Censure

Clôture de la session des lois : Le discours prometteur de Kory Koundiano

Ouverts depuis le 7 juin dernier, les travaux de la première session des lois de l’Assemblée Nationale ont pris fin ce lundi sur des notes de satisfaction.

Ainsi, dans son allocution de circonstance, le Président de l’Assemblée Nationale, Claude Kory Kondiano, un technocrate pétri d’expériences et doté d’une forte capacité managériale, aura permis cette fois-ci,  au Parlement guinéen de poser des actes historiques forts élogieux pour la postérité. Dans ce discours de clôture, sans prétendre dresser un bilan de la session, le Président Claude Kory Kondiano met en exergue les actes majeurs obtenus par son institution au cours de cette session.

Nous vous livrons ici, in extenso, ce texte ponctués de faits et perspectives du Président de l’Assemblée Nationale.

Mesdames, Messieurs ;

Le lundi 07 avril 2014, nous étions réunis dans ce même hémicycle pour procéder à l’ouverture solennelle de la première session ordinaire des Lois de l’année 2014 de l’Assemblée Nationale.

Je  salue la présence parmi nous des Présidents des Institutions de la République, du Premier Ministre et de son Gouvernement, du Corps  Diplomatique et Consulaire et de toutes les composantes des corps constitués, présence qui traduit leur attachement aux symboles constitutionnels et leur volonté d’être témoins des faits marquants du travail parlementaire.

Aujourd’hui, nous nous retrouvons pour la clôture de cette session ouverte depuis le 07 avril 2014.

Tout au long des différentes plénières, les Députés ont exercé chacun son droit d’expression conféré par la Constitution et les dispositions réglementaires.

Sur les vingt sept (27) projets de loi soumis au Parlement par l’Exécutif,  sept (7) ont été retirés par le Gouvernement lui-même pour relecture, deux (2) ont été renvoyés en session extraordinaire, et dix huit (18) ont été adoptés. A ceux-ci s’ajoute une résolution relative au projet Simandou-Sud et quatre (4) résolutions sur la diplomatie parlementaire adoptées par les Députés.

La première législature de la troisième République aura hérité d’une situation indécente

En prélude à l’ouverture la première session de  l’institution, des voix s’étaient élevées pour dénoncer les conditions dans laquelle, se trouvaient le siège et l’administration parlementaire.

En tribun et cadre probe hors pair, le Président Claude Kory Kondiano dans un élan de pro activité dosé d’une forte capacité managériale, s’est jeté  à l’eau pour donner un meilleur environnement de travail aux Députés et au personnel de l’administration parlementaire. Et dans ce discours rétrospectif, il ne l’a point occulté. Lisez !

La troisième législature a hérité d’une situation peu reluisante avec une administration parlementaire désorganisée, un personnel pléthorique et peu formé.

A ceci, s’ajoute l’état de dégradation avancée des locaux et le manque d’équipements appropriés au bon fonctionnement du travail parlementaire.

Suite au vide constitutionnel consécutif au coup d’Etat militaire du 23 décembre 2008, le Parlement Guinéen a été suspendu de toutes les Organisations Interparlementaires auxquelles il était affilié. Il en a été de même de l’Administration parlementaire qui a été exclue du Réseau Africain du Personnel des Parlements (RAPP) et de l’Association des Secrétaires  Généraux des Parlements.

Il convient de noter également que les précédentes législatures ont été caractérisées par l’inexistence d’une mission claire et d’un plan d’action cohérent, ayant conduit à un pilotage à vue de l’Assemblée Nationale.

Face à cette situation, le nouveau Parlement a dû prendre ses responsabilités pour corriger les imperfections et les lacunes pour restaurer son image.

Dans ce registre, des vastes chantiers ont été ouverts, notamment :

–              la rénovation et l’équipement des bureaux et de l’hémicycle ;

–              la reforme et la modernisation de l’Administration Parlementaire ;

–              la formation des députés et du personnel parlementaire ;

–              la création d’un meilleur environnement de travail.

Un ballet diplomatique enclenché pour le retour du parlement guinéen sur la scène internationale

Conscient de la marginalisation de la Guinée dans l’arène de la               diplomatie parlementaire international, Claude Kory Kondiano a, dès le lendemain de son installation, mis en marche une batterie de diplomatie parlementaire pour rassurer la communauté internationale du retour effectif de son pays dans le concert des nations démocratiques.

Ici, il en jette un regard rétrospectif. Lisez !

Sur le plan de la diplomatie parlementaire,  notre Assemblée Nationale a entrepris un vaste ballet pour le rétablissement des relations de confiance avec la Communauté Internationale à travers ses représentants en Guinée ou à l’Etranger.

Cela a conféré au nouveau Parlement, une crédibilité auprès de nos Partenaires au développement, déterminés désormais à l’accompagner.  C’est le lieu de saluer l’apport des partenaires bi et multilatéraux, notamment :

–              l’Union Européenne et la Coopération Française qui se sont davantage décidées à soutenir activement le nouveau Parlement ;

–              les Etats Unis, la Chine, les Pays Arabes, la Russie et d’autres pays Asiatiques ;

–              le PNUD, la Banque Mondiale, l’UNICEF ;

–              les nombreuses ONG comme OSIWA qui ont déjà assisté et vont assister davantage le nouveau Parlement dans le domaine du renforcement des capacités.

