Des histoires familiales qui se dissipent dans la fumĂ©e. Lâinstinct de la vie qui sâengloutit par les vagues vandales du dĂ©sespoir ; des agents de lâEtat qui se rient du lugubre sort quâils savent Ă©vident ; lâEtat dĂ©boussolĂ© qui recherche depuis toujours le Nord salvateur. Oui ! Ce schĂšme resurgira Ă la prochaine Ă©clipse et dĂ©jĂ , le fait place tous les Conakryka dans une angoisse singuliĂšrement insoutenable. Par les flammes dâEDG, je proclame que la pleine lune ouvrira encore ses bras Ă plusieurs.
Câest de la famille Kamano quâil sâagira ici, mais des dizaines y sont dĂ©jĂ passĂ©es. Ce sont ses larmes que nous verrons couler ici, mais des riviĂšres dâautres en ont dĂ©jĂ Ă©mergĂ©. Câest son dĂ©sarroi que nous dĂ©peignons maladroitement entre ces lignes approximatives, mais elles ont dĂ©jĂ Ă©tĂ© lĂ©gion Ă ne plus savoir Ă quel sein se vouer.
CâĂ©tait Ă Kiroty, il y a une semaine ! Des voisins se rĂ©veillent en scandale Ă lâalerte de voix effarĂ©es qui crient au mal, Ă lâincendie. Comme toujours, on parle dâun yoyo du courant dâEDG et de la surtension qui lâaccompagne. Tous se mettent Ă contribution, mais ce nâest pas la joie dâavoir Ă Ă©teindre le feu de la gĂ©henne dâun souffle de la bouche. Vous vous en doutiez, nos sapeur-pompiers sont alertĂ©s mais comme toujours, ils sont Ă court de fioul. Reste donc plus quâĂ laisser arriver ce qui devait arriver. Les Kamano, enfants et parents voient alors sâenvoler dans les trĂ©moussements de la fumĂ©e ambiante leur fiertĂ©, leur histoire et leur espoir.
Une autre maison venait gonfler le nombre de celles ainsi Ă©teintes Ă jamais. De nombreux dĂ©gĂąts matĂ©riels outre la maison sont Ă retenir au compte de cet incendie. Eux sâĂ©poumonent, voire se ravagent Ă inviter EDG au constat des sources de lâincendie mais en vain. Il ne sâagit lĂ que de formalitĂ©s, puisquâEDG nâest quâEDG. Je parle ici dâun organe de lâEtat en fuite devant ses responsabilitĂ©s, irresponsable et placĂ©e au cĆur de maintes levĂ©es de boucliers, aussi bien dans la capitale quâĂ lâintĂ©rieur du pays.
Cet organisme baratineur de lâEtat a en effet besoin que lâon sâoccupe de lui. Il vous couve de tĂ©nĂšbres lorsque vous attendez de lui quâil vous donne de la lumiĂšre. Et comme si lâon marchandait avec le diable, il vous prend vos maisons pour la lumiĂšre que vous avez osĂ© lui demander. Tout ceci trahit le manque de professionnalisme qui caractĂ©rise les actions des organes de lâEtat. Et tel est le moment oĂč encore une fois lâEtat doit sâoccuper dâEDG.
ElectricitĂ© de GuinĂ©e a choisi de corrompre ses atouts. Sinon imaginez-vous la peine de gĂ©nie quâelle se donne Ă se servir en carburant par les moyens que vous savez ; imaginez son habiletĂ© Ă la tarification des clients au forfait ; imaginez son dĂ©vouement au recouvrement des montants de factures et par lĂ , des mesures quâelle prend contre les mauvais payeursâŠ
Imaginez les profits quâEDG aurait pu nous apporterâŠ, imaginez les peines et la dĂ©solation que ses choix nous apportentâŠ, imaginez !
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