Censure

Compte rendu du Conseil des ministres de ce 10 mars 2017

Conakry, le 10 Mars 2017 – Sous la prĂ©sidence de son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Conseil des ministres a tenu sa session ordinaire renvoyĂ©e Ă  ce vendredi 10 mars 2017 de 10h00 Ă  12h30, avec l’ordre du jour suivant :

1. Message de son Excellence Monsieur le Président de la République ;
2. Compte rendu des sessions ordinaires du Conseil interministériel tenues les 28 février et 08 mars 2017 ;
3. Décisions ;
4. Divers.

Au titre du premier point de l’ordre du jour, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a invitĂ© le Gouvernement Ă  veiller Ă  la qualitĂ© du recrutement des membres des unitĂ©s de gestion de projets au niveau des diffĂ©rents dĂ©partements ministĂ©riels.

Le Chef de l’Etat a demandĂ© au Gouvernement d’accĂ©lĂ©rer la rĂ©forme de la loi sur l’expropriation pour cause d’utilitĂ© publique afin que le projet de loi soit adoptĂ© lors de la session parlementaire d’avril 2017.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a instruit les dĂ©partements concernĂ©s d’assurer un approvisionnement rĂ©gulier des centrales Ă©lectriques en fuel lourd pour mettre fin aux coupures intempestives d’électricitĂ©.

Le Chef de l’Etat a demandĂ© au MinistĂšre en charge de l’Energie de procĂ©der au lancement de l’appel d’offre concernant les 4 barrages hydroĂ©lectriques programmĂ©s pour la GuinĂ©e dans le cadre du programme intĂ©grĂ© de l’électrification rurale. Cette dĂ©cision rĂ©sulte du dernier Conseil d’administration de l’Initiative Africaine des Energies Renouvelables et concerne les localitĂ©s de Kindia, TouguĂ©, Macenta et Dabola.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a invitĂ© la Ministre des Travaux Publics Ă  veiller Ă  ce que les travaux de rĂ©habilitations des routes adoptent une cadence soutenue afin qu’ils s’achĂšvent avant la saison pluvieuse.

Le Chef de l’Etat a demandĂ© que toutes les dispositions soient prises pour que nos reprĂ©sentations diplomatiques puissent dĂ©livrer des passeports biomĂ©triques Ă  nos compatriotes installĂ©s Ă  l’étranger et ce, dans les meilleurs dĂ©lais.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a rappelĂ© l’interdiction de toute cession hors procĂ©dure lĂ©gale des usines ayant fait l’objet du DĂ©cret de retour dans le portefeuille de l’Etat. Il a exigĂ© qu’une vĂ©rification administrative et physique soit menĂ©e sur la situation de toutes les unitĂ©s industrielles concernĂ©es par ce DĂ©cret.

Au titre du deuxiĂšme point de l’ordre du jour, Monsieur le Premier Ministre a introduit le compte rendu des sessions ordinaires du Conseil interministĂ©riel tenues les 28 fĂ©vrier et 08 mars 2017.

Au prĂ©alable, les nouveaux membres du Gouvernement se sont prĂ©sentĂ©s au PrĂ©sident de la RĂ©publique. Madame Assiatou BaldĂ©, M.M Ibrahima Khalil KonatĂ© et Billy Nankouman Doumbouya ont remerciĂ© le Chef de l’Etat pour la marque de confiance et l’ont assurĂ© de leur engagement Ă  accomplir la mission qui leur a Ă©tĂ© confiĂ©e.

Le Conseil a entendu successivement :

Pour la session du 28 février 2017

AU TITRE DE LA COMMUNICATION

Le Ministre du Budget a fait une communication relative Ă  la dĂ©concentration de l’exĂ©cution des dĂ©penses budgĂ©taires de l’Etat et sur les modalitĂ©s de versement des subventions en faveur des collectivitĂ©s locales.

