Censure

De la vie de cireurs ou et de cordonniers à la réussite dans le commerce, face cachée de l’exode rural

Ils ont entre 7 et 14 ans, des jeunes issus des différentes régions du pays. Ils sont pourvus d’une caisse à outil  suspendue à leur épaule à l’aide d’une brettèle. Dans les mains, une enclume sur la qu’elle ils annoncent leurs présences en la tintant.

Ceux- là,  sillonnent  les quartiers et concessions où ils sont attendus. Le son de leur enclume leur a valu le surnom ‘’Konkongni’’ entendez le tocsin ou celui  qui sonne. Il y a les habitués des services administratifs, au nombre de ces cordonniers ou cireurs,  mais tous comblent chaque jour les désirs des cadres avec lesquels des liens sont tissés.

Ainsi, les tâches effectuées et comptabilisées sont énumérées  plus tard. C’est le cas du jeune Amadou Oury de Soumbalako, il connait aussi bien des chefs de services que de tous les autres fonctionnaires. Comme tous les travailleurs, il est aussi attendu et matinal pour sa prestation, toutefois, lucrative dans ces services. Comme il n y a pas de saut métier,  la perpétuelle  ronde  de ces petits à la quête du quotidien est un bel exemple de responsabilité en matière de prise en charge de soi.

Un d’entre eux, Ibrahima Diaguissa,  entre 18h et 19h TU, à l’angle d’un café, vient s’assoir le dos tourné aux consommateurs pour comptabiliser sa journée.

‘’Les recettes sont reparties en deux.La première et plus importante est destinée à l’épargne qui est confiée à un parent originaire du même village.  La seconde constitue les frais de nourriture. Nous préférons manger le soir’’, a indiqué le jeune Diaguissa.

Tous ont pris soin de se confier  à des parents issus de la même localité et généralement, ils occupent à 4 ou 5 une chambre. Quelques-uns organisent des tontines dont le revenu  est une réserve à part.

Ces jeunes sont en général issus des  villages dépourvus d’écoles  où des parents très pauvres ont acceptés cet exorde et ses  contraintes.

Mais, tenez-vous bien, après trois ou quatre ans dans ce métier, il est aisé  de voir certains devenus  propriétaires de tables pleines de marchandises.  Celles-ci restent confiées  à leurs  jeunes frères, qui les rejoignent dans la cité. La  table plus tard est remplacée par un conteneur 20 pieds ensuite un 40 pieds.

AGP

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