Censure

Rassuré par Abdoulaye Sow, Aboubacar Soumah annonce : ‘‘Les banques, les services financiers seront fermés’’

Face aux enseignants, ce mercredi 18 mars, à Conakry, Aboubacar Soumah a fait le compte rendu d’une réunion au cours de laquelle, les centrales syndicales, y compris celles de la banque ont décidé de déclencher à partir de demain jeudi, une grève.

D’après le camarade Soumah, la colère qui donne lieu à cette grève est partie du report sans délai d’une réunion qui devait se tenir entre le gouvernement et le syndicat. Ce qu’il a traduit comme étant une preuve de «mauvaise foi ». « Ils ne veulent pas sortir la Guinée de cette crise. Evidemment, il y a certains ministres parmi eux qui profitent de ces circonstances. Parce que, comme on le dit, ce sont ces ministres qui s’abreuvent de ces crises, ils profitent des crises pour sortir de l’argent. Ils ne veulent pas qu’il y ait la paix dans ce pays. Sinon qu’est-ce qui vaudrait la peine de fixer une date pour que nous puissions nous rencontrer, afin de débattre d’u problème aussi crucial que le problème d’éducation, que le problème de l’avenir de ce pays » ? s’est-il interrogé.

« Nous venons d’un point de presse qui vient de se tenir dans la salle de réunion de l’USTG, qui était animé par le secrétaire général, Abdoulaye Sow, qui a déclaré que les centrales sont prêtes pour engager demain une grève générale sur toute l’étendue du territoire et que les banques demain seront fermées. Les services financiers seront fermés. C’est pour vous dire que les centrales syndicales qui avaient brandi les menaces, entrent en action à partir de demain », s’est-il réjoui.

Avant de déduire : « Ce qui veut dire que nous enseignants, nous devons continuer à tenir bon. Il ne faut pas que nos camarades qui tentent de reprendre les cours, nous trahissent, parce que ça c’est la haute trahison. Faut pas qu’on mène le combat jusqu’à ce niveau ; après deux mois de grève, nous sommes dans le troisième mois et que vers la fin, il y a certains de nos camarades qui abandonnent pour aller reprendre les cours, même s’ils ne font rien à l’école. Il ne faut pas aller à l’école même si vous ne faites rien. Parce que vous aimez dire faire semblant. »

Et d’informer plus loin que « Le ministre vient d’envoyer une circulaire au niveau de toutes les écoles, de faire travailler les enseignants qui font semblant d’aller. Parce qu’il est conscient que ça ne travaille pas, mais que les enseignants qui vont à l’école et qui font semblant de travailler, ils ont donné des instructions aux directeurs de les faire travailler. De présenter les cahiers de préparation (…) Donc chers camarades, si nous sommes en grève restez à la maison. Ne partez pas à l’école, ne faites pas semblant. Les salaires là, vous les aurez. Dieu nous a créés, il nous donnera toujours la nourriture, quel que soit la force. Continuons notre combat.  Nous ne descendrons pas dans la rue, je l’ai dit ici l’autre fois, nous sommes des enseignants, nous sommes des non partisans de la violence. Donc nous devons rester à la maison, c’est une grève civilisée. Nous avons nos combattants. Il y a les élèves, il y a les parents d’élèves. Nous, nous restons à la maison autant que cela peut tenir ; quel que soit la durée restons à la maison. Si les parents d’élèves en ont marre, ils descendront dans la rue, si les élèves en auront marre d’être en classe et de recevoir des cours bâclés, ils descendront dans la rue. Ce n’est pas à nous de descendre dans la rue. Nous devons continuer à rester à la maison ».

« Nous sommes presque arrivés à la fin. C’est la dernière bataille. Donc tenons bon. N’hésitez pas. Peut-être que le nombre-là qui a commencé la grève et qui continue à l’observer, ce nombre-là est largement suffisant. Aujourd’hui il est prouvé que même au niveau du département que la grève est largement suivie. Contrairement aux fausses allégations qu’ils tenaient, aujourd’hui les discours ont changé. Ils ont compris qu’effectivement la grève est suivie », a fait remarquer le secrétaire général du SLECG.

« Ils avaient payé les primes d’incitation là pour nous faire venir en classe. Mais nous enseignants nous leur avons montré que nous ne sommes pas des coqs. On ne peut pas jeter devant nous des graines de riz pour mettre main sur nous, jamais, nous n’accepterons cela », a-t-il enfin martelé.

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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