Censure

‘‘Les autres campagnes, ce sont des gens qui ont eu le privilège de l’État, ils ont été des ministres, premiers ministres, ils ont des milliards de GNF, ils faisaient du gâchis’’, dénonce un opposant

Selon certaines informations, la commission électorale nationale indépendante (CENI) est sur le point de repousser la date des législatives prévues le 16 février prochain pour des raisons techniques. Suite à ça, certains partis politiques engagés dans le processus menacent de porter plainte contre la CENI si la date était repoussée.

Cette menace a été proférée par Dr Ibrahima Sory Diallo, président du parti ABC BOC, ce mercredi 29 janvier 2020 en répondant à une question d’un reporter de Guinee7.com.

« Lorsqu’on déposait notre candidature, nous avons pris promesse à la CENI, nous leur avons dit que nous déposons notre candidature ; s’il y a question de reporter les élections, nous allons porter plainte contre la CENI et la CENI doit nous dédommager et rembourser tout ce qu’on a fait », a rappelé Dr Ibrahima Sory Diallo avant de réitérer qu’ils porteront plainte contre la CENI si toute fois les élections législatives sont repoussées.

Un peu avant cette menace, Dr Diallo avait fait remarquer qu’ils ont constaté un retard dans l’évolution du processus électoral en cours. Déjà à 18 jours du scrutin, la CENI n’a pas commencé à distribuer les cartes d’électeurs au gens. « Nous allons appeler la CENI à des explications de ce qui empêche l’évolution du processus », prévient-il.

Selon la loi, après le dépôt des dossiers de candidature à une élection, 30% du cautionnement sera remis au candidat pour débuter la campagne. Mais jusqu’à présent les candidats n’ont rien reçu de ce montant, selon Dr Ibrahima Sory Diallo.

« Nous avons également demandé à la CENI pourquoi la lenteur pour le paiement des 30% de la caution versée par les partis politiques ? Il a toujours été question que ce paiement soit automatique, lorsque nous versons nos cautions, on nous rembourse tout de suite les 30% qui va nous permettre à commencer la campagne », a-t-il annoncé tout en insistant que ce montant c’est un droit.

Selon lui, aujourd’hui, « il y a ce qu’on appelle silence total par la CENI, nous avons rencontré le président de la CENI, nous lui avons posé la question. Il nous a donné raison qu’il allait rencontrer le chef de l’État sur le sujet. Aujourd’hui, nous n’avons pas eu de retour, mais nous avions promis à cette rencontre si on a pas de retour nous allons revenir à la charge. Cette fois ci ce n’est pas de venir à huis-clos avec lui mais c’est de passer par voie de presse pour que le peuple de Guinée soit édifié de ce qui est en train de se faire ».

Est-ce que c’est les 30% qui vous ont empêché de commencer la campagne ? « c’est un droit, lorsque c’est un droit, même c’est un franc, nous allons réclamer. (…) Donc, comme c’est un droit, nous réclamons. C’est vous certainement qui ne nous voyez pas sur le terrain, nous faisons des campagnes civilisées. Vous savez aujourd’hui la différence entre 2010, 2013, 2015 ce sont des gens qui ont eu le privilège de l’État, ils ont été des ministres, premiers ministres, ils ont des milliards de francs guinéens qui, en campagne ils font du gâchis. Mais nous nous sommes des cadres, nous sommes des fonctionnaires c’est-à-dire des jeunes opérateurs économiques à des moyens limités qui font la campagne à notre manière. Donc, on n’est pas là pour acheter les gens… », a répondu Dr Ibrahima Sory Diallo.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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