Il a indiquĂ© que, dans sa lettre du 18 janvier 2017, il avait Ă©tĂ© rappelĂ© aux ordonnateurs principaux, secondaires et dĂ©lĂ©guĂ©s du budget de l’Etat, les principales dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires rĂ©gissant la mobilisation des ressources et l’exĂ©cution des dĂ©penses budgĂ©taires, exercice 2017.

Le Ministre a prĂ©cisĂ© que l’accent sera mis sur quelques rĂšgles et principes portant essentiellement sur l’exĂ©cution du budget de l’Etat pour les deux volets suivants :

1. DĂ©concentration de l’exĂ©cution des dĂ©penses budgĂ©taires de l’Etat
Conformément aux dispositions régissant la gouvernance budgétaire et la comptabilité publique (LORF 2012, lois de finances, y compris celle de 2017, RÚglement général de la gestion budgétaire et de la comptabilité publique). Il a informé que :

– l’initiative de la dĂ©pense publique relĂšve : au niveau central, des ordonnateurs principaux et de leurs dĂ©lĂ©guĂ©s ; au niveau des rĂ©gions, des gouverneurs et des prĂ©fets ; et Ă  l’extĂ©rieur, des chefs de missions diplomatiques (ambassadeurs et reprĂ©sentants permanents).
– Le paiement de la dĂ©pense est effectuĂ© : au niveau central, soit par l’Agence comptable centrale du TrĂ©sor, soit par la Paierie gĂ©nĂ©rale ; au niveau des rĂ©gions, par les TrĂ©soriers RĂ©gionaux et les TrĂ©soriers PrĂ©fectoraux ; et Ă  l’extĂ©rieur, par les payeurs des ambassades.

Le Ministre a insistĂ© pour que ces rĂšgles soient dĂ©sormais respectĂ©es. DorĂ©navant, les crĂ©dits destinĂ©s aux services dĂ©concentrĂ©s et aux services extĂ©rieurs ne pourront plus ĂȘtre exĂ©cutĂ©s au niveau central. En particulier, les achats de carburant seront effectuĂ©s au niveau dĂ©concentrĂ© de maniĂšre Ă©lectronique par la mise Ă  disposition de cartes Ă  puces automatiquement rechargeables en fonction des commandes et des disponibilitĂ©s des gouvernorats et des prĂ©fectures concernĂ©s.

2. Modalités de versement des subventions en faveur des collectivités locales

Sur ce point, la procĂ©dure en vigueur consiste Ă  utiliser les TrĂ©soriers prĂ©fectoraux pour mettre Ă  la disposition des collectivitĂ©s bĂ©nĂ©ficiaires, les transferts effectuĂ©s en leur faveur par l’Etat. Cette pratique lĂ©gale se heurte cependant Ă  la faiblesse structurelle des trĂ©soreries prĂ©fectorales, et est de surcroĂźt source de difficultĂ©s liĂ©es au rĂšglement en espĂšces des subventions des collectivitĂ©s locales, Ă  savoir les dĂ©perditions et insuffisances de traçabilitĂ© des fonds destinĂ©s aux communes urbaines et rurales.

Le Ministre a sollicitĂ© une concertation interministĂ©rielle entre les services du budget, des finances et de l’administration du territoire afin de mettre en place une procĂ©dure de transfert Ă  la fois efficace et transparente des ressources publiques.

En outre, il a prĂ©conisĂ© une « citoyennetĂ© du budget » qui consiste Ă  sensibiliser les citoyens Ă  la mobilisation et Ă  l’utilisation des ressources publiques par la restauration d’une pratique vertueuse abandonnĂ©e Ă  savoir la publication des subventions versĂ©es aux communes (destinataires et montants) par voie de presse, dans les lieux publics et sur le site internet du ministĂšre du budget.

