Censure

Des révélations sur l’affaire Elie Kamano et le journaliste accusé de ‘’complicité d’outrage au chef de l’Etat’’

L’inculpation du  reporter Saidou Barry afriquezoom par le Tribunal de Première Instance de Dixinn le lundi  dernier pour ‘’complicité d’outrage au chef de l’Etat’’ a suscité une vague d’indignation dans le monde de la presse.

Dans cette affaire qui commence à faire grand bruit dans la cité, l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL) se trouve en première ligne avec le soutien des autres associations de médias, pour un ‘’rappel à l’ordre’’ de Dame Thémis, qui aurait outrepassé ses prérogatives. Car elle fit simplement fi de la dépénalisation du délit de presse, pour invoquer le fameux Code pénal dans la qualification des faits reprochés au journaliste.

Au fait nous avons tenté de savoir dans quelles circonstances l’artiste Elie Kamano a accordé cette interview à ce site, en tenant des propos déplacés à l’encontre du président de la République. Surtout que le musicien ‘’activiste’’ aurait nié avoir dit ce qui a été diffusé dans l’entretien. Comme si ses propos ont été tronqués.

Et d’après nos enquêtes, Elie Kamano serait  bel et bien l’auteur des propos diffusés dans cette interview. Ce sont en réalité deux reporters qui ont recueilli les propos de l’artiste à son domicile. Il s’agit de  Saidou Barry et d’un reporter du journal L’Indépendant. C’est ce dernier que le reporter du site était allé accompagner en fait, car ayant obtenu rendez-vous avec l’artiste pour cette interview.

Mais le papier publié dans L’Indépendant, que guinee7.com avait d’ailleurs publié dans le cadre d’un partenariat liant nos deux organes, avait été purgé des ‘’incohérences’’ reprochées aujourd’hui à l’artiste par le rédacteur en chef. Pour une affaire de ligne éditoriale sans doute. Le reporter friand du ‘’sensationnel’’ s’en était d’ailleurs offusqué, selon nos enquêtes.

Mais le Redchef, habitué un peu aux lubies des artistes  avait trouvé les mots justes pour  convaincre son reporter à faire preuve de discernement dans ce qu’ils avancent…

Cette démarche de notre rédaction vise simplement à prouver qu’Elie Kamano ne doit en aucune manière nié avoir eu des mots assez durs à l’endroit du président. Ce ne sera pas la bonne manière d’échapper à la justice. Il doit pouvoir assumer ses propos. Pour autant le reporter Barry n’a pas sa place en prison. Car il n’a fait que son travail.

Moussa Traoré

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