Censure

Insalubrité/ Quand les ordures agressent la nature

Le pont du 8 Novembre et ses alentours constituant sans doute la zone la plus belle de la ville, de par ses parcs fleuris et ses monuments datant de la période Conakry Capitale mondiale du livre, image que l’on retrouve sur le mur de fond du journal officiel de la République, ce jeudi 14 juin, suite à la pluie de la nuit passée, a été prise en otage par des tas d’ordures amassées de tous les côtés.

Dégageant une odeur nauséabonde, ces tas d’ordures comprenaient divers objets dont notamment des ustensiles de maison (seaux, couches pour bébés, bidons…) La matière dont la présence est la plus massive est constituée de plastiques non dégradables.

Ces ordures ont un effet néfaste sur la nature ; notamment le gazon qui ornait jadis ces jardins est aujourd’hui en train rendre l’âme, laissant place à une flaque d’eau noirâtre ; les grands arbres élancés ne sont pas en reste, ils sont secs ou en train de sécher.

Après ces pluies qui commencent à peine, la capitale guinéenne devient en de nombreux lieux des décharges publiques, les caniveaux chargés d’irriguer les eaux de ruissèlement sont devenus des lits d’ordures qui bloquent la respiration à toute personne assez téméraire pour s’aventurer assez près. Cet état de fait rendent certains quartier de Conakry, comme Coronthie, dans la commune de Kaloum, sujets à des inondations, dont se plaignent les citoyens.

Les bordures de mer ne sont pas en reste cette année, puisque chaque parcelle est recouverte par les ordures jetées par les riverains, pendant toute la saison sèche. Comme on le dit « la mer n’aime pas les corps étrangers », alors elle renvoie tout sur le rivage.

Chaque jour, c’est la souffrance pour les citadins dans cette capitale, où la circulation est bloquée soit par les ordures, soit par des soulèvements des populations révoltées du fait de ces ordures non ramassées. Parfois, ce sont des véritables piscines qui se créent, entrainant d’énormes embouteillages empêchant les usagers des routes de vaquer à leurs tâches quotidiennes.

Face à ce constat alarmant, les Guinéens se demandent à quel saint se vouer, si la situation continue ainsi ?

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

 

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