Les précédents parlements au lieu de se doter d’une feuille de route étoffée, optaient plutôt, pour un pilotage à vue des activités de l’institution. En s’inscrivant aux antipodes de ces législatures, le parlement sous le magistère de Claude Kory Kondiano, s’est élaboré une mission parlementaire cohérente en vue d’atteindre des résultats escomptés auxquels aspire légitimement le peuple de Guinée.

Dans cette allocution-synthèse, il le mentionne. Lisez plutôt !

C’est le lieu de se réjouir de l’élaboration par l’Assemblée Nationale d’un plan d’action quinquennal en collaboration avec le NDI sur un appui de l’USAID.

Ce plan en six (6) points, porte sur :

–              la consolidation de la bonne gouvernance de l’Institution ;

–              la promotion de l’action législative de l’Assemblée Nationale ;

–              la réalisation du siège de l’Assemblée Nationale ;

–              le contrôle de l’action gouvernementale ;

–              le respect de la représentation nationale ;

–              l’acquisition des équipements et mobiliers.

Décliné en six (6) points, ce plan vise les objectifs suivants :

–              le renforcement de l’unité d’action et de la cohésion interne de l’Assemblée Nationale ;

–              le renforcement de l’image et de l’autonomie de l’Assemblée Nationale par une politique active de communication ;

–              le renforcement de la capacité des députés afin qu’ils jouent pleinement leurs rôles de représentation de la Nation, de législateurs et de contrôleurs de l’action gouvernementale.

Un cinglant démenti aux  pronostics en termes du contrôle de l’action gouvernementale

Contrairement aux pronostics des plus pessimistes qui prédisaient des prémonitoires selon lesquels, à l’instar des précédentes Assemblées Nationale de la deuxième République, cette législature serait une chambre d’enregistrement des actes du pouvoir central, sous la direction imputrescible de Claude Kory Kondiano, aura posé sa marque en termes du contrôle de l’action gouvernementale. En témoignent des questions qui fusaient à l’occasion de passage de certains ministres à l’hémicycle. Ceci fut également un motif de satisfaction pour le Président de l’institution et il le souligne ici en lettre d’or. Lisez !

L’Assemblée Nationale s’est amplement investie à honorer sa mission de contrôle de l’action gouvernementale. C’est dans ce contexte que le Premier Ministre a fait le Mardi 17 juin 2014, la Déclaration de Politique Générale du Gouvernement devant l’Assemblée Nationale.

Ce passage du Premier Ministre devant les Parlementaires, traduit la ferme détermination de ceux-ci à faire en sorte que les politiques publiques s’exécutent de la manière la plus efficace et la plus transparente possible au bénéfice des populations laborieuses de la Guinée.

La retransmission en direct de cette déclaration devant l’Assemblée Nationale, et les autres débats en différé sur les antennes de la RTG ont permis également d’éclairer l’opinion nationale sur le rôle de notre Institution. Cet exercice se fonde sur notre stratégie de communication et conformément à l’ouverture et à la transparence Parlementaire que nous prônons depuis le début de cette législature.

L’Assemblée Nationale  a adopté des lois importantes, visant à mettre en place des mécanismes et un socle législatif favorable à l’enracinement de la démocratie et à l’essor économique et social du pays.

En matière de diplomatie parlementaire, l’Assemblée Nationale est restée très active dans les rencontres des Parlements Communautaires et des Organisations Interparlementaires. Plusieurs missions et  diverses autres activités de terrain ont été conduites par les délégations des Honorables Députés depuis l’installation de l’Assemblée Nationale le 13 janvier 2014.

Je félicite les députés pour la qualité de leurs contributions aux cours des débats  en commissions et/ou inter commissions, ainsi qu’en plénières.

Je salue cet esprit républicain de notre représentation nationale ; j’espère qu’il va aller en s’améliorant pour renforcer son engagement dans la promotion de la démocratie.

Comme disait Pierre Mendés France ‘’La démocratie est d’abord un état d’esprit’’. C’est donc dire qu’elle n’est pas une simple théorie, mais une pratique qui mûrit, se consolide à l’expérience du vécu des peuples, s’enracine dans leur culture. Elle tire sa vitalité et ses progrès dans la réforme capable de porter les espoirs.

Une fois encore Claude Kory Kondiano déplore solennellement la suspension de la participation des Députés des Groupes parlementaires de l’opposition aux travaux de l’Assemblée Nationale

Dans son discours de clôture de cette session des lois, une fois encore, Claude Kory Kondiano a réaffirmé tout son regret relatif à la suspension de la participation des Députés des Groupes parlementaires de l’opposition aux travaux de l’Assemblée Nationale.

Lisez plutôt, il le martèle !

