Censure

A propos du salon de l’emploi de Paris, Damantang tranche: ‘‘C’était un salon de l’Emploi et non un marché ou une foire à emplois’’

Le weekend dernier (27 et 28 Mai), s’est tenu à Paris (France), le Salon de l’emploi et de l’entrepreneuriat guinéen. Si certains à Conakry se sont interrogés sur l’opportunité de ce Salon où étaient présentes certaines entreprises qui ont récemment licencié des travailleurs et ont des plans de licenciements en exécution, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Damantang Albert Camara, est quant à lui satisfait de ce salon. Et le fait savoir par ces réponses aux questions que guinee7.com lui a posées.

«J’ai été agréablement surpris de l’engouement suscité par le Salon. Après 3 ans d’interruption et la morosité économique actuelle de notre pays. Nous n’aurions pas escompté que 25 entreprises feraient le déplacement ! En toute sincérité nous avions misé sur une quinzaine d’entreprises », se réjouit le ministre.

Ensuite, «nous sommes confortés dans notre bilan par l’accompagnement des autorités françaises. En plus de la Mairie du 20ème arrondissement de Paris, l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration a participé à tout le salon ; ateliers, stands et conférence de presse inclus. L’Assemblée nationale française était également représentée. Enfin, une grande fierté d’entendre le Vice-président du Forum des Organisations de solidarité Internationale issues des migrations (FORIM) avouer que toutes les organisations africaines en France vont s’inspirer de l’initiative de l’Association des Jeunes Guinéens de France et faire appel à son expertise pour organiser le même type d’événement. Encore une fois, la Guinée montre la voie», se félicite Damantang Albert Camara.

Cependant «Il est encore tôt pour faire un bilan, estime-t-il. Mais d’ores et déjà il faut saluer la signature d’une convention entre l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration et l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi pour accompagner les Guinéens qui souhaitent revenir au pays. L’AGUIPE va ouvrir un guichet spécialement consacré à cette mission».

Damanatng dit qu’il «faut également féliciter l’engagement de la Confédération des Entreprises de Guinée à récompenser à chaque édition le projet entrepreneurial qui sera sélectionné ».

Quid des recrutements ? «Les semaines et mois qui viennent nous donneront plus d’informations sur les retombées concrètes du Salon en terme d’emploi, de stage ou de partenariat. Je rappelle qu’il s’agit d’un ‘‘Salon’’ de l’Emploi et non d’un ‘‘Marché’’ ou d’une ‘‘Foire’’ à emploi. De la même à ce qu’on ne s’attend pas à ce que les participants au Salon de l’automobile ou de l’agriculture en repartent avec une vache ou une voiture. Le Salon de l’Emploi est d’abord une mise en relation sensée déboucher sur une meilleure adéquation entre les besoins des entreprise et les compétences de jeunes guinéens et, dans l’idéal, sur des embauches», explique-t-il.

Enfin, «j’ai pu constater moi-même, révèle Damatang, les nombreux contacts qui ont été noués entre candidats au retour et entreprises implantées en Guinée. Pêle-mêle et parmi tant d’autres, Je sais déjà que deux entreprises ont déjà prévu de recruter quatre des candidats qu’elles ont interviewés. Une autre a mené plus d’une centaine d’entretiens et a constitué sa base de données de ressources humaines avec une réponse à chaque candidat en attendant d’aller plus loin. J’ai moi-même auditionné plusieurs candidats et j’ai été impressionné par la qualité et la diversité des profils qui sont passés à ce Salon ».

Ibrahima S.Traoré pour guinee7.com

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