Censure

Salimafô, mon frère imam Saliou, A lélé tcho n’est pas le père de !

Le « grand » imam 

Le père de la nation 

La mère des musulmans…

Alpha, Sidya, Kouyaté, Cellou, l’imam de la grande mosquée Fayçal, ceux de Timbo, Dinguiraye, Fatako, Touba, Kankan, Lola, Sarè Boïdo, Kobaya, Satina, Gadha Satina, etc., sont mes frères en Islam.

Certes, Allah – Exalté ! – n’est le Père de personne, et un président, mortel comme tous les Abdallah, n’est le père que de sa progéniture.

Arrêtez donc les papouilles, les attouchements, les guiliguili spirituels dans les salons profanes de ceux qui nous gouvernent !

Monseigneur Robert Sara, futur cardinal, avait « osé » lancer à Sékou Touré, en substance :

Monsieur le président le pouvoir qui ne se partage pas use !

Et le responsable suprême du tac-au-tac :

Quand le pouvoir est incarné, par le peuple, ..par la jeunesse, ce pouvoir ne s’use pas.

L’un est devenu cardinal, « papable ».

L’autre a terminé son passage terrestre sur une table froide de « L’impérialisme, à bas ! »

Qu’Allah Très Haut, Le Tout Puissant, Seul Détenteur du Pouvoir, ait pitié en nous sauvant des hyperlatifs qui poussent nos chefs à se prendre pour Pharaon, à s’isoler au sommet de Babylone où ils finissent par barboter dans les postillons flatteurs de langues bifides et où parfois ils se laissent surprendre par le baiser de la mort.

Ils mourraient sans sépultures puisqu’au bas de la montagne, ils n’auraient laissé que cimetières.

Que Le Tout, le Très Miséricordieux nous épargne pour nos lâches silences et nous préserve de nos voraces et régicides griophagies (Niangoran Porquet, 1984).

Salimafô !

Was-Salam

El Hajj Saïdou Nour Bokoum

Note : Niangoran Porquet (1948-1995), poète ivoirien, créateur de la « Griotique »

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