Au cours de cette Session, nous avons enregistré avec regret la suspension de la participation de nos collègues Députés de l’Opposition aux travaux de l’Assemblée Nationale. Même si nous respectons le choix exprimé par les Collègues, nous avons été surpris par sa mise en œuvre soudaine.

En tout état de cause, par delà tous les clivages politiques ou autres, nous avons tous, pour peu que nous soyons patriotes, la même ambition pour notre pays et la réussite de cette ambition, exige que nous nous impliquions tous dans la résolution des problèmes de la Nation.

C’est pourquoi, je voudrais saluer l’initiative prise par les uns et les autres en plus de celles menées par le Bureau de l’Assemblée Nationale et le Gouvernement pour le retour de nos Collègues à l’hémicycle.

Il rend un vibrant hommage aux Députés qui ont fait don de soi au cours de cette session

Vous vous êtes acquitté avec abnégation et motivation, des missions constitutionnelles de l’Assemblée Nationale ; je vous en remercie et vous félicite.

Je voudrais vous exhorter à toujours privilégier le dialogue, la concertation, et une démarche Républicaine dans l’accomplissement de notre mandat public. Je vous exhorte également à privilégier la paix et la stabilité du pays afin d’attirer les investisseurs pour relancer l’économie et résoudre le problème de l’emploi. Seul le dialogue peut, s’il est sincère, permettre d’y conduire notre Nation. Je salue, et félicite au passage, les parties au dialogue inter-guinéen qui ont, de part et d’autre, fait preuve d’ouverture d’esprit et de patriotisme pour parvenir à un accord et mis en place un comité de suivi. Mes félicitations vont également à Monsieur le Ministre de la Justice qui a conduit ces négociations avec beaucoup d’expertise et d’adresse.

Claude Kory Kondiano met un accent sur la sensibilisation contre la fièvre à virus Ebola

Honorable Députés,

L’intersession qui commence, sera l’occasion, sans doute pour nous, et dans nos circonscriptions électorales, de faire non seulement le compte-rendu des travaux réalisés au cours de la session, mais aussi d’œuvrer au renforcement du civisme et des valeurs républicaines. Ce sera aussi l’occasion de sensibiliser la population des zones atteintes par la fièvre hémorragique EBOLA afin que les gens comprennent que les missions médicales de l’OMS et de Médecin Sans Frontières qui y vont n’ont d’autres buts que de leur sauver la vie et arrêter la progression de la maladie. Je souhaite que ce message soit reçu à Guéckédou ou encore à Macenta.

Quant aux membres du Gouvernement, je tiens à louer leur disponibilité ainsi que celle de leurs proches collaborateurs. Cela, parce qu’ils n’ont ménagé aucun effort pour participer activement aux travaux des commissions et à ceux de l’inter-commission, ayant ainsi contribué à la qualité du travail produit. Je les en remercie au nom de l’ensemble des Honorables Députés.

Je voudrais également féliciter, par la même occasion, l’ensemble du personnel de l’Administration parlementaire, ainsi que les consultants dont l’expertise et la contribution positives ont permis le bon déroulement et la réussite des travaux.

Claude Kory Kondiano félicite la presse tout en fustigeant des violations de l’éthique et de la déontologie

Je n’oublie pas les représentants des Médias qui ont couvert et retransmis les travaux tant en commissions qu’en plénières. La Presse, ce quatrième Pouvoir, est indispensable à l’édification d’un Etat démocratique digne de ce nom. C’est pour cela que ce noble métier  de journaliste doit être exercé avec beaucoup de professionnalisme et dans le strict respect de l’Ethique et de la déontologie par ceux qui s’y engagent. Ce n’est malheureusement pas encore le cas de la part de certains journalistes dans notre pays. Il faut pourtant que cela change.

Il reste confiant de la volonté du changement prôné par le Chef de l’Etat

Nous n’avons, en ce qui nous concerne, aucun doute quant à la volonté de changement plusieurs fois exprimée par Monsieur le Président de la République, Son Excellence, Le Professeur Alpha CONDE.

Mais seul, il n’y pourra pas grand-chose. La réussite de sa vision de changement et de la politique qu’il propose à notre pays engage la responsabilité de tous et de chacun.

C’est à cet engagement que personnellement je vous convie parce que j’y crois profondément.

Nombreux sont ceux d’entre nous qui n’ont pas la même vision que Monsieur le Président de la République par leur manque d’objectivité dans les jugements des actes que pose cet homme. C’est là une attitude décevante quand on sait que le Président de la République prend d’énormes risques pour la sécurité de sa propre personne dans son combat pour notre pays afin de chercher à le sortir de la situation de pays le plus arriéré au monde, et pour le conduire dans le groupe des pays émergents.

Je ne terminerai pas mon allocution sans remercier nos

Chefs religieux ainsi que tous les fidèles musulmans et chrétiens qui, dans les lieux de cultes, prient tous les jours pour la paix et la stabilité de ce pays.

C’est sur ces mots que je déclare clos les travaux de la première Session ordinaire des lois de l’année 2014.

Que Dieu bénisse la Guinée et les Guinéens.

AMEN !

Je vous remercie.

DIRCOM/AN

 

 

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