Censure

L’accident de la circulation tue au moins un Guinéen par jour : Une ONG veut agir !

L’Observatoire guinéen de la sécurité routière et de la mobilité urbaine (B.S.E.R.M.U) a procédé, mardi 29 mars, au lancement officiel de ses activités à la Blue Zone de kaloum (Conakry). Contribuer à la réduction de la moralité sur la route et promouvoir la mobilité sûre pour tous les usagers de la route, c’est l’objectif que cette ONG se fixe.

Le constat est amer, les statistiques sont choquantes et non négligeables.  Selon une source du ministère des transports, plus de 2 288  individus ont trouvé la mort suite aux accidents de circulation de 2010 à 2015 dont une représentation moyenne de 572 morts par an, ce qui signifie que plus d’un Guinéen trouve la mort par jour suite à un accident.

Ne se réjouissant pas de ces chiffres qui font peur, Monsieur Mamoudou Keita, président de l’Observatoire guinéen de la sécurité routière et de la mobilité urbaine, estime qu’il est «grand temps pour nous de nous mobiliser. Ce drame qui se joue sur les routes des pays en voie du développement, comme le notre. Nous avons décidé à travers cette ONG d’agir dès maintenant, pas pour mettre terme à ce fléau, c’est impossible, mais plutôt avoir un résultat».

L’ONG pour y arriver, envisage de mener auprès de la population des campagnes de sensibilisation sur la prévention routière. M. Camara Lamine, son secrétaire général, révèle: «Les deux premières semaines du mois de mai seront consacrées à la sensibilisation sur la prévention routière. Ce sera de façon séquentielle. Diffuser les statistiques sur les accidents de la route ; déployer sur le terrain les observateurs citoyens dans les régions et dans les préfectures afin de mener une caravane nationale de sensibilisation dénommée ‘Quinzaine de la prévention routière’. »

Rappelant les termes d’une ordonnance, M. Hamidou Babacar Sarr, commissaire principal de la police routière, déclare: «Le policier a le plein devoir de procéder aux contrôles, de sécuriser des biens des usagers et assurer la fluidité dans la circulation. Il a pour mission principale de prévenir, d’éduquer, de renseigner, et en dernier ressort de secourir.»

Poursuivant, il fustige le comportement de certains parents qui laissent à la portée des adolescents des engins roulants : « l’autorité parentale est bafouée chez nous. Présentement, c’est une succession de comportement. Le père de famille se conduit très mal en la présence des enfants. Et l’enfant, dès qu’il est capable de discernement, il commence de conduire, il copie le métier de son père. Si le père a fait des excès de vitesse, a insulté les policiers, a battu d’autres usagers, l’enfant sachant que son père est un préfet, un directeur général ou un ministre, a aussitôt confiance au comportement de son père, le refait. Oubliant qu’un enfant derrière un volant est comme un criminel, dès qu’on a un petit moyen on  leur trouve une moto ou un petit véhicule et c’est ce qui est extrêmement  dangereux. L’âge minimum pour pouvoir conduire en république de Guinée, c’est 18 ans. »

Selon lui, 90% des décès dus aux accidents de circulation sont causés par des mineurs.

Ismael Sylla pour guinee7.com

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