Censure

Compte rendu du Conseil des ministres de ce jeudi

Conakry, le 30 Mars 2017 – Sous la prĂ©sidence de son Excellence Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique, le Conseil des ministres a tenu sa session ordinaire ce jeudi 30 mars 2017 de 10h00 Ă  12h30, avec l’ordre du jour suivant :

1. Message de son Excellence Monsieur le Président de la République ;
2. Compte rendu des sessions ordinaires du Conseil interministériel tenues les 14 et 28 mars 2017 ;
3. Décisions ;
4. Divers.

Au titre du premier point de l’ordre du jour, Monsieur le PrĂ©sident de la RĂ©publique a rappelĂ© au Gouvernement la nĂ©cessitĂ© de prendre des mesures de sensibilisation mais aussi de prĂ©vention et de sanction contre les actes d’incivisme et la propension Ă  se rendre justice.

Le Chef de l’Etat a instruit les dĂ©partements concernĂ©s Ă  faire le point sur les marchĂ©s de construction attribuĂ©s, payĂ©s et non encore achevĂ©s.

Le PrĂ©sident de la RĂ©publique a demandĂ© aux Ministres en charge du secteur Ă©ducatif de commencer Ă  mettre en Ɠuvre les recommandations du rapport de la commission de rĂ©flexion sur le systĂšme Ă©ducatif.

Le Chef de l’Etat a invitĂ© le MinistĂšre en charge de l’Urbanisme Ă  maintenir la vigilance sur les domaines fonciers de l’Etat afin d’éviter les ventes et occupations illĂ©gales.

Au titre du deuxiĂšme point de l’ordre du jour, Monsieur le Premier Ministre a introduit le compte rendu des sessions ordinaires du Conseil interministĂ©riel tenues les 14 et 28 mars 2017.

Le Conseil a entendu successivement :

Pour la session du 14 mars 2017 :

AU TITRE DE L’EXAMEN DE TEXTES

Le Ministre de l’Enseignement Technique, de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et du Travail a soumis au Conseil InterministĂ©riel l’examen du Projet d’ArrĂȘtĂ© portant CrĂ©ation du ComitĂ© National Scientifique Tripartite Inclusif PrĂ©paratoire du Centenaire de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

Il a indiquĂ© que l’objectif est l’approbation de cet ArrĂȘtĂ© de crĂ©ation du ComitĂ© national scientifique tripartite inclusif prĂ©paratoire du centenaire de l’OIT, Ă  l’instar des autres pays membres. Le cas Ă©chĂ©ant, la mise Ă  disposition par les dĂ©partements concernĂ©s de cadres de haut niveau sur les thĂšmes proposĂ©s s’avĂšre nĂ©cessaire.

Le Ministre a informĂ© que pour l’initiative sur l’avenir du Travail, les thĂ©matiques suivantes sont inscrites :

– Travail et sociĂ©tĂ© ;
– Des emplois dĂ©cents pour tous ;
– L’organisation du travail et de la production ;
– La gouvernance du travail.

Il a expliquĂ© que le produit des travaux et rĂ©flexions du ComitĂ© National, fera l’objet d’un plaidoyer pour que l’approche guinĂ©enne et africaine soit pleinement prise en compte dans les grandes dĂ©cisions qui seront prises lors du centenaire du BIT et qui dĂ©termineront la maniĂšre dont les aspects politiques, juridiques, sociaux et Ă©conomiques du travail seront adressĂ©s pour des prochaines dĂ©cennies

Le Ministre a enfin rappelĂ© que les dĂ©fis pour l’Afrique et la GuinĂ©e restent : les mutations technologiques, les exigences environnementales, la rĂ©volution numĂ©rique, et l’explosion dĂ©mographique.

Au terme des dĂ©bats, Le Conseil des Ministres a invitĂ© le Ministre Ă  soumettre un budget de tenue des diffĂ©rentes sessions du ComitĂ© Scientifique avant adoption du projet d’ArrĂȘtĂ©.

