Censure

On en sait un peu plus sur l’arrestation aux USA de l’ancien ministre des Mines, Mahmoud Thiam

Selon des médias américains, l’ancien ministre des Mines, Mahmoud Thiam a été arrêté aujourd’hui mardi 13 décembre, aux USA,  pour blanchiment d’argent.

Selon ces médias, Mahmoud Thiam, ministre guinéen des Mines (2009-2010), par ailleurs citoyen américain, aurait reçu en pots de vin, 8,5millions de dollars des Chinois pour leur faciliter des droits d’investissements en Guinée. Suite donc à une plainte pénale au tribunal fédéral de Manhattan, l’homme a été arrêté ce 13 décembre et devrait comparaitre plus tard devant le tribunal, mardi.

Selon le contenu de la plainte, rapporté par les médias, Thiam a caché son travail de blanchiment d’argent en ouvrant un compte bancaire à Hong Kong où les pots-de-vin ont été déposés et utilisé l’argent pour, entre autres, acheter une propriété de 3,75 millions de dollars dans l’État de New York et a inscrit ses enfants dans de prestigieuses écoles privées.

Courrier International rappelle qu’en 2009, au moment où toute la communauté internationale menaçait de sanction la junte militaire guinéenne suite aux massacres du 28 septembre, celle-ci et le Fonds international chinois (CIF) négociaient des contrats sur le pétrole et les minerais guinéens. Ces accords étaient présentés comme les plus importants jamais conclus en Afrique, d’un montant potentiel de plusieurs milliards d’euros, disait à l’époque Mahmoud Thiam, ministre des Mines guinéen.

Aux termes de l’accord, le CIF endossait la majeure partie du développement financier, soit environ 7 milliards de dollars, qui allaient être consacrés à des projets allant de la fourniture d’énergie à la création d’une compagnie aérienne.

Dans le même temps, les Chinois s’associeraient à la Sonangol, la société pétrolière nationale d’Angola, pour explorer les réserves pétrolières au large des côtes guinéennes. Pékin tirerait ainsi parti de ses relations avec l’Angola, où le CIF aurait engagé 2,9 milliards de dollars sous forme de prêts et où il sert de lien entre la Sinopec, la compagnie pétrolière nationale chinoise, et la Sonangol.

Selon le deal CIF prit une part de 75 % dans une entreprise également détenue par le gouvernement guinéen, la Guinea Development Corporation (GDC), implantée à Singapour. C’est elle qui allait gérer des projets dans les transports, les infrastructures, l’eau, l’énergie et les mines.

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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