Au cours des dĂ©bats, l’essentiel des observations a portĂ© sur :

1. La situation relative à la question des achats groupés ;
2. La nécessité de maitriser les mesures rigoureuses mise en place par les ministÚres des Finances et du Budget afin de permettre que les réformes entreprises par les deux départements aboutissent ;
3. La nécessité de créer des banques dans toutes les préfectures du pays à commencer par les représentations de la BCRG ;
4. La possibilitĂ© de permettre aux citoyens d’avoir un pouvoir de contrĂŽle sur l’exĂ©cution du budget mis Ă  la disposition de leur localitĂ© en rendant public les budgets dĂ©taillĂ©s.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil a apportĂ© son soutien au Ministre tout en l’encourageant Ă  poursuivre cette initiative dans le cadre d’une plus grande transparence.

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Pour la session du 08 mars 2017

AU TITRE DE COMMUNICATION

Le Ministre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche Scientifique a fait unecommunication relative Ă  la situation du Centre de Recherche et de la Valorisation des Plantes mĂ©dicales (CRVPM) de DubrĂ©ka.

Il a Ă©voquĂ© que sa communication est relative Ă  la situation de l’une des meilleures institutions de recherche de son dĂ©partement et du pays qui a mis au point plusieurs mĂ©dicaments, notamment cinq (5) produits antipaludĂ©ens, quatre (4) produits antidiabĂ©tiques, (5) complĂ©ments alimentaires et (1) anti-inflammatoire.

Le Ministre a exprimé le regret que ce centre fleuron de la recherche scientifique guinéenne subit de sérieuses difficultés de fonctionnement depuis quelques années.

Il a rappelé que le Centre de Recherche et de Valorisation des Plantes Médicinales (CRVPM) de Dubréka est créé en mars 2000, implanté sur deux sites distincts, à savoir :

‱ le site de TompĂ©tin, au centre-ville de DubrĂ©ka, abritant des laboratoires de recherche de base et de formation, et ;
‱ le site du siĂšge principal de KopĂšrĂš-Döfili, situĂ© Ă  environ 2,5 km du centre-ville de DubrĂ©ka et qui abrite une salle de confĂ©rence, un bloc de laboratoires avec un Ă©quipement d’une valeur de plus de 400 000 euros et un jardin botanique. C’est en cet endroit qu’il est encore prĂ©vu d’autres constructions.

C’est ce site de Kopùrù qui fait aujourd’hui l’objet de convoitise de quelques riverains en soumettant le CRVPM à un litige domanial quotidien.

S’agissant du Jardin botanique de KopĂšrĂš, c’est un espace pour la vie qui a Ă©tĂ© créé en 2001 et qui couvre une superficie d’une vingtaine d’ha de flore maritime et d’une dizaine d’ha de flore continentale. Dans le but d’en faire une banque vĂ©gĂ©tale destinĂ©e Ă  la formation, Ă  l’éducation et Ă  la recherche, des efforts considĂ©rables ont Ă©tĂ© fournis dans l’amĂ©nagement du jardin, dans la prĂ©servation de la flore et de la faune existantes et, dans l’introduction d’espĂšces exotiques d’Afrique, d’Europe, d’Asie et d’AmĂ©rique latine. Ainsi, depuis 2001 :

 Des stages de formation en botanique systĂ©matique et en mĂ©decine traditionnelle ;
 Des enquĂȘtes ethomĂ©dicales et ethnobotaniques des Ă©tudiants guinĂ©ens et Ă©trangers en situation de thĂšse (fin de cycle universitaire, Master ou DEA et PhD) ;
 Des programmes pĂ©dagogiques particuliers et adaptĂ©s pour les Ă©coles et pour le public.

Au plan de la recherche proprement dite, les investigations du CRVPM sur le paludisme, l’hypertension artĂ©rielle, le diabĂšte, les Infections Sexuellement Transmissibles/SIDA, les helminthiases, les cancers, les dysfonctionnements Ă©rectiles et les infections bactĂ©riennes, virales ou fongiques ont gĂ©nĂ©rĂ© bien de rĂ©sultats qui ont fait l’objet de nombreuses publications et communications internationales.

