Censure

L’ambassadeur des USA en Guinée conseille : ‘‘il faut avoir confiance à la police’’

Dans le cadre de la réforme de la police au service des citoyens, les Journées d’information et de partage d’expérience sur la police de proximité dans les communes de Kaloum et Dixinn ont été lancées mercredi dernier à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry.
Dans son discours de bienvenue, le recteur de l’université Gamal Abdel Nasser, Dr Doussou Lancinet Traoré estime qu’‘‘un accent particulier doit être mis sur la lutte contre la délinquance et les travers sociaux ainsi que les comportements qui gangrènent nos sociétés’’.

Non sans rappeler que ‘‘l’objectif visé est la réconciliation des forces de l’ordre avec elle-même et avec la société’’.

Présent à la cérémonie, l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en Guinée, Denis Henkis, souligne que le problème entre la police et la population n’est pas une particularité guinéenne. ‘‘Je suis sûr que vous avez vu l’année dernière dans les grandes villes des Etats-Unis, il y avait des conflits entre la police et les populations. Il y avait des gens qui ont tué la police et il y avait des policiers qui ont tué des personnes sans autorisation. La mission de la police c’est de protéger la population et leurs biens, appliquer les lois en vigueur. C’est ce qui va donner la confiance aux populations’’, pense-t-il.

Cependant, ‘‘il faut avoir confiance à la police. Quand il y a manque de confiance, il y aura la criminalité, il y a la violence. Nous avons bien noté l’effort du gouvernement pendant ce second mandat du président de la République sur la réforme du secteur de sécurité. Il y a maintenant l’académie de la police. Avant on pouvait voir des officiers de police qui ont fait vingt ans de service sans formation. Maintenant il y a des moyens. Avec nos partenaires, nous avons fait la formation de quelque centaine de policiers et aussi de chefs de quartiers’’, révèle-t-il.

Par ailleurs, Nawa Damey, secrétaire général du ministère de la Sécurité et de la Protection civile rappelle que ‘’malgré l’engagement et les efforts des forces de sécurité pour la prévention et la répression de la délinquance et du crime, le sentiment d’insécurité demeure. Il est indéniable aujourd’hui que des cas de braquage, de vol à main armée, de viol et de violence basée sur le genre, de justice populaire par lapidation physique des personnes et de destruction d’édifices, des cybercriminalités, c’est-à-dire le piratage de profils, escroquerie en ligne, sextape, j’en passe sont devenus récurrents à Conakry et à l’intérieur du pays. L’incivisme et la rébellion contre l’ordre public établi sont des comportements contraires à nos valeurs traditionnelles. Ils constituent une nouvelle menace sécuritaire que nous entendons combattre avec toute la force requise. Car nul ne devrait être au-dessus de la loi’’, martèle-t-il.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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