Censure

Fodé Oussou : « La seule consultation à laquelle nous pouvons nous associer, c’est comment monsieur Alpha Condé va partir… »

Dans l’après-midi de ce jeudi 12 septembre, des députés des groupes
parlementaires Libéraux Démocrates (UFDG) et Alliance Républicaine
(UFR) ont, au cours d’un point de presse, donné les raisons de leur
absence à la réunion tenue, un peu plus tôt dans la journée, entre le Premier ministre et le bureau de l’Assemblée nationale, dans le cadre
des consultations initiées par le chef de l’État.

Prenant la parole, l’Honorable Fodé Oussou Fofana a expliqué :
« Chacun de nous a été appelé par le protocole de l’Assemblée
nationale au téléphone. Je voudrais préciser qu’aucun groupe
parlementaire n’a reçu un courrier du président de l’Assemblée
nationale nous invitant à une rencontre avec le Premier ministre, chef du gouvernement ».

« Évidemment, poursuit-il, cette forme est un mépris que le président
de l’Assemblée nationale lui-même a pour ses propres collaborateurs.
Dans un parlement qui fonctionne normalement, le minimum était de
nous adresser un courrier en tant que groupes parlementaires. Soit le président de l’Assemblée est de mauvaise foi, ou il n’a aucune idée de
comment fonctionne un parlement ».

Par ailleurs, le président du groupe parlementaire des Libéraux
Démocrates a souligné que « ce qui a été dit aujourd’hui, n’engage pas
l’Assemblée nationale, ça n’engage que Kory Kondiano, les militants du RPG Arc-en-ciel et les députés militants ». Avant d’ajouter : « Nous
restons droit dans nos bottes ; nous ne pouvons pas nous associer aux
gens qui veulent violer la constitution, parce que ça n’a pas de sens.
La seule consultation à laquelle nous pouvons nous associer, c’est
comment Monsieur Alpha Condé va partir de ce pays ».

De son côté, le vice-président de l’UFR, l’Honorable Bakary Goyo
Zoumanigui, a fait savoir que « depuis près de deux mois, on discute,
réfléchi, on échange sur quelque chose que le principal intéressé n’a
pas encore annoncé clairement. Le président de la République, jusqu’à présent ne dit pas « je souhaite une modification de la constitution » ou
« je souhaite un troisième mandat ». On a laissé des personnes tierces
dire cela ».

« Autant les gens disent qu’en 1958, nous avons dit « non à la France »,
autant en 2019 nous disons « non à la nouvelle constitution » que le
pourvoir veut nous imposer et « non à un troisième mandat », a-t-il
ajouté.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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