Censure

Secteur privé guinéen : Que cache la campagne de dénigrement contre Kaba GUITER ?

Depuis quelques jours, une certaine presse semble s’illustrer dans une campagne de dénigrement à l’encontre  du Président Directeur Général de la Société GUITER SA, élu récemment à la tête du Conseil National du Patronat Guinéen (CNP-G). Les contrevérités distillées à travers cette campagne qui ne dit pas son nom ne visent apparemment pas seulement à induire l’opinion publique en erreur, mais également à tenter désespérément de le mettre à mal avec le Président de la République. Comme le dit heureusement un célèbre adage, la vérité a beau être lente, elle finit toujours par rattraper le mensonge. Au nom du droit de l’opinion de savoir, sans extrapolation aucune, voici un peu ce qu’il convient de savoir d’un personnage somme toute très modeste, relevant du secteur privé, qui ne demande pas mieux que de servir loyalement et honnêtement son pays…

Pour commencer, il convient, en tant que simple observateur de la scène nationale, de faire totalement la part des choses. Il s’agit certes ici du même homme que d’aucuns voudraient jeter en pâture, du même acteur qui ne passe pas inaperçu au niveau du secteur privé, mais qui évolue dans deux registres clairement distincts.

En fait, avant de devenir tout récemment le nouveau président du Conseil National du Patronat Guinéen, dans des conditions très transparentes que la majorité des médias guinéens ont du reste brillamment relayé, Ansoumane Kaba était depuis un peu plus d’une vingtaine d’années à la tête de GUITER SA. Une entreprise à laquelle il a su du reste donner une taille et une dimension des plus appréciables, dans l’engagement, la droiture et l’abnégation. N’en déplaise à des esprits chagrins, il n’a, au cours de ces nombreuses années, jamais fait dans la compromission. Ce qui lui a valu d’être respecté durant tout ce temps par les organismes internationaux et autres bailleurs de fonds qui passaient des marchés à sa société. Que M. Kaba veuille aujourd’hui cultiver ces vertus avec la majorité écrasante des membres statutaires qui l’ont récemment investi de leur confiance en faisant de lui le successeur de Mamadou Sylla ‘’Futurlec’’, qu’y a-t-il de plus normal !

C’est bien pourquoi, M. Kaba, dans la foulée de son élection à la tête du CNP-G, n’a fait aucun mystère sur son intention d’assumer pleinement sa fonction de Président, en se faisant le devoir de regrouper tous les opérateurs économiques dignes du nom, voire sérieux, au sein de l’institution patronale. Une institution qui, dans la vision progressiste qu’il semble entretenir, doit être considérée comme un partenaire privilégié du Gouvernement et non un appendice. Pour qui sait que le Président de la République entretient quasiment la même vision, il ne saurait avoir de dichotomie, voire de divergences profondes dans le cas d’espèce. Il ne saurait en être autrement s’agissant en outre des rapports à tisser avec des partenaires internationaux tels la FOPAO, Business Africa, l’OIT et l’OIE.

Ce n’est certainement pas fortuit si certaines personnes, qui plus est des acteurs parfois insoupçonnés du secteur privé, prennent en grippe le PDG de GUITER SA. Parce qu’en vérité, et à en croire certains proches de ce dernier, la démarche motivée du nouveau président du CNP-G est d’épauler le Gouvernement de son pays et non le combattre comme un vulgaire politicien. C’est ainsi qu’il entend réunir autour de ce Gouvernement les chefs d’entreprises qui s’acquittent librement de leurs impôts et taxes auprès des services rattachés (CNSS, ONFPP, Médecine du travail, Impôts etc). Tout en faisant jouer au Patronat le rôle qui est quelque part le sien, celui de servir de moteur à l’économie de notre pays en le dotant de moyens financiers conséquents et adéquats. Cela, afin de promouvoir entre autres les projets de développement et la création d’emplois.

Convenons-en qu’avec une telle approche, une vision aussi claire et limpide, il est encore extrêmement difficile d’éviter de marcher sur les platebandes de certains intérêts purement égoïstes, s’il ne s’agit parfois de véritables prédateurs de l’économie nationale.

Pendant qu’on y est, étant donné que certains journalistes sont à la recherche d’informations sensationnelles, au lieu de s’égosiller en faisant de la fixation, ils pourraient, pourquoi pas, s’intéresser aux entreprises à jour dans les cotisations auprès de la CNSS. Il en va tout autant en matière d’inscription desdites entreprises auprès de l’ONFPP. Certainement, qu’ils tomberont des nues au su de certaines réalités découlant de faits et méfaits de prédateurs véreux. Et ce n’est évidemment pas tout. Rien de servirait de s’intéresser aux menus fretins, il y a sans doute de gros caïmans qui nagent dans les eaux troubles de passations des marchés en Guinée, abusant sans coup férir des caisses de l’Etat, à travers des projets non exécutés convenablement. De gros caïmans qui, par des astuces, manières détournées et autres pots de vin, réussissent à faire nettement moins parler d’eux dans les médias.  Non, il est manifestement indécent de vouloir mener l’opinion guinéenne en bateau.

