Censure

Ceni, Rpg et Alpha : Les graves accusations de Cellou Dalein

Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (Ufdg), El hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo a, dans un récent entretien accordé à la radio  lynx.fm, dénoncé le comportement de certains cadres et militants du Rpg,  qui empêcheraient son parti de présenter ses listes de candidature  dans certaines  préfectures de la haute Guinée. Dalein ne ménage non plus Sidya et le chef de l’Etat dans cette sortie, qui a eu lieu  durant la campagne électorale.

Bonjour  El Hadj, dites-nous dans combien de circonscriptions électorales le parti Ufdg présente-t-il des candidats, pour ces communales ?

325 communes sur les 342, il n’y a que 17 dans lesquelles nous n’avions pas pu finir de réunir les dossiers avant la date limite de dépôt de candidatures. Donc nous sommes candidats dans 325 communes sur 340.

Pourquoi vous n’aviez pas pu finir de réunir les dossiers à temps ?

Je dois avouer que nous avons rencontré quelques difficultés notamment à Beyla. On nous a fait comprendre qu’il n’y aura pas d’autres listes que celles du RPG, la seule concession qu’on pourrait nous faire, c’est d’inscrire nos représentants dans cette liste. Et naturellement, nous n’avons pas accepté ça, et donc, il y a 6 six sous-préfectures de Beyla dans lesquelles, on nous a interdit de présenter une liste. On a intimidé nos représentants, si bien qu’ils n’ont pas pu présenter une liste, et lorsqu’ils l’ont fait, ils n’ont pas pu disposer de documents requis.

Quelle a été la réaction de la CENI par rapport à cela ?

Vous savez, la CENI est là pour recueillir les candidatures, les listes. Ce n’est pas à  elle d’aider les partis à rédiger, de présenter des listes. Il y a un contexte particulier à Beyla.

Il n’y a pas de recours ? Que dit la loi ? Parce que c’est la Guinée quand même, ce n’est pas un territoire…

Oui ! On a fait que déplorer, on n’a pas porté plainte, parce que ce n’est pas évident de porter plainte contre un ‘SOTI KEMO’ qui veut dire littéralement (‘’le doyen du village’’), on n’est pas rentré dans cette procédure. On était déjà satisfait de noter que partout ailleurs, il y avait un engouement très fort pour s’inscrire sur les listes de l’UFDG, notamment en haute Guinée, je parle de la haute Guinée par rapport à la surprise, c’est-à-dire si vous prenez Kérouané, nous sommes candidats dans toutes les sous-préfectures et dans la commune urbaine. A Kouroussa, on est candidat dans 10 sur 12. Il y a deux sous-préfectures dans lesquelles on n’a pas pu, comme à Baro, on m’a dit que : c’est le village natal du Président, et qu’une autre liste n’est pas tolérée là. On n’a pas voulu créer des histoires, on s’est incliné.

Mais vous allez perdre des voix, avec ça…

Oui, on n’a pas pu, il y avait tellement d’échelle. Ici c’est le village du Président, aucune autre liste que celle du RPG ne peut être admise. On n’avait déjà noté qu’il y a des engouements très fort à ‘’Cissela’’, Sandiana, à Kignéro, à Ballato,  à la Commune urbaine. On a fait une liste et on a réuni les documents. On a présenté, ça s’est bien passé. A Mandiana aussi,  on a présenté des listes dans toutes les communes rurales sauf dans le village natal du Directeur général de la douane. Là aussi on dit qu’il ne faut pas avoir une autre liste, on s’est incliné. Nos militants ont essayé mais finalement les sages se sont coalisés, ils ont dit non !  Il n’est pas question qu’il y ait une autre liste ici. C’est notre fils qui est directeur national de la douane. Il a donné des consignes qu’il ne faut pas qu’il y ait une autre liste à Kontoumanya.

Mais sinon dans le reste de la préfecture de Mandiana, à commencer par Balandougouba, Koundian, Djalokoro, Kigneran, partout, on a des listes très dynamiques actuellement. En forêt, il y a une seule sous-préfecture dans toute la région forestière en dehors de Beyla, bien entendu où on n’a pas pu faire les listes. Il y a 14 communes rurales à Macenta comme vous le savez, on est présent dans les 14 communes rurales, que ce soit à Bofosso, Koyama, à Panziazou, à Sérédou, les listes de l’UFDG  y sont, et ça se passe bien.

En Basse Guinée, il y a une commune dans laquelle on n’avait pas pu finir de réunir les documents, c’est Kakossa dans les iles. Une préfecture en forêt, une préfecture en Basse Guinée et puis 13 préfectures en haute Guinée. Sinon, on est candidat dans les 38 circonscriptions urbaines et dans les 287 communes rurales.

