Censure

Un ancien officier accuse les anciens ministres devenus leaders politiques : ‘‘C’est juste pour protéger ce qu’ils ont volé au peuple, quand ils étaient aux affaires’’

Un nouveau parti signe son entrée dans le paysage politique de la Guinée. Rassemblement des Forces Démocratiques (R.F.D), c’est le nom de cette formation politique. Il a été présenté, ce mercredi 12 juin, dans la salle de conférence Mohamed Koula Diallo de la Maison de presse. Le parti est dirigé par le colonel Misbaou Sow, radié des forces armées guinéenne après les événements de 2 et 3 février 1996.

« Nous ne sommes ni de l’opposition républicaine, ni de la mouvance présidentielle. On vous a dit : nous sommes venus pour nettoyer les anciennes habitudes des hommes politiques guinéens. Tous les partis politiques se sont installés sur la base ethnique. Chaque leader politique s’identifie par son ethnie, mais nous on s’identifie par notre programme », a déclaré l’ancien officier Misbaou Sow, après avoir fait un long exposé sur son projet de société.

En ce qui concerne le débat sur une nouvelle constitution, le colonel Sow est catégorique. « Nous, nous ne sommes pas prêts pour le changement de la constitution. Mais je vais rajouter, le grand problème, le fait qu’il y a des bruits dans la cité, ce n’est pas seulement le fait de changer ou modifier la constitution. Mais c’est le fait que la modification de la constitution est liée à un 3ème mandat. Si le président de la République se prononce aujourd’hui qu’il n’ira pas à un troisième mandat, je vous jure il n’y aura pas de problème ».

Et de lancer des piques à l’endroit des leaders politiques qui ont occupé des postes de responsabilité au sein de l’administration publique. « Tous les anciens ministres qui ont été évincés de leur poste de ministres ou hauts cadres de l’État ont toujours créé des partis politiques, pas par conviction ou par amour du peuple ou amour de ce pays. C’est juste protéger ce qu’ils ont volé au peuple, quand ils étaient aux affaires. Et par ricochet, ils ont divisé le peuple. Chacun a appelé son ethnie : venez, on va conquérir ensemble le pouvoir. Mais c’est sous-entendu : venez m’aider à protéger ce que j’ai volé », a-t-il laissé entendre.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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