Censure

Les étudiants de l’école de Santé de Kindia revendiquent devant le ministère de l’Enseignement technique à Conakry

Une cinquantaine d’étudiants de l’école nationale de la santé de Kindia étaient devant les locaux du ministère de l’Enseignement technique, de la formation professionnelle, de l’emploi et du travail, ce mardi matin, pour réclamer leurs droits.

C’est avec des slogans tels que : « nos pécules, nos pécules » ou des messages sur des pancartes comme « BAC+3= Licence » que ces étudiants ont montré leur ras-le-bol.

D’après eux, ils seraient 350 à être dans cette situation qui les empêche de faire leur « thème » de « stages ».

Au nom de l’ensemble, Morlaye Camara, nous a expliqué : « Nous sommes des bacheliers orientés dans les écoles techniques, précisément la santé. Nous avons mis en place quelques points de revendications. On est venu se mobiliser devant le ministère de l’enseignement technique ; les points de revendications, c’était par rapport à nos pécules, à nos diplômes et nos primes de séparation. Nos amis de l’université ont déjà reçu les pécules, il y a déjà deux semaines de cela, pendant que nous nous ne sommes pas encore rentrés en possession des nôtres. Alors que nous sommes orientés de la même façon, nous sommes des bacheliers comme eux. Nous devons faire des stages, on doit préparer des thèmes et cela demande des financements. »

Au sortir de cette réunion, cet étudiant a fait le compte rendu : « Ce matin, nous avons été reçus par le chef de cabinet du ministère de l’enseignement technique et 5 personnes ont été déléguées pour représenter les étudiants. On a débattu des trois points. Ils nous ont dit que l’argent venait au compte du ministère l’Enseignement supérieur et que pour le moment, ils veulent changer, pour que l’argent vienne au compte du ministère de l’enseignement technique ; que cette négociation se trouve au niveau du ministère du budget ; où ils vont traiter les dossiers, ce qu’ils ont déjà fini. Qu’il ne reste plus qu’un cachet qui permettrait d’envoyer l’argent dans nos établissements. Par rapport à nos diplômes, ils disent que le problème de licence dans les écoles techniques, qu’il ne sont pas en mesure d’abord, parce que c’est le ministère de l’enseignement supérieur qui nous a orienté dans les écoles techniques et pour délivrer la licence, c’est au compte du ministère de l’enseignement supérieur. Qu’il y a une commission qui est formée, pour voir si les bacheliers qui font trois ans dans les écoles techniques peuvent voir la licence professionnelle (…) ils disent qu’ils ont été surpris, que c’est leur première fois d’attendre qu’on donne des primes de séparation dans les universités. Ils nous ont demandé si nous en avons la certitude ? Nous avons dit que nous en avons la certitude, parce que nous avons des frères et amis qui finissent et reçoivent leur prime de séparation. Ils disent qu’ils vont appeler le ministère de l’enseignement supérieur, voir si c’est une réalité. »

Face à ces promesses, Camara a émis un doute. « Pour moi personnellement, l’affaire de pécules sera réglée, mais par rapport à nos diplômes, la manière dont ils ont intervenu, vus la démarche entre les deux ministères, je n’ai pas la certitude et la confiance que mes amis et moi auront la licence. Et si nous avons un diplôme comme le BTS, nous ne serons pas satisfaits », a-t ‘-il affirmé.

« Nous demandons au gouvernement de nous aider à approfondir la formation ou de nous donner la licence, parce que BAC+3 est égal à la licence » A-t ’il enfin conclu.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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