La situation particulière de Kantoumanya, là on vous dit parce que tel est fils de la localité, c’est un peu difficile à accepter dans un pays qui se veut démocratique ?

Vous savez notre démocratie est loin d’être exemplaire, j’ai parlé du cas de Beyla,  Antoumanya dans Mandiana mais par contre le RPG a sa liste à Dalein. Avant-hier, on a commencé à afficher mes photos à Koundian, il y a des gens qui ont dit qu’on ne doit pas afficher les photos de Cellou Dalein  ici, on ne peut afficher ici que les photos d’Alpha Condé.  Tout de suite il y a eu des discussions et finalement les sages ont réglé le problème. On dit non écoutez, l’UFDG, on ne vous provoque pas, on a parlé aux RPGistes, vous êtes libres d’afficher la photo de votre candidat,  mais laisser le RPG faire.

Votre parti l’UFDG a aussi protesté contre une similitude de logos de vos candidats à Ratoma, Matoto et Dubréka,  et celle de la liste indépendante le Renouveau qui serait soutenu par M. Bah Oury. Comment avez-vous finalement géré ce problème ?

Ça, c’est la responsabilité du président  de la CENI. La loi lui fait obligation de régler ce genre de problème, en lui donnant tous les pouvoirs, en décrivant même la procédure, parce que l’article 50 du code électoral indique que si cela arrivait que : le logo, le symbole d’un parti utilisé habituellement ou appartenant à un parti sont utilisés par une liste. Il doit automatiquement convoquer le promoteur de cette liste et lui demander de changer. Et que si dans le délai requis la personne ne change pas. Il est autorisé par la loi à  éliminer le logo sur cette liste-là. Cette liste allait être présentée  sans logo et symbole.

Moi, j’ai conversé avec des techniciens de la CENI, ils disent que c’est l’UFDG qui aurait pu envoyer le dossier en contentieux devant les tribunaux ?

Ce n’est pas vrai ! L’article 50 n’autorise pas d’aller en contentieux. L’article 50 a donné tout le pouvoir au président de la CENI qui ne nie pas, qui avait déjà pris au cours d’une réunion de suivi l’engagement de corriger la chose. Il semble qu’il a oublié, il n’y a pas eu de suivi. Je crois qu’il reconnait que c’était sa faute et sa responsabilité.

L’information, sait qu’il y a eu suivi. C’est que Bah Oury n’aurait pas voulu abdiquer ?

Ça ne peut être une excuse pour le président de la CENI. La loi, lui fait obligation  de régler le problème en disant voilà comment il faut régler le problème. Vous invitez le promoteur de la liste, vous lui demandez de changer le logo et de symbole. Et s’il ne fait pas dans un délai que vous lui prescrivez, en ce moment vous effacez parce qu’on ne peut pas l’admettre. Là, je dois déplorer et même dénoncer l’attitude du président de la CENI,  parce que tout le monde sait que le promoteur de cette triste liste dit Renouveau, ne vise qu’à nuire à l’UFDG. Et donc en laissant cette situation telle qu’elle est, ça va causer des préjudices à l’UFDG, alors que la loi a réglé le problème. En indiquant clairement qui est responsable, et comment il fallait procéder.

Le président de la CENI n’a pas oublié. Est-ce que ce n’est pas une complicité voulue, préméditée de sa part ? Est-ce que c’est un oubli comme disent les autres ? Ça ne peut être un oubli parce que dans le cadre de dialogue, aussi bien au comité de suivi qu’au comité de suivi technique, la réunion des partis, partout le problème est posé, chaque fois que ça a été posé, la CENI s’est engagée à résoudre le conflit, le mal entendue conformément  aux dispositions de l’article 50, ça n’a pas été fait. Nous avons porté plainte.

Moi, j’ai vu le spécimen, quand on voit le logo du parti UFDG, c’est le Baobab et derrière c’est le soleil, sur le spécimen sur la liste indépendante renouveau, il y a une colombe et le baobab.

C’est le signe indicateur. Que ce soit le baobab ou le soleil, il y a le baobab, pour des gens analphabètes, c’est parfois facile de semer la confusion, d’autant plus qu’on n’est pas tous conscients, on sait qu’il y a un baobab. Il y a une confusion, ce n’est pas pour rien le président de la CENI lui-même, il avait dit que ce n’est pas normal. Il s’était engagé à régler le problème, mais il n’a pas fait et nous allons porter  plainte contre lui auprès de la cour constitutionnelle. Pas que la cour constitutionnelle règle, parce que le règlement du problème est de la compétence de la CENI. Mais la CENI n’ayant pas assumé sa responsabilité ayant donc par omission ou par abstention violé la disposition de l’article 50, nous allons porter plainte.