Le Ministre a indiquĂ© que les efforts du Centre ont Ă©galement donnĂ© lieu Ă  trois brevets dans les domaines de l’hypertension, du diabĂšte et du VIH/sida.

Malheureusement, depuis le lancement d’un lotissement du village de KopĂšrĂš en 2011, l’espace attribuĂ© au Centre de Recherche fait l’objet d’agressions multiples et continues.

Il a informĂ© qu’en 2014, soit 14 ans aprĂšs son installation, le Centre a Ă©tĂ© assignĂ© en justice pour « dĂ©guerpissement ». Depuis cette date, faute de dĂ©cision et de mesures appropriĂ©es et suite Ă  des menaces verbales insistantes, les chercheurs du Centre subissent une situation de dĂ©moralisation et un dĂ©couragement insidieux dont les consĂ©quences sont entre autres :

– le chĂŽmage technique des personnels qui, pour des raisons de sĂ©curitĂ©, n’osent plus aller sur leur lieu de travail de KopĂšrĂš;
– la dĂ©gradation alarmante du jardin botanique (destruction d’essences de plantes d’une grande importance),
– la dĂ©tĂ©rioration des infrastructures et des Ă©quipements de laboratoire, et ;
– l’empĂȘchement de toute construction de clĂŽture de sĂ©curisation.
Ainsi, plus la dĂ©cision de justice tarde Ă  ĂȘtre prise, plus l’environnement social devient dĂ©favorable et les dĂ©gĂąts deviennent plus importants. Si des mesures urgentes ne sont pas prises et appliquĂ©es, le dĂ©veloppement significatif et louable du Centre de Recherche et de Valorisation des Plantes MĂ©dicinales de DubrĂ©ka risque d’ĂȘtre lourdement compromis.

Le Ministre a enfin sollicitĂ© l’appui du Conseil pour une solution heureuse devant permettre l’implantation effective des infrastructures du site de KopĂšrĂš en commençant par la construction de la clĂŽture et le fonctionnement de ses laboratoires et Ă©quipements dans les meilleurs dĂ©lais.

Au cours des dĂ©bats, l’essentiel des observations a portĂ© sur :

– L’existence des actes juridiques et rĂšglementaires mettant en place ce centre ;
– La question des brevets dĂ©livrĂ©s Ă  ce centre pour la fabrication des mĂ©dicaments ;
– La nĂ©cessitĂ© d’immatriculer tous les domaines de l’Etat et les doter de titres fonciers ;
– La nĂ©cessitĂ© de rĂ©habiliter ce centre.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil a recommandĂ© d’appuyer le Ministre pour la protection du site concernĂ©.

AU TITRE DE L’EXAMEN DE TEXTE

Le Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a soumis au Conseil l’examen du Projet de DĂ©cret portant crĂ©ation, organisation et fonctionnement de l’Agence GuinĂ©enne d’Electrification Rurale (AGER).

Il a informĂ© que plus de 80% de la population GuinĂ©enne n’a toujours pas accĂšs au rĂ©seau national d’électricitĂ© ni mĂȘme Ă  aucune autre source d’électricitĂ©.

Cette situation qui concerne la majorité de notre population, notamment celle qui vit en zone rurale, est due au coût élevé des investissements requis pour étendre les réseaux ou construire de nouvelles centrales et surtout aux difficultés pour rentabiliser les investissements avec une clientÚle dispersée et à faible revenus.

Le Ministre a indiquĂ© que les principales contraintes dans le dĂ©veloppement de l’électrification rurale demeurent le manque de ressources pour financer les investissements et l’absence de cadre institutionnel appropriĂ©.

