Malgré les mesures d’urgence annoncées par le gouvernement dans le cadre de la riposte contre le COVID-19, le nombre de personnes contaminées par cette maladie grippale ne cesse de croître dans le pays. Selon le dernier décompte de l’ANSS datant d’hier (26 avril) la Guinée compte 1094 cas confirmés, dont 225 guéris et 7 décès.
Comme la plupart des citoyens guinéens, Sidya Touré, président de l’UFR se dit « extrêmement inquiet pour ce qui concerne le COVID-19 ». Il l’a fait savoir ce matin, au cours d’un entretien qu’il a accord à Espace FM.
En effet, il dit avoir « l’impression que rien ne se passe comme ce qu’on avait imaginé. Vous voyez aujourd’hui l’état de l’hôpital Donka, comment les gens sont accueillis, le manque d’hygiène et tout ce qui s’en suit, mais surtout le manque de suivi. On ne sait même plus où est-ce qu’on en est. C’est une inquiétude absolue ».
Selon l’ex-haut représentant du chef de l’État : « pourtant, nous (Opposition) avons montré la bonne foi. À partir du 14 mars, nous (UFR) on a plus accepté qu’on ait des assemblées générales du samedi. Mais nous étions tous de bonne foi, on a donné une sorte de trêve, pour dire que nous allons travailler à ce que ces choses se résolvent, mais j’ai l’impression que tout va à l’eau complètement. Au lieu de consacrer le temps à régler ces questions, on continue à arrêter les gens de gauche à droite (…). Donc je suis extrêmement inquiet, parce que les résultats qu’on a, ne peuvent pas permettre d’envisager l’avenir avec sérénité ».
Par ailleurs, Sidya Touré n’a pas manqué de critiquer une nouvelle fois la gouvernance de son ancien patron (Alpha Condé). « Aujourd’hui, dit-il, nous sommes face à ce qu’on n’a pas fait durant les 10 dernières années. Où sont les infirmiers qui peuvent s’occuper de vous dans ce cadre-là? Où sont les structures qui ont été construites par rapport à ça ? (…). Au début quand j’ai vu que tout cela patinait, j’ai fait un tweet pour dire, pardon prenez telles et telles dispositions. Et j’ai l’impression que ce n’est pas tout de publier des documents, le vrai problème c’est de savoir qui va le faire (…). Je suis complètement abasourdi par la manière dont tout ça est géré ».
Mohamed Soumah pour Guinee7.com
