Le chef de file de l’opposition a animé un meeting le 2 mai dernier dans la ville de Mamou, où il s’en est pris au président Alpha Condé, dont la gouvernance selon lui est basée sur l’exclusion d’une partie de la population, notamment celle de la Moyenne Guinée.
Ce meeting géant de Cellou Dalein Diallo s’est déroulé dans un contexte marqué par un différend qui oppose le gouvernement à l’UFDG, autour de la nomination d’un successeur au président de la délégation spéciale de la ville, démis de ses fonctions pour « corruption. »
Le chef de file de l’opposition a dans son intervention déploré « l’injustice » qui caractérise la gestion de notre société. «Aujourd’hui, notre pays est en train de subir une injustice sans nom. Le président de la délégation spéciale que nous avons désigné n’est pas installé parce que l’administration, le parti Etat, veut priver l’UFDG de ce droit. Ils refusent de remplacer l’ancien maire. Mais, ils ont remplacé les autres fonctionnaires. Il faut que vous restiez mobilisés. Je le dis calmement, mais fermement ‘’l’UFDG doit récupérer la présidence de la délégation spéciale de Mamou.’’ Considérez que vous n’avez pas de maire tant que monsieur Mamadou Alpha Barry n’est pas installé dans ses fonctions de président de la délégation spéciale», a prévenu le leader de l’UFDG.
Cellou Dalein Diallo n’a pas raté l’occasion pour tancer vertement le pouvoir, à cause de son absence constatée lors l’inauguration de la mosquée de Fatako. « Ils veulent que certains habitants de ce pays soient stigmatisés, exclus, dira Dalein. Mais, nous n’allons pas accepter cela. L’interdiction faite aux fonctionnaires à savoir les gouverneurs, préfets et sous-préfets de prendre part à l’inauguration de la mosquée de Fatako est une illustration éloquente de la haine de monsieur Alpha Condé à l’endroit de cette région et de ses habitants», a fustigé le président de l’UFDG, dont les propos ont été rapportés par nos confrères de guineematin.
Cette sortie au ton acerbe est une nouvelle preuve que le président de l’UFDG est désormais revêtu du carcan de l’opposant pur et dur. Comme pour dire que le temps de la conciliation est révolu.
Oumar Daroun Bah
