Censure

Elevage/ Les chèvres importées par Alpha Condé pour les éleveurs du Foutah n’ont pas tenu

En faveur des journées de l’éleveur tenues les 23 et 24 juin 2018 à Labé, les éleveurs du Foutah, avaient formulé le souhait d’obtenir certaines races animales compte tenu de la faible productivité des races locales. 36 chèvres et 12 boucs ont été importés du Niger dans ce cadre. A moins d’un an, l’espoir de voir cette race prospérer en Guinée s’est fondu comme du beurre au soleil, a constaté Guinee7.com.

Ces 36 chèvres appelées chèvres rousses de Maradi  et 12 boucs destinés aux préfectures de Labé, Lélouma et Gaoual avaient été reçus le dimanche 15 Juillet 2018 au gouvernorat de Labé. Ces animaux venaient dans le cadre d’une expérimentation, en vue d’accroître la production dans un premier temps, avant d’être vulgarisé dans un second temps.

La chèvre rousse de Maradi se caractérise par sa forte productivité en lait. Elle peut produire 0,6 litres de lait par jour contre 0,25 pour la race locale. L’Etat avait promis des mesures d’accompagnement aux bénéficiaires dont entre autres, les produits vétérinaires, l’alimentation des chèvres et le suivi par les médecins vétérinaires.

Selon les enquêtes menées auprès des éleveurs, seulement pendant les trois premiers mois, ils ont bénéficié de produits vétérinaires. Contacté, le directeur préfectoral de l’élevage de Labé, Dr Kelefa Diallo, commente : « Nous sommes au regret de constater qu’actuellement, au niveau des éleveurs qui avaient reçu ces chèvres du Niger dans le cadre du projet présidentiel, il ne reste que 3 à 4 chèvres dans la préfecture de Labé qui avait reçu 11 chèvres et 4 boucs. Les conditions climatiques n’étaient pas favorables mais aussi l’alimentation. »

Des techniciens nous ont confié hors micro qu’une étude approfondie n’avait pas été effectuée en amont pour faire face à ces éventuels problèmes liés non seulement au climat, mais aussi à l’alimentation de ces animaux. Ils estiment que les techniciens locaux de l’élevage n’ont pas été associés avant l’importation de ces chèvres du Niger qui est un pays Sahélien vers la Guinée qui est un pays tropical. Les mêmes sources nous rapportent que dans les autres préfectures qui ont reçu ces chèvres, l’échec est le même. Seules les vaches qui ont été inséminées sont toujours en observation.

Il est donc difficile à l’heure actuelle de parler d’échecs de ces journées d’éleveurs. Mais pour ce qui est des chèvres rousses de Maradi, l’espoir de voir les rares chèvres qui ont résisté se reproduire ou produire du lait est très mince.

Mohamed Samoura pour Guinee7.com     

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