Je connaissais personnellement  Mohamed DIALLO, le journaliste assassiné dans les locaux de lâU.F.D.G. Il y Ă©tait venu pour faire juste son travail de journaliste. Il est tombĂ©, victime dâune balle qui ne lui Ă©tait peut-ĂȘtre pas destinĂ©e. Sur ce point, les autoritĂ©s judiciaires feront la lumiĂšre, sans aucun doute.
Jâai fait la connaissance de Mohamed DIALLO lors de la campagne prĂ©sidentielle de 2010. On Ă©tait dĂ©jĂ Ă NâZĂ©rĂ©korĂ©.  Journaliste dĂ©butant, il Ă©tait chargé par son journal de couvrir la campagne prĂ©sidentielle de lâU.F.R. de Sidya TOURE. La premiĂšre fois quâil mâavait parlĂ©, câĂ©tait pour me dire quâil mâavait reconnu Ă CONAKRY, dans la cour de chez Sidya, le point de dĂ©part de notre caravane Ă©lectorale.
Nous Ă©tions devenus presque des amis. Il Ă©tait poli, agrĂ©able, et surtout curieux, curieux de tout, parce quâil voulait comprendre pour pouvoir restituer de la façon la plus honnĂȘte possible, tout ce quâil voyait, entendait, ou quâon lui disait. JâĂ©tais trĂšs impressionné par la rigueur qui Ă©tait la sienne dans son travail, Ă un si jeune Ăąge. Il Ă©tait dâune honnĂȘteté professionnelle rare.
Je lâavais revu Ă CONAKRY au mois de septembre dernier, lors de mon sĂ©jour en GuinĂ©e pour lâinvestiture de SIDYA comme candidat de lâU.F.R. Ă la prĂ©sidentielle passĂ©e. Il mâavait demandĂ© une interview pour son site et son journal. Jâen avais acceptĂ© le principe, mais lui avais proposĂ© quâon remette cela Ă plus tard. Nous Ă©tions dâaccord tous les deux.
HĂ©las ! Le destin en a dĂ©cidĂ© autrement. Je suis triste dâavoir perdu un jeune ami, promis à une brillante carriĂšre professionnelle. A sa famille et plus particuliĂšrement Ă sa petite fille ĂągĂ©e dâĂ peine trois ans, jâadresse mes condolĂ©ances sincĂšres et des plus attristĂ©es.
Mamadou Billo SY SAVANE