Censure

‘‘La décision de poursuivre les sit-in sera prise par la base’’, dixit Aboubacar Soumah du SLECG

Après l’empêchement de la tenue de son sit-in par les forces de l’ordre déployées sur le terrain, le SLECG d’Aboubacar Soumah a vu six (6) de ses enseignants condamnés à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, ce lundi, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Kaloum.

Face à cette situation, le principal meneur de l’actuel mouvement de grève des enseignants a réagi au micro des journalistes présents. « De par ce jugement, nous comprenons que nous avons des cadres compétents et avertis dans la justice guinéenne, qui malgré toutes les instructions venant de là-haut, ont dit le droit. J’en suis très satisfait moralement, parce que mes camarades sont libérés. C’est ça le principal motif de satisfaction, la libération des camarades syndicalistes qui ont été arrêtés depuis le jeudi, et qui ont plus de cinq (5) jours à la Maison centrale », a déclaré Aboubacar Soumah.

« Mais ce qu’il faut dire, poursuit-il, nos camarades ne méritent pas d’être arrêtés, parce qu’ils n’ont fait preuve d’aucune violence. Ils n’ont fait qu’exprimer leur sentiment de frustration, aux autorités compétentes, qui ont indument gelé leur salaire, chose qui est contraire à la loi. Aujourd’hui, nous remarquons que l’État guinéen ne fait que procéder à l’arrestation des enseignants ; même à Kindia, il y a eu des arrestations aujourd’hui, et à Coyah, il y a eu des violences sur des enseignants, alors que c’est notre droit de manifester. Nous ne cassons pas et nous ne sommes pas violents dans les manifestations ».

Par ailleurs, le secrétaire général du SLECG a rappelé que depuis le 3 octobre, les écoles publiques sont fermées et que les professeurs titulaires sont à la maison, de Conakry à Yomou. Avant de souligner que par conséquent, l’État doit maintenant prendre leurs revendications au sérieux et accorder du crédit aux enfants et à l’avenir du pays.

« Nous, en tant qu’enseignants et en tant que syndicalistes chargés de défendre les droits des enseignants, nous nous battrons jusqu’à la satisfaction de notre principale revendication, qui est une proposition concrète et substantielle, qui peut faire en sorte que les enseignants sortent de la souffrance dans laquelle ils vivent », a-t-il ajouté.

Pour finir, Aboubacar Soumah a précisé que la décision de poursuivre la tenue des sit-in sera prise par la base, lors de la prochaine assemblée générale du syndicat. « Si toutefois, nous devons continuer à faire des sit-in, nous le continuerons, tant bien avec les conséquences ».

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

 

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