Si tel n’est toutefois pas le désir qui se dissimule derrière la campagne nauséabonde contre le PDG de GUITER SA, président du CNP-G, pourquoi ne pas s’intéresser  à d’autres acteurs du secteur privé de la place ? En le faisant, et sans préjuger de rien du tout, il sera loisible alors de se poser des questions par rapport aux gigantesques chantiers suivants confiés à une entreprise de la place, en l’occurrence GUICOPRES, avec à sa tête son PDG KPC, qui ne manque souvent pas de faire parler de son entreprise en termes élogieux :

Qu’en est-il des réceptions définitives des travaux réalisés aux stades de N’Zérékoré (l’Etat a semble-t-il été obligé  de refinancer sa construction pendant la fête du cinquantenaire) et celui du 28 septembre à Conakry ?

Que dire des bâtiments à étage construits sur la Corniche Nord derrière le Camp Boiro ? Pourquoi, lesdits bâtiments ont-ils curieusement  fini par être démolis ?

Quid des travaux de bitumage des Transversales T5 ; T6 et T7, dont les fonds auraient été totalement décaissés sans qu’elles n’aient été complètement achevées ?

Pourquoi les travaux de bitumage de l’autoroute Sonfonia – Kagbelen, dont les fonds auraient été décaissés, sont-ils à l’arrêt depuis fort longtemps ?

Quid des travaux de bitumage dans la ville de Conakry, précisément dans les quartiers de Dixinn et Matam, dont les fonds auraient été décaissés alors que les travaux semblent au point mort depuis un an ?

Comme pistes de recherches ou d’investigations à l’intention de journalistes et non de plumitifs alimentaires comme aimaient à le déplorer feu Emile Tompapa, anciennement président du Conseil National de la Communication (CNC), tout porte à croire qu’il y a eu dans un passé récent de nombreux projets fictifs qui n’ont laissé pour seules  traces que celles effectuées à travers les paiements consentis au niveau de la chaine des dépenses du Ministère de l’Economie et des Finances.

Au vu de ce qui précède, disons tout simplement que le Président de la République a beau engager le combat contre les prédateurs de l’économie nationale, il se trouve qu’il y a des complicités tapies dans l’ombre de l’Administration qui continuent de faire monter les enchères. Qui ne se souvient de la décision du locataire du Palais Sékhoutouréya ayant consisté à un moment donné à fermer la chaine des dépenses à la suite d’une grossière fraude avérée et prouvée survenue dans le secteur des infrastructures routières ? Après cette sage décision, ayant été lourdes de conséquences pour certaines entreprises attitrées de la place, rares ont hélas les médias qui ont pipé mot. C’est pourquoi, il parait bien injuste de s’en prendre à un homme qui, depuis fort longtemps, a assis sa notoriété sur la confiance et la crédibilité. S’en prendre à cet homme parce qu’il veut servir loyalement son pays est vraiment incompréhensible. Qu’y a-t-il de mal de la part d’un tel homme de vouloir, à travers ses crédits relationnels et financiers, offrir à son pays un barrage, en l’occurrence le barrage couplé Kogbèdou – Frankonédou de 110 MW situé en Haute Guinée et l’autoroute à péage Conakry-Mamou-Dabola ?

Qu’on se le tienne pour véridique, il s’agit bel et bien là de projets structurants, dont la réalisation envisagée en BOT cadre parfaitement avec l’intérêt supérieur des populations. Au lieu, bien sûr, d’être l’objet de criticailleries après une démarche somme toute patriotique, M. Kaba devrait servir d’exemple aux autres opérateurs du secteur privé, du moins ceux-là qui ne demandent qu’à servir les intérêts de la République au lieu de s’en servir.

Tenez-vous bien, notre pays, la Guinée, dispose d’un potentiel hydroélectrique de 105 sites et de milliers de linéaires (Km) à construire en autoroute. Il dispose également d’une loi sur le BOT des plus favorables pour tout opérateur privé en mesure de prouver aux départements concernés sa capacité à mener à terme le projet. Comme pour dire qu’en ce qui concerne le PDG de GUITER SA, Ansoumane Kaba, il ne saurait s’agir de népotisme, de clientélisme, encore moins de favoritisme. Si l’engagement du Professeur Alpha Condé à soutenir le secteur privé guinéen est de plus en plus manifeste, il reste que l’Etat guinéen se doit de soutenir davantage ceux de nos acteurs qui se montrent des plus disposés et des plus chevronnés. Parce qu’un peu partout à travers le monde, à compétence égale, la priorité revient absolument aux nationaux. Bien sûr quand et seulement quand ils sont crédibles. Et de ce point de vue-là, l’habit ne fait pas toujours le moine. Et si par hasard le Gouvernement guinéen avait des ennemis parmi les patrons guinéens, il convient de les débusquer de ceux-là qui sont disposés à tous les compromis pourvue qu’ils en sortent seuls gagnants.

Par Moussa Diawara

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