Censure

3 avril 1984/Mariama Djelo, ancienne ministre de Conté se souvient et vante le bipartisme prôné par le soldat président

L’armée guinéenne à travers le colonel (à l’époque) Lansana Conté avait réussi un putsch, il y a 35 ! C’était un 3 avril. Certains comme Mariama Djelo Barry, ministre du Travail et des Affaires Sociales, aux débuts de l’ère Conté, se souviennent de cette date. Sur sa page Facebook, Djelo Barry, devenue plus tard, secrétaire exécutive du CNLS (Comité National de Lutte contre le Sida) puis membre du CNT (conseil national de transition), poste.

Tout ne fut pas rose sous Le Général Conté mais SVP reconnaissons le travail abattu, sa clairvoyance, son humanisme

« Et vînt la liberté le 3 avril 1984, liberté de circuler, de voyager, d’entreprendre, de s’exprimer de même que la suppression des normes (impôt en nature exigé au peuple, des responsables politiques zélés privaient des familles entières de leurs récoltes et l’unique animal domestique dont elles disposaient), le commerce autorisé. Les camps de détention politique que dis-je de concentration furent ouverts laissant sortir des rescapés hébétés, cachectiques…Les familles des multiples disparus furent enfin leurs deuils. Les parents des disparus organisèrent une marche en direction du camp Samory, photo des victimes en main, demandant justice. Ce jour le Général Lansana Conté larmes aux yeux sollicita le pardon aux près des familles malgré « votre » douleur…des écoles furent construites (dites Afriqoff du nom de l’entreprise de Zaïre libanais natif de Dabola), afin de restituer aux ayants droits leurs bâtiments nationalisés et transformés en école, des pistes rurales réalisées de même que des forages pour ne citer que ça. La peur du milicien disparue de même que celle des arrestations nocturnes, le sommeil et la tranquillité revinrent. Tout ne fut pas rose sous Le Général Conté mais SVP reconnaissons le travail abattu, sa clairvoyance, son humanisme. Il a voulu le multipartisme en recommandant deux partis juste pour nous éviter ce que nous vivons aujourd’hui… »

Un pays où la délation, l’incivisme, l’injustice, l’opportunisme, la cupidité deviennent qualités

« Il est grand temps que nous assumions notre histoire telle qu’elle est. Je suis cependant préoccupée par l’état d’esprit du Guinéen actuel. Souvent je pense à ce que disait le « responsable suprême de la révolution  » à savoir qu’il va créer un nouveau Guinéen…hélas il est là bien présent. Un pays où la délation, l’incivisme, l’injustice, l’opportunisme, la cupidité deviennent qualités, un pays où tout est banalisé où la foi est fortement ébranlée il y a de quoi s’inquiéter bonne fête à toutes et tous. Çaa barra ma findii çaa barra cobessoo»

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