Censure

Chambas et le général Siaka Sangaré auraient conseillé à Bakary Fofana de rendre le tablier (source)

Bakary Fofana a été destitué à la tête de la Commission électorale nationale indépendante le 04 juillet 2017 suite à un vote légal exercé par plus des deux tiers de l’effectif des Commissaires de l’institution. Cette destitution n’arrête pas de défrayer la chronique dans la cité. Beaucoup de débats dans les radios et les télévisons et beaucoup d’articles de presse en font foi.

Mais si l’événement a de l’intérêt pour le public, on enregistre malheureusement moult commentaires ou prises de position qui véhiculent des rumeurs malveillantes ou tout simplement qui dénotent la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires qui régissent la CENI. Ainsi écoute-t- on des propos comme : 1- Cette procédure de destitution est illégale, les Commissaires n’ont pas la capacité de limoger leur président ; 2- Le chef de l’Etat doit prendre un décret pour dissoudre cette CENI défaillante ; 3- le président élu ne peut prendre fonction que lors qu’il est validé par un décret de chef de l’Etat ; etc…
Ce sont autant d’inepties propres à désinformer l’opinion nationale et internationale. Heureusement qu’il ya des juristes et autres cadres lucides qui parviennent à éclairer la lanterne des citoyens en expliquant les textes légaux de l’institution. Dans cet ordre d’idée, le président maître Amadou Salifou Kébé et ses collèges commissaires ont jugé bon de convoquer une réunion d’informations en vue d’éclairer davantage et de remercier l’ensemble du personnel technique, des cadres, des agents de la sécurité et des démembrements de la CENI qui sont tous restés mobilisés et solidaires de l’action engagée. La réunion a eu lieu le 27 juillet 2017 en présence de la presse, la salle refoulait du monde, l’ambiance était bon enfant.

Le Commissaire Jacques Gbonimy, Directeur du département Formation et Accréditation, a pris la parole en premier pour restituer le cheminement de la destitution survenue, tout a été fait dans le strict respect des textes qui régissent la CENI. Le président Kébé enchaînera par remercier pour leur soutien unanime le personnel ainsi que nombre d’acteurs du processus électoral. Il appellera à rester unis et mobilisés, à reprendre avec plus d’ardeur les activités car les élections communales pointent à l’horizon, élections qu’il faudra réussir vaille que vaille. Quant à la cérémonie de passation de service, conclura-t-il, elle aura lieu les jours à venir.

Pendant ce temps Bakary Fofana, le président déchu, continue de courir les rues à plaider sa cause, il s’accroche désespérément à un poste qui lui a visiblement échappé.
Il a demandé, selon nos sources, secours auprès des personnalités étrangères venues récemment pour un atelier à Conakry. Ibn Chambas du Ghana et le général malien Siaka Sangaré lui auraient conseillé sagement de déposer sa démission et de partir avec le peu de crédit qui lui reste.

La nuit dernière, sa garde et les véhicules de la gendarmerie qui lui servaient de cortèges lui ont été retirés.

Pendant la journée d’hier il avait indiqué qu’il restait président de l’institution après avoir été sommé par Salif Kébé de débarrasser son bureau dans les 24h qui suivent.

Quelques jours avant, les deux hommes avaient séparément rencontré le chef de l’Etat.

Avec le Démocrate

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