Censure

Cette accolade qui en dit long sur l’avenir du mouvement syndical guinéen

Alors que les deux SLECG à savoir celui coordonné par Aboubacar Soumah et l’autre par Kadiatou Bah, étaient rivaux depuis un certain moment, il se pourrait bien que la paix revienne prochainement entre eux.

Ce vendredi 6 novembre à Conakry, à l’occasion du symposium de feu Louis M’Bemba Soumah, l’un des pionniers du mouvement syndical guinéen, un acte a fait penser au rapprochement des deux syndicats des enseignants.

Les deux secrétaires généraux ont été invités à se serrer la main. Ils se sont même donné une accolade. Un moment qui a été applaudi par l’ensemble des membres des deux SLECG et arrosé du slogan habituel : « Camarade salut ! »

Après cette action, madame Kadiatou Bah a fait savoir l’importance que revêt ce rapprochement pour le mouvement syndical. « Nous sommes face à l’histoire, celui qui est couché là aujourd’hui, général Louis M’bemba Soumah, vous avez écouté les interventions des uns et des autres, fut le membre fondateur du Syndicat Libre des enseignants et chercheurs de Guinée. Si Dieu sait que c’est suite à sa disparition que le mouvement syndical va redorer son blason, nous ne pouvons que nous en réjouir. La famille syndicale est une famille parce qu’on ne peut rien gagner sans le social et le syndicalisme c’est le social d’abord », a-t-elle dit. 

 A la question de savoir si son mouvement ira vers celui de Soumah, « je ne pense pas que ce soit le moment d’en parler. Parce que déjà vous avez vu ce qui s’est passé, et nous voulons que ça soit sincère. Quand on dit devant tout le peuple de Guinée qu’on a enterré la hache de guerre, il faut que cette hache de guerre soit enterrée et de manière sincère et honnête», a-t-elle répondu.

Pour Aboubacar Soumah, « cette perte (la mort de Louis Mbemba Soumah, NDLR) a été pour nous une grande leçon. Nous avons analysé tous les aspects pour que nous soyons unis. C’était ses vœux les plus ardents. Parce qu’il avait déclaré que même s’il faut ramper, se coucher pour aller vers les institutions, vers le SLECG pour que l’unité soit au sein de l’USTG, qu’il le ferait. Donc, dès qu’il est décédé j’ai pensé à cette phrase et moi moi-même j’ai pris la décision de faire appel à Kadiatou Bah pour que nous enterrions la hache de guerre, enfin que l’unité se retrouve au sein du SLECG ».

Plusieurs observateurs notamment, l’ancien premier ministre, Kabinet Komara, se sont réjouis de ce qui pourrait être une nouvelle ère pour le mouvement syndical guinéen.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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