Censure

Panafricanisme/ L’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire ouvre un atelier à Conakry

Ayant pour objectif de renforcer les capacités de compréhension des organisations de la société civile sur le processus d’élaboration et la documentation budgétaire, un atelier d’envergure internationale s’est ouvert, ce lundi, à Conakry, sous l’impulsion du ministère du Budget et de l’Initiative africaine concertée sur la réforme budgétaire (CABRI).

Devant s’étendre sur trois jours (du 4 au 6 mars), cet atelier lancé par le ministre du Budget, Ismaël Dioubaté, en présence de ses collègues, Mamady Camara et Amara Somparé, en charge respectivement du ministère de  l’Economie et  celui de l’Information, va réunir 65 participants, dont 5 membres du CABRI, 8 représentants de la délégation de la direction générale du budget du Bénin, 2 représentants de la société civile tanzanienne, 5 délégués de la république Centrafricaine, 20 membres de la société civile guinéenne et 25 cadres et agents du ministère du Budget.

Plusieurs thématiques, telles que : Qu’est-ce qu’un document budgétaire ? Quand est ce qu’ils sont publiés ? Comment est-ce que la société civile peut les utiliser pour améliorer la prestation de services ? seront abordées, afin qu’au sortir de cette rencontre,  les composantes  de la société civile puissent mieux atteindre les documentations budgétaires et savoir comment utiliser cette information.

Pour son discours d’ouverture, le ministre Dioubaté s’est « réjoui de l’organisation de cet atelier », dont l’objectif principal est pour lui de « de renforcer les capacités des organisations de la société civile sur le processus d’élaboration du budget, et la documentation budgétaire en Guinée »

 

Approfondissant sur le sujet, il a précisé que : « Vous conviendrez avec moi, qu’il s’agit d’une thématique d’actualité, aussi bien pour les acteurs étatiques que non étatiques. Aujourd’hui, la question de redevabilité vis-à-vis du citoyen en matière de gouvernance des finances publiques est une préoccupation réelle, au regard des défis de réduction de la pauvreté et du développement du débat citoyen ».

Il a enfin ajouté que : « Je tiens à vous rassurer que le gouvernement guinéen est déterminé à poursuivre les réformes des finances publiques, afin de renforcer la citoyenneté du budget, et permettre à nos populations de se reconnaitre dans les politiques publiques que nous conduisons ».

Après avoir remercié les autorités guinéennes pour avoir accueilli cet atelier, Michael Castro, représentant du secrétaire exécutif du CABRI, a expliqué le bien-fondé de l’implication de la société dans la chose budgétaire en ces termes : « La société civile a vraiment un rôle important dans le processus budgétaire.  Nous nous demandons si les capacités sont réelles pour être un partenaire dans notre processus de budgétaire. Des études dont le cas du Bénin, de la Tanzanie, pour montrer comment est-ce que la société civile peut travailler avec le ministère des Finances et l’Assemblée nationale, pour améliorer l’optimisation des ressources, pour améliorer la qualité des services ».

Enfin, il a estimé que : « La transparence budgétaire peut contribuer à baisser les coûts d’emprunts souverains, à accroître le civisme fiscal, à améliorer la discipline budgétaire et à réduire la corruption. On dit aussi que la transparence budgétaire accroît la légitimité du gouvernement et la confiance qui est placée en lui. Il existe des preuves qui montrent que l’implication de la société civile dans le processus budgétaire peut améliorer la prestation des services ».

A rappeler que les participants à cet atelier viennent de quatre pays membres de ce réseau ; notamment, la Guinée, la Tanzanie, la république Centrafricaine et le Bénin.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

 

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