Censure

Attaque du siège du SLECG / L’USTG et Kadiatou Bah pointées du doigt

Très tôt, ce mercredi 8 août, aux environs de 6h à 7h du matin, le siège national du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), sis à Donka, dans la commune de Dixinn, a été la cible d’un groupe de jeunes, qui seraient venus armés de gourdins, marteaux et autres armes blanches, a appris Guinee7.com. Sur les lieux, on pouvait constater des portes défoncées, des bureaux vandalisés, des vitres brisées, des postes téléviseurs et ordinateurs cassés…

Intervenue quelques jours après l’annonce de sa désaffiliation de la centrale Union Syndicale des Travailleurs de Guinée (USTG), cette attaque a, selon le SLECG, été orchestrée par des membres de l’USTG et l’autre camp du SLECG dirigé désormais par dame Kadiatou Bah.

Interrogé par notre reporter, Mohamed Bangoura, chargé de communication du SLECG version Soumah, est revenu sur les circonstances de cette attaque : « Ce matin, nous avons été réveillés par un coup de fil du gardien… Pendant qu’il nettoyait la salle de réunion, il a entendu un bruit ; descendu il a demandé les raisons pour lesquels des jeunes tapaient sur le cadenas ? Ces derniers lui ont fait comprendre qu’ils ont été mandatés par le docteur Souleymane Sy Savané… Du coup, ils se sont rués sur lui et l’ont bastonné au vu et au su d’un pick-up de la gendarmerie, qui était juste posté à l’entrée du siège. Un véhicule blanc, qui selon moi, transportait dame Kadiatou Bah ».

Selon lui, des appareils, des ordinateurs, des dossiers, ainsi que les recettes de la vente des cartes d’une valeur de 30 millions Gnf ont été emportés par ces vandales. Il estime, par ailleurs, que « toute cette attaque a été pilotée par un jeune nommé Aboubacar Kaba, qui est le soi-disant porte-parole du SLECG de Kadiatou Bah, accompagné d’un jeune que nous avons reconnu du nom de Diaby, qui n’est ni enseignant, ni fonctionnaire, mais plutôt un jeune qui traine dans les rues de Gbessia-Port, dont nous avons eu la chance de récupérer la moto. C’est pour vous dire combien de fois nous sommes déçus de cette attitude de l’USTG et de Madame Kadiatou Bah qui recrute aujourd’hui des loubards pour saccager le siège qui nous a été offert sur le décret présidentiel du feu général-président Lansana Conté ».

Pour Mohamed Bangoura, cette situation est probablement due au fait que le SLECG s’est désolidarisé de l’USTG ; chose qui, dit-il, a certainement conduit à la colère des dirigeants de l’USTG, parce qu’ils se voient aujourd’hui affaiblis par le départ du SLECG. « Nous allons engager une poursuite judiciaire pour vol avec effraction et vandalisme de nos appareils et destruction des biens et matériels du SLECG », a conclu le chargé de communication du SLECG version Soumah.

De l’autre côté, des syndicalistes très remontés par cette situation, menacent en disant : « Si l’Etat ne fait rien pour les (les assaillants, ndlr) poursuivre à la justice, il n’y aura pas d’ouverture des classes… Comme ça, on saura si c’est l’Etat qui est derrière tout ça ».

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com     

 

 

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