Censure

Négociations/ « Nous ne lâcherons pas du lest, il faut qu’on ait les 8 millions », dixit Oumar Toukara du SLECG version Aboubacar Soumah

Des syndicalistes du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée) dirigé par Aboubacar Soumah se sont rencontrés pour la troisième fois, ce jeudi, avec les représentants du gouvernement dans le cadre des négociations sur l’ouverture d’un couloir de négociation en vue des 8 millions de salaires de base pour les enseignants. Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette rencontre, notamment l’examen des derniers points des préalables soulevés par le syndicat depuis le démarrage des discussions et le démarrage des discussions autour des 8 millions.

Au sortir de la salle de négociation, Oumar Tounkara a au nom du SLECG, déclaré : « les préalables sont en train d’être satisfaits, à savoir le cas des homologues de Kindia et nos responsables syndicaux qui ont été arbitrairement mutés. Le ministre de l’Enseignement supérieur promet de retrouver aujourd’hui pour examiner cette question, afin qu’une solution idoine soit trouver ».

En ce qui concerne les 8 millions, il ajoute que les négociations ont commencé aujourd’hui, sous la médiation de Camara Alia, inspecteur général du travail. « Chaque partie a campé sur sa position. Pour le gouvernement ce n’est pas possible de donner les 8 millions et pour les syndicalistes c’est possible », insiste-t-il.

Selon Oumar Toukara, le médiateur (Dr Alia Camara NDLR) leur a demandé ce qui les a motivés à demander 8 millions. « Nous lui avons répondu que c’est le fait que les recettes de l’État sont fonctionnelles, tous les services de recette fonctionnent à plein temps. Et si ces sources de recette sont bien gérées, chaque enseignant ou les fonctionnaires en général, chacun peut avoir 15 millions », argumente-t-il.

Plus loin, il insiste : « Nous disons que les 8 millions, il faut que le gouvernement nous les donne, parce que l’enseignant a trop souffert en Guinée et nous n’allons jamais accepter d’être les éternels perdants dans un pays immensément riche, on ne va pas nous amener toujours à accepter notre misère au nom de la paix. La paix consiste à la bonne répartition des richesses du pays, pour que chacun ait son droit… Nous ne lâcherons pas du lest, notre position est invariable. On n’a pas rêvé debout, c’est après un calcul économique qu’on a demandé les 8 millions. On n’a pas demandé 8 millions par imagination, parce que l’argent circule dans ce pays », affirme-t-il.

De son côté, l’inspecteur général du travail, Dr Alia Camara, estime que les syndicalistes ont pleinement le droit d’affirmer leurs positions en disant « qu’ils ne vont pas bouger sur les 8 millions ».

Avant de rappeler : « mais nous sommes sur une table de négociation, aucune des parties ne doit être figée sur sa position. Le seul moyen qui est à ma disposition c’est le dialogue. Et là nous sommes autour d’une table de négociation conformément au protocole d’accord que nous avons signé les 13 mars 2018, donc nous devons continuer à aller dans ce sens-là jusqu’à ce qu’on trouve une solution».

À noter que le prochain rendez-vous pour la suite des négociations est fixé pour le mardi prochain à 10 h.

Mohamed Kaba Soumah pour Guinee7.com

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