Censure

Procès : ces enregistrements audio qui mettent mal à l’aise le prédicateur islamique et son épouse

Le quatrième jour du procès du prédicateur islamique, Oustaz Taibou a eu lieu ce jeudi 30 mars 2017 au tribunal de première instance de Mafanco. Dès l’ouverture de l’audience, Mme Djénabou Donghol Diallo présidente du tribunal a répondu à la demande de la défense qui souhaitait une confrontation entre les deux parties. Au cours de cette confrontation, Thierno Nouhou, le plaignant, a affirmé à la barre que tout le montant qui a été donné au prédicateur était en devise étrangère, mais il réclame ce montant en Franc guinéen.  Répondant à une question de la présidente du tribunal à savoir combien elle doit à Thierno Nouhou ? Hafssatou Baldé, l’épouse du prédicateur, affirme : ‘‘Je ne peux pas dire si je dois à Thierno Nouhou avant le calcul.’’

A la demande du procureur Lazare Mamady Bauret, trois enregistrements audios ont été écoutés.  Le premier enregistrement a été pris lors de la signature des 6 milliards ou Oustaz Taibou reconnaissait cet acte. Du deuxième enregistrement, on pouvait entendre Hafssatou Baldé dire : ‘‘Thierno Nouhou, l’argent n’a pas été détourné. L’argent n’est pas perdu. Seulement j’ai mis l’argent là où on ne s’est pas convenu.’’ Le troixième enregistrement, c’est lors de la signature de reconnaissance des 8 milliards par Hafssatou Baldé au domicile de Tidiane Koula. Les accusés n’ont pas mis en doute l’authenticité des enregistrements.

Cependant à la sortie de l’audience leur avocat, Me Moussa Diallo, a dénoncé la violation de l’article 358 du code pénal : ‘‘nous avons tous écouté les enregistrements sonores. Sauf que j’ai des réserves. La première, c’est que cet élément sonore est apporté par la partie civile elle-même. Donc on peut mettre en doute sa sincérité. Deuxièmement, ce sont des enregistrements sonores qui ont été obtenus en violation de la vie privée, de l’intimité de mes clients. Vous avez vu la discussion entre nous et le ministère public pour ce qui une violation de l’article 358 du nouveau code pénal qui dit que l’on ne peut pas posséder à l’enregistrement d’une personne dans la vie privée sans son accord.’’

Pour la partie civile, cet enregistrement vient conforter leur position. Pour Me Salifou Boiro : ‘‘on amène des enregistrements audio qui confortent davantage ce qui a été dit par les témoins et par la partie civile, elle-même. Nous ne sommes pas fatigués. S’ils veulent même des messages on va envoyer.’’

Le procès reprend ce vendredi pour les plaidoiries et le réquisitoire.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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