Alors vous êtes attendu en moyenne Guinée, d’aucuns disent que vous partez là-bas pour un peu effacer le passage d’Alpha Condé qui vient de séjourner, en promettant beaucoup d’investissement, qu’en dites-vous ?

Non ! Je ne promets pas d’investissement, de toute façon le passage de M. Alpha Condé n’a pas laissé de traces.

Mais il a fait des promesses

Il a dit que le Fouta a été en otage et que maintenant c’est terminé. C’est d’abord un mépris vis-à-vis de la population du Fouta. Ils ne sont pas en otage. C’est des citoyens libres qui ont pris la décision la plupart de soutenir l’UFDG. On vote massivement pour Cellou ou l’UFDG dans la région, 65 à 70%, mais lorsqu’on vote à Mandiana à 97%. Il ne dit pas ces populations sont en otage. Il dit que les populations du Fouta sont en otage, cela n’est  pas du tout vrai, c’est un mépris à leur égard de ces populations, dans la mesure où c’est des gens conscients de la nécessité d’apporter un vrai changement au pays. Et qui ne s’accommodent pas à  cette gouvernance de M. Alpha Condé, avec toute sa stigmatisation, les exclusions qui la caractérisent, la corruption, le détournement de deniers publics. La division du pays en groupe ethnique, le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques.

Il y a des citoyens qui sont là, qui sont conscients de ça, qui ont pris leurs responsabilités, qui ont décidé de soutenir Cellou parce qu’ils veulent le changement. Mais, ils ne sont absolument l’otage de personne, c’est des gens libres, conscients de leurs responsabilités, conscients des rôles qu’ils doivent jouer dans la nation, et qu’ils choisissent librement leurs partis et leurs candidats.

On a vu récemment le Président Alpha Condé au Fouta, notamment à Timbitouny où il a promis des projets d’électrifications rurales, est-ce que ça ne risque pas de monter sa côte dans cette région ?

Vous savez les citoyens n’ont pas besoin que des infrastructures. Certes, on a besoin des infrastructures, mais ce n’est pas Alpha Condé qui le fait, ce n’est pas le RPG, c’est l’Etat. Je pense que c’est grâce à l’aide de la communauté internationale que beaucoup de choses sont faites. Et on ne peut pas s’attribuer ça, dire que c’est la personne, un candidat qui a fait ça. Nous payons tous les dettes contractées pour réaliser ces infrastructures. Et les pays ou les institutions qui nous aident le font pour le peuple de Guinée, ils ne le font pas pour un homme. Donc personne ne peut s’attribuer normalement ces infrastructures qui ont été réalisées grâce à l’aide publique au développement octroyée à la Guinée et à son peuple.

Vous prenez, on parlera de Kaléta, de Garafiry. Le projet de la réalisation de ce barrage sur le Konkouré ne date pas d’aujourd’hui, on peut dire que  Kaléta ne peut pas être rentable sans Garafiri, il fallait commencer par Garafiri. Les deux projets ont été étudiés en même temps, on a mis en évidence  leurs rentabilités économiques et leurs faisabilités techniques sur la base de la même étude… On devait réaliser après Garafiri, le barrage de Kaléta. Et après ça, entre les deux, on allait faire Souapity.  Le temps pris a été un peu long, maintenant le monde a changé, il y a beaucoup d’opportunités.

La Guinée se retrouve par hasard dans une situation où elle peut bénéficier d’une assistance du gouvernement chinois qui a besoin de nos matières premières pour faire fonctionner des usines. Mais ça, c’est la continuité. N’importe qui aurait été là, comme le marché de bauxite et de l’aluminium  s’est retrouvé dans cette situation, aurait mieux fait qu’Alpha Condé.

Mais on savait que Garafiry était un barrage de 75MW qu’il fallait Kaléta avec ces 240MW, lorsque vous étiez premier ministre sous le feu Président Lansana Conté. Je sais que Garafiry a été financé par les Guinéens parce que les bailleurs de fonds n’avaient pas financé.

