Le prĂ©sident guinĂ©en Alpha CondĂ© a adressĂ© vendredi une invitation aux 114 dĂ©putĂ©s Ă©lus, afin qu’ils puissent prendre part Ă la session inaugurale de la LĂ©gislature 2013-2018 prĂ©vue lundi 13 janvier au Palais des Nations Ă partir de 12 heures.
Cette invitation est conforme au dĂ©cret pris le 31 dĂ©cembre 2013 par le chef de l’Etat guinĂ©en, portant sur la convocation de la dite session inaugurale de la LĂ©gislature. Une lĂ©gislature qui va Ă cette occasion entrer dans sa phase active, mettant ainsi un terme Ă la longue attente qui a entourĂ© la mise en place de ce parlement. Car il a fallu attendre prĂšs de 3 ans, aprĂšs l’Ă©lection d’un prĂ©sident lĂ©gitime pour rĂ©ussir des Ă©lections apaisĂ©es.
Le dĂ©roulement de ce scrutin a mis un terme Ă la longue transition dont la GuinĂ©e avait finalement du mal Ă s’extirper. Ce, depuis la prise du pouvoir par une junte militaire, au lendemain du dĂ©cĂšs de l’ancien prĂ©sident Lansana ContĂ©, qui avait dirigĂ© la deuxiĂšme RĂ©publique durant 24 ans.
La communautĂ© internationale Ă travers son implication auprĂšs de la GuinĂ©e, a permis la tenue d’une Ă©lection prĂ©sidentielle, qui a portĂ© Ă la magistrature suprĂȘme le prĂ©sident Alpha CondĂ©, le 21 dĂ©cembre 2010.
Les lĂ©gislatives qui devaient suivre dans les six mois, aprĂšs l’investiture du nouveau chef de l’Ătat, n’ont finalement pu se tenir que le 28 septembre 2013.
Cette crispation de la vie sociopolitique a eu des rĂ©percussions nĂ©gatives sur le dĂ©collage Ă©conomique du pays, et malgrĂ© les efforts du gouvernement, la croissance n’aura Ă©tĂ© que de 2,5% pour l’annĂ©e qui vient de s’achever. Pour 2011 et 2012, cette croissance a atteint Ă peine 4%, selon des sources concordantes.
Nous ne perdrons pas de vue l’atteinte du point d’achĂšvement rĂ©ussie par les nouvelles autoritĂ©s. Une prouesse qui a permis d’effacer plus de 2 milliards de dollars de la dette guinĂ©enne auprĂšs des partenaires au dĂ©veloppement. Ainsi que l’adoption d’un code minier attractif pour les investisseurs dans ce secteur clĂ© de l’Ă©conomie guinĂ©enne.
Mais toujours est-il que nombreux sont les investisseurs qui bien qu’ayant tĂątĂ© le terrain, qu’ils auraient trouvĂ© propice Ă leurs investissements, ont dĂ©cidĂ© d’attendre que le pays sorte de cette zone de turbulence, qu’est la transition, pour traduire leur promesse en acte concret. L’installation d’une nouvelle assemblĂ©e nationale, devant apporter un Ă©quilibre dans l’Ă©difice dĂ©mocratique que les nouvelles autoritĂ©s ont promis de bĂątir.
Avec un parlement lĂ©gitime, la GuinĂ©e va prĂ©senter une image plus positive, et cela ne pourra qu’ouvrir des perspectives Ă©normes pour les secteurs de l’emploi.
Le prĂ©sident Alpha CondĂ© n’a-t-il pas rappelĂ© dans son discours de Nouvel An, prononcĂ© le 31 dĂ©cembre dernier, que « le dĂ©fi que les GuinĂ©ens devront relever tous ensemble en 2014, est celui de poursuivre une gestion Ă©conomique qui crĂ©erait une prospĂ©ritĂ© partagĂ©e, rĂ©duirait la pauvretĂ© et amĂ©liorait le niveau de vie de tous nos concitoyens ».
Avec cette nouvelle assemblĂ©e qui doit prendre forme dĂšs ce lundi, il faut croiser les doigts pour les GuinĂ©ens, afin que ce rĂȘve d’une GuinĂ©e prospĂšre et loin des tumultes, caressĂ© il y a si longtemps devienne enfin une rĂ©alitĂ©.
Xinhua