Censure

L’Union européenne (UE) et la Guinée signent deux conventions dans les secteurs de la sécurité et du transport

Deux conventions visant à renforcer son appui à la Guinée dans la réforme du secteur de la sécurité et de la gouvernance de son transport, à travers l’octroi de fonds, ont été signées, ce vendredi 29 septembre, dans les locaux du ministère de l’Economie et des Finances, entre l’Union européenne, représentée par M. Gerardus Gielen, chef de la délégation de l’UE en Guinée et la Guinée représentée par Mme Malado Kaba, ministre de l’Economie et des Finances. C’était en présence de plusieurs autres ministres et cadres, notamment Me Abdoul Kabèlè Camara, ministre de la Sécurité et de la Protection civile et Mme Aissatou Baldé, ministre de l’Environnement.

Le premier programme dénommé « Programme d’appui à la réforme du secteur de sécurité » (PARSS), mis en place depuis 2013, va à nouveau être renforcé, grâce à une allocation d’environ 180 milliards de FG. Le second programme, dans le cadre du transport, s’inscrit au compte de « l’appui à la gouvernance dans le secteur des transports en Afrique de l’ouest », qui concerne 16 pays africains, qui bénéficieront d’un financement de 38 millions d’euros , somme dans laquelle la Guinée disposera de 25 milliards de FG.

Mme Malado Kaba a, dans un premier temps, dégagé la circonstance de cet appui : « En tant que membre du gouvernement, je me réjouis du soutien indéfectible que l’UE n’a cessé d’apporter à notre endroit et je crois qu’aujourd’hui, comme toujours, l’UE sait cibler les aspect pertinents. L’UE a toujours contribué à la construction d’infrastructures routières ; pour ceux qui étaient là, le pont sur la Fatala, la route Kankan-Kouremalé-Bamako, ce sont des oeuvres importantes, puisqu’elles permettent de relier plusieurs pays, donc de booster l’intégration régionale, ce qui est pour moi, un élément essentiel pour la croissance de notre sous-région. »

La ministre a, par ailleurs, pointé du doigt l’irresponsabilité, le manque d’entretien contribuant à la destruction des infrastructures : « Il ne s’agit pas seulement de construire de nouvelles infrastructures, d’acquérir de nouveaux équipements, mais de les entretenir, et pour cela, il faut se dire la vérité, on n’est pas forts pour ça. Donc, nous avons des efforts à faire et cela se fait par des contrôles des charges, de l’entretien de nos routes. C’est dans ce cadre que se situe cet accord que nous avons signé. »

M. Gerardus a, quant à lui, affirmé : « Ce sont deux secteurs qui sont dans nos rapports de coopération habituelle avec la Guinée, celui de la gouvernance des transports, depuis plus de 10 ans. Celui de la sécurité, un peu plus récent, mais on est déjà à notre troisième programme d’appui au secteur de la sécurité. L’un de nos objectifs, c’est d’aboutir à une meilleure prestation de service des agents de la sécurité, aux civils, d’aboutir à une meilleure relation entre les hommes en tenue et les civils, afin qu’on puisse parler d’une réelle sécurité humaine, pour que cela contribue à une réconciliation nationale, à la lutte contre les trafics. »

Il ajoute, en ce qui est du transport que :  » nous sommes dans ce secteur en Afrique et en Guinée, depuis des dizaines d’années. Nous y avons fait des investissements très importants, mais nous constatons qu’il y a des difficultés pour la pérennisation de ces infrastructures, soit par le mauvais entretien ou par la surcharge des camions. Donc, cette convention va aider la Guinée à améliorer sa gouvernance des infrastructures routières. Les appuis en terme de pesage, de lestage, si c’est nécessaire, et le dernier élément de ce programme, c’est la préparation nationale d’un plan de transport vision 2040. »

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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