Censure

Victoire du président Condé, rencontre ave Sidya Touré : Bah « Fisher » parle de tout

Avec l’honorable Alpha Souleymane Bah Fisher, président du Parti national pour le renouveau (Pnr), notre reporter a abordé des sujets d’actualité du moment, dont les résultats du vote du 11 octobre, la rencontre du président avec des candidats malheureux…

La cour constitutionnelle vient de valider l’élection du 11 octobre dernier. Quelle est votre perception de ce verdict ?

Alpha Souleymane Bah « Fisher » : Mes perceptions sont très bonnes. Je pense que le droit a été dit en Guinée, dans la clarté, la transparence. Pour moi, c’est une victoire de la démocratie puisque, et l’opposition et la mouvance ont tous deux accepté le verdict prononcé par la cour constitutionnelle. Un acte que j’ai beaucoup salué, cela veut dire que nous sommes rentrés dans une nouvelle ère, où nous devons tous respecter et accepter les décisions que les institutions de la République donnent. Je pense que cela est une victoire du peuple. Et par rapport aux résultats prononcés par la cour constitutionnelle, cela n’est que le reflet de ce qui s’est passé sur le terrain. Puisque vous savez que le professeur Alpha Condé a gagné de manière transparente, c’est pourquoi, il n’y a eu aucune réaction sur l’ensemble du territoire. C’est que le peuple est d’accord avec les résultats qui ont été prononcés.

Vous dites que l’opposition a accepté les résultats, mais à ce que je sache, unanimement les différents candidats ont dit qu’ils ne reconnaîtront pas les résultats. Vu les anomalies qui ont entaché le déroulement du scrutin du 11 octobre ?

Non, je parle de ceux qui ne se sont pas retirés. Ceux qui ont déposé les plaintes auprès de la cour constitutionnelle. Maintenant ceux qui se sont retirés après le vote avant même que la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) ne donne les résultats, ceux-là, je ne peux pas me prononcer sur eux, puisque je m’interroge sur leurs actes. Qu’est-ce que cela veut dire. Tu participes à une élection, tu participes au vote, toi-même tu pars voter. Et une fois avoir fini de voter, tu dis non tu te retires. Mais pourquoi tu te retires, il faut au moins attendre que les résultats provisoires sortent. Normalement c’est à partir de là que tu dois maintenant porter à la connaissance des citoyens que toi tu ne partages pas les résultats donnés par la Ceni ou la cour constitutionnelle. Et si c’était toi qui allais gagner alors, comment tu allais t’y prendre. Donc, encore une fois, je parle de ceux qui respectent les institutions de la République. La règle voudrait qu’une fois que la Ceni ou la cour constitutionnelle a validé les résultats, que le vaincu félicite le vainqueur et accepte de ce fait les résultats, c’est ça la démocratie et ça ne pourra que grandir l’intéressé.

Dans la foulée certains estiment que le professeur Alpha Condé a été  « mal élu. » Qu’en dites-vous ?

Un président mal élu c’est celui qui, le lendemain de la proclamation des résultats fait révolter le peuple, pour qu’il  y ait une insurrection. Mais vous-même vous étiez en Guinée, la Ceni a proclamé les résultats, il n’y a pas eu de problèmes, la cour constitutionnelle a proclamé ces résultats, il n’ya pas eu de problèmes. Ça veut dire que le peuple de Guinée est d’accord dans sa majorité. Il a voté pour le président Alpha Condé, si c’était l’inverse, on aurait enregistré des révoltes dans plusieurs villes, contre cette décision, mais tel n’a pas été le cas, donc le verdict est clair.

Les candidats malheureux disent que  le scrutin était entaché d’anomalies?

C’est une minorité qui pense ainsi, je parle de la majorité. En démocratie, c’est la majorité qui est importante.

Selon eux, c’est toutes ces raisons qui amènent  le vainqueur à faire profil bas, en se gardant de ne pas célébrer la victoire ?

Ce sont des propos de certains leaders, ce n’est pas la perception du peuple de Guinée. Lorsque le peuple a une perception même si le leader dit le contraire, le peuple ne va même pas réagir, et c’est ce qui s’est passé. C’est-à-dire que lorsqu’un leader dit des choses qui ne collent pas avec ce que le peuple pense, là aussi votre message ne sera jamais accepté. Ce qui est important, surtout dans ce contexte que nous vivons, le leader doit toujours chercher à ne pas être en  porte-à-faux avec sa base. Et dans la situation que nous vivons maintenant, beaucoup de leaders se sont coupés de leurs bases. Ce qui a fait que le peuple a répondu autrement et dans sa majorité. Je ne dis pas que certains n’ont pas voté pour eux. Mais dans sa grande majorité, le peuple de Guinée a accepté Alpha Condé.

Quelle lecture faites-vous des différentes rencontres que le président de la République est en train d’avoir avec les acteurs politiques et la société civile, notamment celle portant avec Sidya Touré ?

Je pense que c’est le rôle d’un chef de recevoir tout Guinéen, s’il estime que c’est nécessaire d’échanger avec lui. Par rapport à cette rencontre, je me limite là. Je n’ai pas quelque chose de particulier à dire de cette rencontre avec M. Sidya Touré.

En tant qu’élu du peuple, que pourriez-vous suggérer au président de la République pour son second mandat ?

Ecoutez, moi, j’ai soutenu le président Alpha Condé parce que, j’estime que la manière dont il conduit la Guinée est la bonne manière. Si le peuple l’a réélu, je pense que le peuple pense comme moi. Et donc, nous avons confiance à l’avenir, nous avons confiance en lui et nous allons continuer à observer et à l’accompagner, en étant  actifs. S’il nous associe pour la gestion du pays.

Propos recueillis par Richard TAMONE/Le Démocrate  

 

 

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