Censure

Assassinat de Elhadj Mohamed Diallo : La presse guinéenne était dans les rues de Conakry ce lundi pour exiger justice

Pour protester contre l’assassinat d’El hadj Mohamed Diallo, journaliste reporter de Guinee7.com, tué vendredi  au siège du principal parti d’opposition, UFDG, à Conakry, l’ensemble de la presse guinéenne a organisé une marche ce lundi matin.

Partis du pont 8 novembre, les manifestants ont marché jusqu’au ministère de la Justice où ils ont demandé que justice soit faite sur ce cas d’assassinat d’un journaliste qui ne faisait que son travail.

Le long de la route, ils scandaient tous ‘’Un mort de plus, un mort de trop, nous réclamons justice’’.

Devant le ministre de la Justice, Me Cheick Sako, Mame Fatoumata Diallo, porte-parole des journalistes, a rappelé l’assassinat de Facely Camara à Womey, la disparition de Chérif Diallo. Ce qui lui fait dire que les journalistes guinéens vivent dans une insécurité : «Aujourd’hui, la presse guinéenne vit dans une insécurité totale. Et cette marche est initiée pour mettre fin à l’impunité des délits contre les journalistes.»

Parlant du meurtre d’El hadj Mohamed Diallo, Mame Fatoumata a demandé que la lumière soit faite sur cette affaire : «Nous sommes offusqués, scandalisés, heurtés par l’audace des assaillants qui ont commis ce crime odieux en plein jour au siège d’un parti politique qui aspire diriger ce pays. La presse, unie comme un seul homme, exige que lumière soit faite afin que les auteurs soient poursuivis, arrêtés et punis de leur forfaiture. Nous demandons que ceux qui sont à la base de cette tuerie, ceux qui ont parrainé ou soutenu ce carnage soient jugés pour leur irresponsabilité. C’est pourquoi nous interpellons les justiciers de ne pas faire preuve de complaisance ou de corruption dans cette affaire. »

Quant au ministre de la Justice, Me Cheick Sako, il a affirmé qu’un pays où les droits de l’homme sont respectés, ne peut exister sans journalistes : «Dans un pays, quand on commence à brutaliser, à tuer un journaliste c’est la démocratie qu’on tue et c’est le pays qu’on tue. Un pays où il n’y a pas de presse libre, un pays où il n’y a pas de journalistes indépendants, c’est un pays qui n’existe pas sur l’échiquier et la configuration des droits de l’Homme. Tant que la Guinée vivra, il y aura toujours des journalistes dans ce pays. »

Plus loin, il a promis que justice se fera.  « Les auditions ont commencé. Vendredi déjà, M. Bah Oury a été longuement entendu. Le président du parti, M. Dalein, a été entendu hier dimanche. Ça veut dire que le juge d’instruction était hier à son bureau et le procureur. Le président du parti a été entendu pendant plusieurs heures et ça va continuer. Au visa de toutes ces auditions, on trouvera la personne factuelle qui a commis cet acte ignoble et on saura quels sont les commanditaires. […] Le fait qu’il soit assassiné pendant qu’il faisait son travail de journaliste, cela doit interpeller tous les Guinéens. Et si on laisse passer ça, ça veut dire qu’un jour dans notre pays, aucun journaliste ne pourra faire son travail.»

Source : Mediaguinee

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