Censure

Le contrôle de la vignette a failli tourner au pire à Labé

A Labé, des communiqués radiodiffusés par la préfecture appelaient les détenteurs des engins roulants à acheter les vignettes avant le 30 octobre. Autrement ils étaient exposés au payement de  25%  augmentés sur la valeur faciale. Mais ce communiqué n’a pas incité les gens à s’acquitter de la taxe.

Ainsi, vendredi dernier, la police a commencé à sillonner les grandes artères de la ville pour immobiliser des véhicules ne disposant pas de vignette. La campagne a failli dégénérer à certains endroits. C’était le cas au carrefour Yaali, au quartier Ndiolou. Devant la détermination des taximen à ne pas obéir, et qui par ailleurs lançaient des injures,  la police a dû rebrousser chemin.

Pour Amadou Baïlo Diallo, taximan, la vingtaine : ‘‘acheter la vignette c’est contribuer au développement de sa localité. Elle doit absolument être achetée par les détenteurs d’engins roulants. Tout ce que je déplore c’est le prix qui est très élevé par rapport à l’année dernière. L’autorité doit diminuer en tenant compte de la conjoncture qui frappe les citoyens et donner également un délai raisonnable pour faciliter la tâche aux uns et aux autres. L’année dernière nous avons acheté la vignette pour moto entre 47 000 et 50 000 GNF. Mais cette fois-ci c’est près du double.’’

Ibrahima Sory Sow, automobiliste: ‘‘nous sommes à deux mois de la fin de l’année 2014. Je sollicite qu’ils attendent jusqu’au mois de janvier. Ça fait mal d’acheter une vignette qui expire dans 2 mois. Forcément en 2014, nous serons contraints d’acheter donc vaut mieux attendre l’année prochaine.’’

La police n’a pas daigné répondre à nos questions. Au service des impôts de la préfecture, les vignettes ne s’écoulent pas.

Le commandant Mamadou lamarana Diallo, préfet, nous a dit au téléphone: ‘‘J’ai appris comme vous qu’il y a eu des altercations à certains endroits. Comme je ne suis pas bien informé au moment venu je vous appellerai pour qu’on en discute.’’

Il faut noter que depuis l’accident mortel d’un jeune commerçant par un camion de la CMIS, les policiers sont regardés du coin de l’œil par la population qui ne chercherait qu’une occasion pour régler des comptes.

                                                                      Alpha Ousmane Bah

 

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