Ce n’est pas vrai, cette information n’est pas fondée. Le barrage de Garafiri a Coûté près de 200millions de dollars, la contribution des Guinéens n’a pas dépassé 2,5millions de dollars, toutes les cotisations là. Tout le reste  a été financé par les bailleurs de fonds. Il y avait la banque Européenne d’investissement (BEI), le fonds Koweïtien, le fonds saoudien, la banque islamique de développement et surtout l’agence française de développement. C’est l’ensemble de ces bailleurs qui ont financé le projet.

Vous savez que le projet a souffert des difficultés liées au retrait de la banque mondiale qui avait dans une première conférence  promis d’apporter 52 millions de dollars. Après pour des changements de politique au niveau de cette institution, elle a décidé de  renoncer au financement du barrage pour deux motifs: le premier, il fallait pour elle concentrer ses ressources sur la lutte contre la pauvreté qui était une notion nouvelle qui couvrait selon les experts de cette institution, l’éducation, la santé, le développement rural et pas les infrastructures.

Deuxièmement, il avait demandé des reformes menées dans le secteur de l’énergie, n’avaient encore porté ses fruits. Qu’est-ce que ces reformes visaient ? C’est d’abord faire payer l’électricité consommée. On avait en 92, lorsqu’on préparait le projet énergie II, on avait constaté que simplement 15% de l’électricité produite étaient payés. Tout le reste était gratuit. Donc il fallait mettre des compteurs, il fallait créer des institutions, séparer les deux sociétés, ENELGUI en deux. Société SOGEL, EDG pour qu’il y ait une société de patrimoine et une société de distribution. Et que cette société de distribution et que cette société de distribution de l’électricité soit dirigée par l’assistance technique.

On avait hydro Québec, la Saur et tout ça, qui avaient pris SOGEL. Et EDG est resté dans le patrimoine. Donc l’ensemble de ces réformes qui avaient été menées au début des années 90, n’avait pas produit tous les résultats. C’est-à-dire que le début de l’année 2000, on s’est rendu compte que jusqu’à présent, la performance commerciale : c’est-à-dire la quantité d’électricité qui était payée par rapport à celle qui était globalement produite était trop faible si bien qu’on ne pouvait pas faire face aux charges d’exploitation de la société et surtout assurer la maintenance des groupes.

Parce que Tombo III avait été acheté avec beaucoup d’autres groupes et puis l’entretien de barrage. Donc puisqu’on s’était engagé, la banque mondiale avait décidé de se retirer en attendant. Elle a dit qu’on peut faire Garafiri mais maintenant. Il faut continuer le reforme pour que les guinéens acceptent à s’habituer à payer l’électricité et qu’il ait une sorte de société très, très bien gérée. Malheureusement, ça a pris du temps et même la construction du barrage de Kaléta a été retardée en attendant que ces reformes aient lieu, et que l’électricité produite puisse être payée et la dette contractée, pour réaliser les infrastructures soit remboursée par les consommateurs d’électricités et non par le contribuable.

Parlons de Kaléta par rapport aux délestages

Kaléta, c’est la retenue d’eau de Garafiri qui devait en période d’étiage alimenter Kaléta, c’est un peu ça parce que aujourd’hui avec le réchauffement climatique, la capacité de Konkouré qui, à la fin des années 50, en termes de productible était estimée à 2000MW. Aujourd’hui, vous avez presque la moitié parce qu’on estimait que AMARIA c’était 600MW, Souapity c’était 800MW, Kaléta 300MW à 21MW Garafiri, ça c’est sur  une distance de 150KM. Alors je reviens, c’est le pays où le KW produit était le moyen cher  au monde, en raison du relief. Sur 150KM vous avez 2000MW à l’époque. Aujourd’hui, on ne peut plus avoir 2000MW avec le réchauffement climatique et la déforestation et la gestion anarchique de notre environnement.

Aujourd’hui la capacité de production de Konkouré a baissé. Aujourd’hui, on vous dira que AMARIA c’est 300MW contre 600MW dans les années 50, parce que le débit était très fort. A l’époque Souapiti, c’était 800MW aujourd’hui c’est 450MW, tout ça, c’est l’effet de l’homme sur la nature avec la responsabilité de l’Etat, voilà.

Lorsque vous êtes sorti contre ce délestage, Amadou Damaro est monté au créneau pour dire que vous devriez vous rappelez que vous avez passé 11 ans dans les différends gouvernements, qu’il ne se rappelle pas de quelle énergie avez-vous laissé aux Guinéens ?

