Censure

Les employeurs de l’Afrique de l’ouest et centrale autour de « l’économie verte », à Conakry

C’est autour de la question centrale de « comment accélérer la croissance et la création d’emploi », à travers l’économie verte, que s’est ouverte, ce mercredi 12 décembre, dans un complexe hôtelier de Conakry, la conférence des organisations d’employeurs d’Afrique occidentale et centrale.

Durant ces deux jours de travaux (12 au 13 décembre), ces responsables d’organisations d’employeurs venant de plusieurs pays membres de l’Organisation internationale des employeurs (OIE), vont réfléchir et échanger sur la manière d’accélérer la croissance économique et la création d’emploi, à travers l’économie verte et le développement durable dans les différents pays dont ils sont originaires.

Représentant le Premier ministre, Alpha Ibrahima Keira, ministre de la Sécurité et de la Protection civile, a eu l’honneur de lancer les travaux de cette conférence cofinancée par l’OIE et l’Union européenne.

Souhaitant la bienvenue aux participants, le ministre Keira signale que cette  rencontre est conforme « à la politique panafricaniste de la Guinée, quand nous voyons nos frères d’Afrique centrale et de l’ouest accepter de venir partager quelques moments de réflexion avec nous ici, cela nous fait chaud au cœur et cadre parfaitement avec les idéaux d’intégration économique que nous ne cessons de défendre dans les conférences internationales ».

Il souligne : « Il est donc important et utile que les employeurs que vous êtes et qui sont considérés dans nos pays comme des moteurs de l’économie nationale ainsi que des créateurs de richesse et d’emplois décents, puissiez réfléchir à cette thématique afin de faire de l’économie verte une économie de création d’emploi pour nos populations, surtout pour nos jeunes ».

Finalement, il assure que : « Nous serons présents à vos côtés à cette conférence, pour pouvoir partager avec vous notre volonté de créer un cadre adéquat capable de libérer pleinement le potentiel de l’économie verte ».

Au nom du Conseil national du patronat guinéen (CNP-Guinée) qui a reçoit cette rencontre, Mamadou Thiangui Diallo, dans son discours de bienvenue, a décrit l’immensité du bonheur de la tenue de cette rencontre à Conakry, avant de lancer : « Cette conférence revêt à nos yeux une importance significative. En premier lieu, elle donne l’occasion aux représentants des organisations  d’employeurs de ces deux parties du continent africain de se rencontrer et de tisser des relations qu’ils pourraient entretenir pour l’avenir et échanger en particulier sur les bonnes pratiques relatives à notre thématique. En second lieu,  l’économie verte nous apparaît comme un salut, pour nos sociétés en développement souvent secouées par des turbulences sociales. En effet,  lorsque nous lisons la définition qu’en donne le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement, l’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale, tout en réduisant de manière significative, les risques environnementaux et la pénurie des ressources ».

En définitive, il dit que : « L’économie verte couvre un grand nombre de secteurs d’activités, qui répondent à nos préoccupations et offrent de nombreuses opportunités de création d’entreprises et de nombreux emplois décents, aussi bien en matière de la protection de l’environnement, qu’en gestion des ressources naturelles ».

A son tour, Diallo Ousseini, secrétaire exécutif des Fédérations patronales de l’Afrique de l’ouest (FOPAO), déclare que : « C’est la préoccupation de tous ceux qui aujourd’hui, résident dans cette zone. Il y a deux éléments, le changement climatique et ses conséquences sur nos vies, sur nos populations et sur notre travail. Il y a le problème d’emploi et par l’économie verte, il est sûr que de nouveaux emplois peuvent être créés, certains emplois disparaitront, mais des emplois pourront être créés dans des secteurs aussi importants que l’agriculture, qui est l’activité principale dans nos sous-régions. Mais il faut réfléchir pour donner un cadre, parce que le gouvernement doit réfléchir pour donner un cadre où l’économie verte peut se développer et où la croissance sera entraînée, qui devra être une croissance inclusive qui apporte des éléments pour lutter contre la pauvreté ».

En fin  de compte, il explique la corrélation entre ces différents thèmes à l’ordre du jour : « L’emploi, il faut que ça soit dans une économie bien organisée, qui donne des opportunités de créer des entreprises, mais aussi dans la société, puisque vous ne pouvez pas créer des emplois si les gens ne sont pas formés, s’ils ne sont éduqués, s’il n’y a pas les compétences nécessaires pour travailler. Donc, l’économie permet de créer de nouveaux emplois, mais aussi de former tous ceux qui seront concernés par cela, pour occuper ces emplois et ces postes de manière efficace ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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