Il a rappelĂ© que conscient de cet enjeu, le Gouvernement guinĂ©en a dĂ©fini les principes de la politique d’électrification rurale dĂ©centralisĂ©e dans une « Lettre de politique sectorielle pour la promotion de l’électrification rurale dĂ©centralisĂ©e » en 1998 et confirmĂ©e en 2012 dans la « Lettre de politique de dĂ©veloppement du secteur de l’énergie »

Ainsi, en 2002, un premier Projet ExpĂ©rimental d’Électrification Rurale DĂ©centralisĂ©e (PERD) a Ă©tĂ© nĂ©gociĂ© par le Gouvernement GuinĂ©en avec la Banque Mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), devant aboutir Ă  la mise en place d’une agence pĂ©renne d’électrification rurale et la formulation d’un programme national d’électrification rurale.

EntrĂ© en vigueur en juin 2003, le PERD a Ă©tĂ© mis en Ɠuvre par le Bureau d’Électrification Rurale DĂ©centralisĂ©e (BERD) avec pour objectif global de mettre au point des mĂ©canismes institutionnels, techniques et financiers d’appui et de soutien au secteur privĂ© national en vue de faciliter l’électrification des zones rurales GuinĂ©ennes.

Le Ministre a prĂ©cisĂ© que d’importants acquis du PERD ont Ă©tĂ© obtenus en l’absence d’un vĂ©ritable cadre lĂ©gal spĂ©cifique pour les activitĂ©s du sous-secteur.

C’est pourquoi l’un des objectifs majeurs du PERD a Ă©tĂ© de faire Ă©voluer le cadre institutionnel du sous-secteur de l’Électrification Rurale DĂ©centralisĂ©e (ERD) Ă  travers l’adoption en septembre 2013, de la Loi L/2013/061/CNT portant sous-secteur de l’électrification rurale.

Il a indiquĂ© que dans le cadre de la transformation du BERD en AGER, la GuinĂ©e a obtenu le soutien de la FacilitĂ© pour le Dialogue et le Partenariat de l’initiative de l’Union EuropĂ©enne pour l’Énergie (EUEI-PDF). Cette assistance qui a dĂ©marrĂ© en 2013, a permis l’élaboration de l’ensemble des documents opĂ©rationnels de l’AGER. Cependant, ce processus de transformation doit ĂȘtre complĂ©tĂ© par l’adoption et la signature du prĂ©sent DĂ©cret portant crĂ©ation, attributions, organisation et fonctionnement de l’AGER.

Le Ministre a informĂ© que l’initiative « Énergie Durable pour Tous » (SE4ALL) lancĂ©e par les Nations Unies et les activitĂ©s menĂ©es dans ce cadre en GuinĂ©e par le PNUD et la Banque Mondiale renforcent Ă©galement la nĂ©cessitĂ© d’agir vite.

Il a annoncĂ© que l’objet de ce projet de DĂ©cret de 10 chapitres et 36 articles, est de mettre en application la loi L/2013/061/CNT en dotant le pays d’un instrument permettant de parvenir aux objectifs majeurs suivants :

– Consolider les importants acquis du Projet Électrification Rurale DĂ©centralisĂ©e (PERD) qui a Ă©tĂ© soutenu par la Banque mondiale et le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) ;
– RĂ©duire les inĂ©galitĂ©s sociales entre les zones urbaines et les zones rurales ;
– RĂ©duire la pauvretĂ© en zones rurales en y amĂ©liorant les conditions de vie et en dynamisant l’activitĂ© artisanale et la crĂ©ation de petites unitĂ©s de transformation et conservation de produits agricoles ;
– Limiter l’exode rural par la crĂ©ation d’emplois locaux ;
– Soutenir les activitĂ©s des femmes et des enfants qui constituent les couches les plus vulnĂ©rables de la population ;
– AmĂ©liorer la qualitĂ© des services sociaux ruraux (santĂ©, Ă©ducation, tĂ©lĂ©communications, eau potable, etc.) ;
– Faciliter la mobilisation des ressources financiĂšres en provenance de l’aide internationale.

Les partenaires financiers sont intĂ©ressĂ©s Ă  financer l’électrification rurale en GuinĂ©e. Mais la mobilisation de ces financements reste toutefois toujours conditionnĂ©e par la nĂ©cessitĂ© pour le Gouvernement d’émettre des signes forts dont notamment la crĂ©ation et l’opĂ©rationnalisation de l’AGER.

