Censure

Journées UFR, une clôture grandiose : quelques constats personnels (Par Mamadou Bllo SY SAVANÉ)

Les journées d’études, pour la première fois organisées en Guinée, par un parti politique depuis l’instauration du multipartisme, viennent  d’être clôturées. C’est l’U.F.R. et son président qui en ont été l’initiateurs, comme d’ailleurs très souvent lorsqu’il s’agit d’innover dans notre pays. D’autres partis politiques pourraient les imiter. Aucun problème, car l’U.F.R., c’est  désormais la « maison commune » d’où on n’exclut pas, on n’en ferme pas les portes, elles restent OUVERTES pour tous les ENFANTS du pays, sans exclusive.

La «  marée humaine » pour certains, la «  démonstration de force » pour d’autres, le «  déferlement »  des militants et sympathisants pour certains autres, tels sont quelques titres enflammés qui décrivent avec justesse, la réponse de nos compatriotes à l’appel de l’U.F.R. et de Sidya TOURÉ.  Je ne rajouterais pas de superlatif supplémentaire à ce qui est dit.

Toutefois, l’immensité de la mobilisation populaire à l’appel de M. Sidya TOURÉ me suggère quelques constats :

. La mobilisation populaire souhaitée par le Chef de l’U.F.R.,  s’est déroulée dans la  paix la plus absolue.  De Gbéssia- Aéroport (quartier de la proche banlieue de Kaloum) au centre de Kaloum (environ 15 km), des centaines de milliers de personnes sont venues manifester à Sidya leur affection,  et leur CONFIANCE, ainsi que leur attachement à l’U.F.R. Il n’y a eu ni dispute, ni bagarre, ni saccage des biens privés, ou publics.  Les consignes données par le parti,  ainsi que  les recommandations de Sidya, ont été rigoureusement respectées par  toute cette marée humaine.  C’est cela la culture  politique de notre parti. Malgré l’immensité de la manifestation, personne n’y a dérogé.

2°.  Kôtô président Alpha CONDET, empêtré  dans les conséquences de ses reniements,  son obstination à humilier  et injurier  les militants historiques R.P.G.(« les Malinké, ou les cadres Malinké sont les plus malhonnêtes de la Guinée » avait-il dit dans une réunion publique il y a quelques mois, pensait pouvoir  atténuer  l’ampleur de ce que chacun soupçonne en Guinée, et peut-être en dehors de la Guinée : une immense partie de nos concitoyens placent désormais son ESPOIR en Sidya TOURÉ.  Les petites gesticulations minables à travers  une nomination dérisoire  de dernière minute ont produit l’effet inverse qu’il espérait. Nos compatriotes avaient bien compris la manœuvre, et identifié celui ou ceux qui s’y sont prêtés. Ils les ont mis à leur place, c’est-à-dire peu, très peu. Ils se sont donc plus mobilisés qu’ils ne l’auraient fait.  Ils sont restés dignes   durant toute la marche. Pourtant ils étaient des centaines de milliers. Ni milices politiques, ni autres   gardes prétoriennes. Juste le Civisme et le sens de la Patrie.

3°. Ce rassemblement n’était évidemment pas une  marche de protestation, ni une festivité quelconque,  et encore moins une élection. C’était bien plus : Sidya et son parti ont  demandé aux citoyens (adhérents ou pas à l’U.F.R.) de  marcher POUR ce  qu’ils proposent au pays, et non pas CONTRE quelqu’un ou contre un parti, même adversaire ou concurrent. Lors de la marche, personne, absolument personne n’a été ni insulté, ni conspué. C’est aussi cela être un parti LIBÉRAL. Si dans pas longtemps, nos compatriotes décident de confier les destinées du pays à Sidya TOURÉ,  la recherche obstinée de la cohésion nationale, le maintien de l’harmonie sociale  qui prévalait et qui n’aurait jamais dû être fragilisée, seront l’une des priorités à laquelle il donnera consistance, sans tarder.

4°. La « marée » humaine, ou le « déferlement » qui sont désormais indiscutables, obligent à remarquer que :

Issu de  l’une des plus petites  minorités, peut-être la plus petite ethnie de notre pays, la dimension personnelle de M. Sidya TOURÉ dépasse largement  l’espace strict de l’U.F.R.  Ces centaines de milliers de personnes enthousiastes qui ont marché sous un soleil de plomb, n’étaient  pas tous des « DIAKHAKÉ (ethnie dont Sidya est issu),  ni originaires de KOLON (village de Sidya), ni même de BOFFA ou de BOKÉ. Une  manifestation d’une telle ampleur, à l’appel  d’un Chef politique ethniquement minoritaire, n’est pas une élection, mais elle donne des indices qui ne sont pas sans signification. 

Dans la configuration sociopolitique particulière, créée délibérément par  kôtô Président Alpha CONDET,  la majorité des Guinéens paraissent avoir bien compris que la personnalité de Sidya  est vraisemblablement  celle qui est apte à pacifier, et à apaiser notre société fragilisée,  brutalisée par le pouvoir de kôtô Alpha CONDET. Car il faut sortir  de l’idée que seules  les personnes issues des deux ethnies numériquement majoritaires (Peul et Malinké) peuvent être élues à la Magistrature suprême. Développer cette fausse évidence, c’est  semer  les graines d’une possible dislocation du pays. Puisque d’emblée, les  personnes d’extraction ethnique minoritaire sont exclues, du seul fait qu’elles sont d’une petite minorité ethnique.

Ceux qui prétendent que Sidya ne peut pas gagner une élection présidentielle, parce qu’il est issu d’une petite minorité ethnique et que le vote est « ethnique » en Guinée, tirent à mon avis une conclusion hâtive, de façon mécanique. Il ne serait pas sérieux de nier  le paramètre ethnique  lors d’élection en Guinée. Mais il est tout aussi  stupide et mensonger  de laisser croire que la prégnance de l’ « ethnisme » sur la vie politique guinéenne est si puissante   que seul un Malinké ou un Peul,  les deux ethnies numériquement majoritaires du pays,  peut être « élu » à la magistrature Suprême.  Les faits contredisent  ce faux « constat » qui est peut-être un souhait pour  ses tenants. Exemple : en 2010,  au premier tour lors de la présidentielle, le tandem Sékouba KONATÉ-Tibou KAMARA avaient attribué 13 ou 14%  des voix à Sidya TOURÉ, après qu’ils aient falsifié les  résultats sortis des urnes. La suite est connue. Les DIAKHANKÉ ne représentent probablement pas plus de 1% de la population de notre pays. Pourquoi 14%, au lieu de 1 ou 2% ?, ce qui eut été cohérent avec cette thèse farfelue.

Aux militants et militantes, sympathisants et amis de l’U.F.R., le SAMEDI 4 Novembre à Conakry, vous avez  fait une démonstration de force dans la Dignité, dans le respect de ceux et celles qui sont dans d’autres partis politiques.  Vous n’avez pas été CONTRE.  Vous êtes venus affirmer que vous êtes dans une perspective  positive, et donc POUR.

Restons mobilisés, FRATERNELS  et BIENVEILLANTS.

Mamadou Bllo SY SAVANÉ

 

 

 

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