Censure

Noix d’acajou : Des femmes battent le pavé pour récupérer une usine saisie par une banque

Plus d’une soixantaine de femmes ont battu le pavé ce mercredi à Kaloum pour réclamer la réouverture de l’usine de transformation de noix d’acajou International CASHEW Holding, sise au quartier Kagbelen Village.

L’objectif pour elles, est de rencontrer le président de la République, Alpha Condé, pour qu’il plaide en faveur de l’ouverture de l’usine, fermée depuis 3 ans maintenant par la banque UBA avec laquelle, la société a contracté un prêt s’élevant à 20 millions de dollars.

Arrivées aux portes du palais Sekhoutoureyah, ces dames à leur tête, Salma Nabé, ont été interceptées par la garde présidentielle. Prétextant un « attroupement illégal en période de pandémie », Ils leur ont indiqué d’adresser un courrier au secrétariat de la présidence, afin de pouvoir rencontrer le président de la République.

Ce à quoi la porte-parole a répondu avoir déjà fait la démarche sans grand succès. La garde présidentielle aidée par la CMIS no 20 et le commissariat central de Kaloum ont repoussé ces femmes, qui sont allées s’installer vers la cathédrale Sainte-Marie pour attendre d’avoir gain de cause.

Apres avoir rappelé que l’usine est fermée depuis 2018 par la banque UBA, Salma Nabé rappelle le contexte en ces Termes. « Nous sommes allés voir le ministre de l’industrie, le ministre Tibou Kamara, pour qu’il nous aide. Nous lui avons présenté tous les dossiers. Il a adressé un courrier à la banque. Mais jusqu’à présent il n y a pas eu de suite. La banque refuse toute négociation avec la société International CASHEW Holding », affirme-t-elle.

Par conséquent, elle indique que : « nous sommes là aujourd’hui, nous voulons voir le père de la nation, le président Alpha Condé. Qu’il nous vienne en aide. Qu’il vienne essuyer les larmes aux yeux des femmes. Les femmes souffrent. La société a recruté 424 femmes et 285 hommes. Grâce à cette société, beaucoup de femmes sont sorties de la rue. Actuellement toutes ces femmes sont à la retraite comme ça. Nous sommes venues le voir pour qu’il nous aide. Qu’il voit le directeur de la banque UBA, pour qu’il nous laisse travailler. »

Avant de reconnaître « qu’auparavant nous avons fait un prêt à la banque d’une somme de 20 millions de dollars, nous le reconnaissons. La banque est venue saisir l’usine, la banque refuse toute négociation actuellement. Il ne nous offre même pas l’opportunité de rembourser. Nous leur devons de l’argent. Malgré cela, il faut travailler pour pouvoir rembourser. Nous sommes prêts à rembourser. Mais hélas la banque ne veut pas ».

Le ministre Tibou Kamara que nous avons pu joindre dit se « battre pour trouver une solution équitable à l’affaire ».

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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