Au cours des débats, les observations essentielles ont porté sur :

– La problĂ©matique de l’encrage institutionnel de l’AGER qui devient un EPA en tenant compte de la Loi 075 portant Gouvernance Ă©conomique et financiĂšre des Ă©tablissements publics ;
– La nĂ©cessitĂ© de revoir la composition et le fonctionnement des organes de gestion de l’Agence GuinĂ©enne d’Electrification Rurale (AGER).

Au terme des débats, le Conseil a recommandé au Ministre de prendre en compte les différentes observations avant de soumettre le texte en deuxiÚme lecture.

A l’issue des dĂ©bats sur les diffĂ©rentes questions soulevĂ©es, le Conseil a dĂ©cidĂ© ce qui suit :

1. Le Conseil fĂ©licite le Ministre du Budget pour l’initiative des rĂ©formes engagĂ©es et apporte son soutien dans leur mise en Ɠuvre tout en l’invitant Ă  veiller sur le contrĂŽle et la transparence dans la gestion des subventions accordĂ©es aux collectivitĂ©s locales.

2. Le Conseil autorise le Ministre de l’Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche Scientifique Ă  procĂ©der Ă  la clĂŽture du Centre de Recherche et de la Valorisation des Plantes mĂ©dicales (CRVPM) de DubrĂ©ka avec l’assistance de la brigade mobile chargĂ©e de la sĂ©curisation des domaines publics fonciers de l’Etat.

AU TITRE DES DIVERS

La Ministre de l’Agriculture a informĂ© le Conseil que deux femmes Ă©tuveuses de riz de la GuinĂ©e ForestiĂšre viennent d’honorer la GuinĂ©e en gagnant le Prix International de la Fondation STOP HUNGER, pour la qualitĂ© de leur travail.

Ce prix, fruit d’un partenariat entre le PAM et la fondation STOP HUNGER du groupe SODEXO a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Mesdames KĂ©gbĂš LAMA et ManĂš Elizabeth TOLNO, respectivement PrĂ©sidente de l’Union des femmes Ă©tuveuses de riz de KoulĂ© et GuĂ©ckĂ©dou.

Plus d’une centaine de projets venant des cinq continents Ă©taient en compĂ©tition pour cette Ă©dition 2017. Nos deux laurĂ©ates recevront leur prime de 10 000 euros en France, pendant une cĂ©rĂ©monie qui sera organisĂ©e le 8 mars 2017.

Les unions des groupements d’étuveuses de GueckĂ©dou et de KoulĂ© ont livrĂ© 394 tonnes dans le cadre de l’initiative d’achat du riz local pour les cantines scolaires depuis 2015.

Le Ministre de l’Administration du Territoire et de la DĂ©centralisation a informĂ© le Conseil de la situation des dĂ©guerpis de la route Kissidougou-GueckĂ©dou.

Le Ministre Directeur de Cabinet de la PrĂ©sidence a informĂ© le Conseil de la visite de plusieurs Chefs d’Etat Ă  Conakry du 3 au 5 mars 2017, dans le cadre de la deuxiĂšme session de l’initiative pour les Ă©nergies renouvelables.

Le Ministre Directeur de Cabinet de la PrĂ©sidence a informĂ© qu’en dĂ©but de la semaine prochaine, le PrĂ©sident de la RĂ©publique sera en mission Ă  Addis Abeba pour la passation des charges avec le PrĂ©sident sortant de l’Union Africaine.

Le Ministre du Budget a informĂ© le Conseil de l’installation d’un scanner corporel Ă  l’aĂ©roport de Conakry depuis une dizaine de jours.

Le Ministre de la SantĂ© a informĂ© que la deuxiĂšme session de l’association des centrales d’achats de mĂ©dicaments gĂ©nĂ©riques se tiendra Ă  Conakry, cette annĂ©e.