Censure

Le parquet de Conakry fait son bilan de 2016: 3 437 affaires jugées ; 2 541 détenus dont 76 mineurs, 86 femmes, 39 étrangers

Conakry- Le Parquet général de Conakry a animé une conférence, mercredi, 18 janvier 2017, à la Maison de la presse à Coléah dans la commune de Matam à Conakry, pour parler des activités annuelles du Parquet général de Conakry», rapporte l’AGP.

Au cours de la conférence, le procureur général de la Cour d’Appel de Conakry, Moundjour Chérif a fait savoir : «Depuis 6 mois au moins, nous avons créé au niveau du Parquet général une Cellule de communication, afin de pouvoir communiquer aux concitoyens les activités que nous menons. Et aussi, parler de certains dossiers brulants. Nous avons déjà fait 3 communications depuis la création de cette cellule.

Aujourd’hui, c’est pour vous parler des activités que nous avons menées et les résultats de ces activités de l’année 2016. Les justiciables en général en République de Guinée sont très loin de leur justice. La Cour d’Appel de Conakry couvre les ressors de la ville de Conakry, de la Basse Guinée et de la Moyenne Guinée. Et en son sein, il y a les trois Tribunaux de Première Instance (TPI) de Conakry, celui de Boké, de Labé, de Kindia et de Mamou».

Parlant des constats, le procureur général de la Cour d’Appel de Conakry a fait remarquer : «Nous avons constaté que les Violences Basées sur le Genre (VBG) augmentent de façon inquiétante en Guinée, parce que quand vous regardez dans nos juridictions aujourd’hui, vous trouverez que plus de 45% des affaires criminelles sont les viols commis sur des filles, des fillettes et des bébés de tous les genres. Nous avons des viols qui sont commis sur les enfants de moins de 02 à 03 ans, sur des filles de 07 à 12 ans. Donc, il faut bien que le Parquet général, le procureur de la République et le procureur général aient un comportement, une politique pénale face à la recrudescence de cette infraction.

Pourquoi hier on ne savait pas qu’il y avait tant de crimes et de viols. Parce que vous allez constater qu’une grande partie de ces infractions sont commises par des personnes qui ont des liens de parenté avec les victimes. Nous avons une société très pudique, le plus souvent on en parle pas».

Selon l’avocat général, Yaya Kaïraba Kaba, «aujourd’hui au niveau de la scène pénale, les chiffres clés de l’année 2016 sur les poursuites encagées sur l’étendue du ressors judiciaire de la Cour d’Appel de Conakry sont, au titre des affaires entrées, il y a eu 5.573, au titre des affaires jugées, il y a eu 3.437.
Nombre de détenus 2.541, dont 76 mineurs, 86 femmes, 39 étrangers. Au titre des VBG ou violences faites aux femmes, 303 cas enregistrés».

Avec AGP

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