Censure

Interdiction des motos-taxis à Kaloum / ‘‘C’est effectif, mais ce n’est pas facile d’immobiliser un motocycliste’’, dixit le directeur de la sécurité routière

Arrivée à la tête de la direction centrale de la sécurité routière en novembre 2018, le commissaire divisionnaire de police Zakaria Camara a, au cours d’une récente sortie médiatique, fait le point sur les difficultés auxquelles sont confrontés ses agents sur le terrain, dans la régulation de la circulation dans la capitale guinéenne.

Prenant la parole, le commissaire Zakaria Camara a mis un accent particulier sur le cas des motocyclistes, que les agents de la police ont encore du mal à canaliser, malgré les dispositions prises à cet effet. « Même s’il y a un déplacement du premier responsable du pays, quand nous balisons la route, ces motocyclistes se permettent de se faufiler et rouler à sens inverse. Donc, nous sommes actuellement en train de lutter contre cet état de fait. Ensuite, il y a le port de casque qui est rendu obligatoire et que nous n’avons pas pu encore maîtriser », s’est-il lamenté.

Parlant de l’interdiction de la circulation de ces motos-taxis au centre-ville, une mesure qui avait été annoncée depuis l’année dernière par le ministre de la Sécurité, Zakaria Camara a confirmé que cette disposition est bel et bien en cours d’exécution : « C’est effectif, dit-il, mais, ce n’est pas facile d’immobiliser un motocycliste… Vous savez, eux, ils ont la possibilité de se faufiler entre les véhicules, et souvent il y a même des motards qui sont victimes d’accidents de la part de nos agents, en essayant de les immobiliser ».

Autre phénomène souligné par le directeur central de la sécurité routière, c’est le manque de courtoisie entre les usagers de la route dans la circulation, au moment du flux ou du reflux. « Quand vous constatez un usager qui est en train de s’insérer dans la circulation, le petit temps ne permet pas aux autres usagers de le laisser passer ; nous on appelle cela en matinière de code de route, « priorité de courtoisie ». Je suis d’accord que ça n’existe pas dans le code, mais c’est dans le comportement, et c’est ce qui manque aux usagers de la route au niveau de Conakry. Donc, nous sommes en train de sensibiliser les citoyens, à travers les médias, avant de venir à la répression », a-t-il expliqué.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com                                                                               

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