Censure

Damaro pique le courroux des magistrats : ‘‘(Il) croit non seulement qu’il est au-dessus de la loi, mais qu’il n’a pas d’obligation de respect…’’

En conférence de presse, ce vendredi 5 avril, dans les locaux de la chancellerie à Kaloum, le président de l’association des magistrats de Guinée a exprimé son indignation face aux récents propos de l’honorable Damaro Camara contre les magistrats et la justice guinéenne.

Visiblement déçu de cette sortie du chef de la majorité présidentielle à l’assemblée nationale, Muhammad Ali Thiam a indiqué que « les propos de monsieur Damaro, sont des propos qui incitent des citoyens à se révolter contre les magistrats, c’est des propos qui portent atteinte à l’honneur et à la dignité des magistrats et de la magistrature » ;  » À l’âge de monsieur Damaro, poursuit-il, le respect de l’homme doit être primordial. Notre constitution a dit que la personne et la dignité de l’homme sont sacrés, on ne peut s’amuser avec (…) Or qu’est-ce qui se passe ? Monsieur Damaro croit non seulement qu’il est au-dessus de la loi, mais qu’il n’a pas d’obligation de respect vis-à-vis de cette catégorie professionnelle. Nous sommes outrés par les propos malveillants, irrespectueux de monsieur Damaro. Vous (Damaro) n’êtes pas députés pour manquer de respect aux magistrats, votre mandat de députés ne vous donne aucun droit de manquer de respect aux magistrats ».

Comme pour dire à quelque chose malheur est bon, le président de l’association des magistrats de Guinée a remercié ‘‘monsieur Damaro du fait qu’il a ouvert la boîte de Pandore. Il a dit beaucoup de choses, il dit que nous avons un traitement tellement important que nous ne devions pas faire certaines choses. Alors nous allons poser maintenant nos problèmes. Nous, nous nous étions abstenus de faire certaines choses, puisque nous avons vu que le gouvernement est en difficulté déjà avec les enseignants et d’autres corps ».

Et d’ajouter : « Nous avons pensé que, nous qui sommes chargés de maintenir la quiétude sociale, nous n’avions pas encore à soulever d’autres problèmes. Mais puisque c’est cela qu’on veut retourner contre nous, nous allons nous en saisir au cours de nos débats pour savoir qu’elle est la base réservée à cette question de traitement des magistrats compte tenu aussi de la loi organique 054CNT, de 2013 portant statut des magistrats. »

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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