Oui ! C’est toujours attaquer la personne, vous savez le débat est difficile en Guinée. Moi, j’attaque le système, la gouvernance. Je n’attaque pas les personnes. Bien entendu de temps en temps comme Alpha Condé  est le premier responsable de cette corruption, ce manque de transparence, dès que tu attaques, on dit, on t’attaque. Vous, vous étiez là, la Guinée doit avancer est-ce qu’il y avait la démocratie à votre temps ? C’est des questions comme ça qui reviennent. Alors il ne s’agit pas de comparer, il y a des règles, il y a des principes universels de la démocratie. Est-ce qu’ils sont respectés, ou pas ?

Alors qu’est-ce qu’on a laissé ? Moi, je peux dire que j’ai participé à la promotion du projet de Garafiri, avec Kassory Fofana à l’époque, nous avons fait le tour du monde pour faire la promotion de ce projet pour la mobilisation des financements. On ne pouvait pas faire Kaléta avant Garafiri, c’était le premier jalon. Et nous avons pu mobiliser les 200millions de dollars pour faire ce barrage. Avant que je ne vienne, Tombo III, c’était 35MW qui a été financé par la (BI), et la banque mondiale dans le cadre justement d’énergie II, Power II, qui a été élaboré par le gouvernement qui a été aussi financé. Voilà ces groupes sont toujours là, même si M. Alpha Condé a décidé de démanteler les équipements d’EDG, pour donner à ses amis pour qu’ils soient producteurs et fournisseurs d’énergie électrique parce qu’aujourd’hui les groupes de Tombo III sont donnés à des amis du Président pour qu’ils les entretiennent et qu’il produise et qu’il vende.

Tout comme les groupes qui avaient été achetés par Aperbras, qui ont été donnés aussi à ses amis qui sont là, sous une société qui s’appelle AON. Maintenant, il y a les groupes de K Energy qui ont été donnés à Mory Diané, pour qu’il produise. Ça c’est pour utiliser les biens, pour aider les amis, dans un système qui n’est pas du tout transparent.

Et Mory Diané ne manque pas aussi de vous critiquer sur les réseaux sociaux.

Oui ! Le problème lorsque tu attaques un acte, tu es obligé de citer un acteur, il revient sur le passé. Ils étaient là, qu’est-ce qu’ils ont fait ? Ils ne peuvent pas défendre le dossier qu’ils ont attaqué. Donc, c’est moi qu’ils attaquent. Je rappelle encore une fois, pour Alpha Condé, chaque fois qu’il parle, il ne peut pas se priver d’attaquer directement ou subtilement Cellou. En disant, c’est eux qui ont géré.

Il oublie que la plupart des collaborateurs de Lansana Conté sont aujourd’hui les siens. Mais tout ça, c’était des gestionnaires vertueux parce qu’ils ne sont pas opposés à sa politique. Maintenant, on ne dit même pas les anciens premiers ministres, comme M. Sidya Touré est allé de leur côté, il veut le ménager, mais avant tout,  Sidya et moi ou Kouyaté. Aujourd’hui, il oublie que Kassory Fofana tout puissant ministre de l’Economie et des finances est à ses côtés. Mady Kaba, tout puissant ministre de l’économie et des finances est à ses côtés comme conseiller. Mon grand frère, El hadj Mamadou Cellou, le vieux est à ses côtés, directeur de campagne, conseiller du président, ministre des Travaux publics, Kiridy Bangoura ministre de l’Intérieur qui organisait les élections, tous ceux-ci sont des gens vertueux, le seul collaborateur de Conté qui est mauvais, c’est Cellou Dalein Diallo, parce qu’il est mon opposant. Vous voyez !

Beaucoup d’observateurs n’ont pas compris vos menaces à l’encontre des opérateurs économiques qui sont engagés aux côtés de Alpha Condé pour battre campagne en moyenne Guinée. Pourquoi voulez-vous combattre ceux-ci alors que vous aussi, vous avez d’autres opérateurs économiques qui vous soutiennent ?

J’ai dit qu’on les dénonce parce qu’eux, ils bénéficient des avantages réservés aux clans, aux amis d’Alpha Condé. J’ai parlé tout à l’heure des marchés gré  à gré, des exonérations à la douane. Eux ils bénéficient de ça, c’est une corruption, ils ont décidé justement, c’est est ce que vous entendez Alpha Condé dire que,  le Fouta était en otage, c’est parce que certains opérateurs économiques lui ont promis, d’aller déstabiliser l’UFDG en faveur du RPG. Il faut qu’on les dénonce, que les gens sachent que  voilà ceux qui sont corrompus par le système. Et que c’est au nom de ça qu’ils cherchent à déstabiliser l’UFDG pour renforcer le RPG, dans ce qui est considéré comme le fief de notre parti.

Une synthèse d’Alpha Amadou Diallo

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