Censure

La question de l’émigration clandestine au centre des débats au RPG : Un programme de rapatriement de 270 jeunes guinéens d’Algérie sur la table

En prélude à la journée internationale des migrants. M. Hady Barry, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, par ailleurs membre influent du RPG, parti au pouvoir, a annoncé, ce samedi 17 décembre 2016 au siège du parti, que son département s’apprête à voler au secours de 270 guinéens qui vivent en clandestinités sur le territoire algérien.

Ce sont eux qui ont décidé volontairement de revenir au pays

D’après M. Hady Barry, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, ces Guinéens ont décidé de rentrer au bercail de leur propre volonté. ‘’Aujourd’hui nous sommes en train de mettre un programme pour rapatrier 270 jeunes vivant sur le sol algérien, qui se sont décidés volontairement qu’on les assiste pour qu’ils reviennent. Parce que là où ils sont, ils vivent dans le désert, ils ne mangent pas à leur faim et n’ont pas accès à l’eau potable. C’est un véritable problème ‘’, a affirmé M. Hady Barry.

Les parents sont responsables parce qu’ils sont prêts à vendre leurs propres maisons pour que leurs fils aillent en Europe

Bien qu’il y ait des risques à courir par des émigrés clandestins nombreux sont des jeunes qui se laissent influencer par leurs amis, qui sont déjà en Europe, notamment. Pour y mettre fin, M. Barry estime qu’il ‘’faudrait participation de tout le monde notamment les parents. Parce qu’il suffit de voir le fils du voisin, qui est parti un ou deux mois, venir construire une villa pour que les parents disent à leurs enfants de partir aussi. Ton ami qui vient de partir vient d’offrir une villa et envoyer son papa à la Mecque. Nous sommes responsables parce que nous sommes prêts à vendre les biens de la famille pour mettre les enfants sur le terrain’’, a-t-il accusé.

Des filles sont transformées en servantes en Egypte

Et M. Barry de révéler : ‘‘Nous avons vu des jeunes filles qui ont été embarquées à partir de Conakry pour aller en Egypte pour être transformées en servantes. Et plus souvent quand elles arrivent (à leurs pays de destination, ndlr) leurs passeports sont confisqués. Elles travaillent sans être payées. Elles ne peuvent non plus protester et elles sont nombreuses à être dans cette situation.’’

‘‘Cette année est une année triste pour la plupart des familles guinéennes. Parce que nous avons perdu une centaine de nos jeunes dont l’âge varie entre 13 et 20 ans, qui se sont été noyés dans la mer méditerranéenne et certains ont perdu leur vie dans le désert pour la quête du bien être pour leur famille’’, a-t-il rappelé.

Ismaël Sylla pour Guinee7.com

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