Le Ministre du Commerce a soumis au Conseil InterministĂ©riel en seconde lecture l’examen du Projet de DĂ©cret portant Autorisation de mise Ă  la Consommation des Produits en RĂ©publique de GuinĂ©e.

Il a indiquĂ© que les consommateurs manifestent un grand intĂ©rĂȘt aux conditions de production, de transformation et de commercialisation des aliments. A cet effet, les consommateurs interpellent les gouvernements Ă  assumer davantage de responsabilitĂ©s pour assurer la sĂ©curitĂ© sanitaire et la protection des aliments.

Le Ministre a prĂ©cisĂ© que le partage de responsabilitĂ© du contrĂŽle alimentaire entre plusieurs dĂ©partements ministĂ©riels entraine des phĂ©nomĂšnes de chevauchement des activitĂ©s rĂ©glementaires et de manque de coordination ayant pour consĂ©quence, la prolifĂ©ration sur le marchĂ© national de denrĂ©es alimentaires rendus impropres Ă  la consommation due Ă  la mauvaise manipulation, aux mauvaises conditions de stockage et aux falsifications des dates limites de consommation et d’utilisation optimale.

Il a affirmĂ© que ce prĂ©sent projet de DĂ©cret vise Ă  interdire la vente d’aliments dont la nature et la qualitĂ© ne sont pas celles attendues par l’acheteur. Le projet se propose de combler un vide en tant que texte d’application de la Loi L/94/003/CTRN du 14 fĂ©vrier 1994 relative Ă  la Protection des Consommateurs, au ContrĂŽle des DenrĂ©es, Marchandises et Services et Ă  la RĂ©pression des Fraudes Commerciales ; et la Loi L/94/40/CTRN du 28 dĂ©cembre 1994, portant RĂ©glementation de la Concurrence et de la libertĂ© des prix.

Au cours des dĂ©bats, l’essentiel des observations a portĂ© sur :

– La nĂ©cessitĂ© de dĂ©terminer si le document traite du contrĂŽle des normes ou de qualitĂ© ;
– La nĂ©cessitĂ© d’avoir un plan de communication pour s’assurer que les mesures proposĂ©es aient de l’effet ;
– La mise en place dans le cadre du foncier d’un guichet unique pour contrĂŽler des aliments mis Ă  la consommation ;
– La nĂ©cessitĂ© de dĂ©finir clairement les normes de contrĂŽle.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil InterministĂ©riel a recommandĂ© la mise en place d’une Commission interministĂ©rielle pour un examen approfondi du projet de DĂ©cret.

Le Ministre de la Jeunesse a soumis au Conseil InterministĂ©riel en seconde lecture l’examen du Projet de DĂ©cret fixant les conditions de CrĂ©ation, d’Organisation, de Fonctionnement et de ContrĂŽle des Centres d’Accueil de Collectifs d’Enfants et de Jeunes.

Il a rappelĂ© qu’en GuinĂ©e, la question de l’animation socioĂ©ducative est confrontĂ©e Ă  de sĂ©rieux problĂšmes d’ordre institutionnel : insuffisance de textes rĂ©gissant l’organisation et le fonctionnement du secteur, mais aussi le manque de personnel professionnel qualifiĂ© pour animer et encadrer les activitĂ©s socioĂ©ducatives en faveur des enfants, des adolescents et des jeunes.

Le Ministre a encore rappelĂ© qu’il a Ă©tĂ© constatĂ© que le dĂ©cret D/96/086/PRG/SGG/1996 et son arrĂȘtĂ© d’application n° 4670/PRG/SGG/ du 22 juillet 1996 ne prĂ©cisent pas le niveau de qualification requis pour chaque type d’animation. Ils ne font pas Ă©galement rĂ©fĂ©rence au Projet Educatif et au projet pĂ©dagogique sur la base desquels se construisent les activitĂ©s en accueils de collectifs de mineurs et de jeunes.

Il a expliquĂ© que les activitĂ©s organisĂ©es dans ce volet sont initiĂ©es par des structures privĂ©es sans qualification professionnelle et qui n’observent aucun respect de la rĂšglementation elle-mĂȘme insuffisante et peu connue.

Le Ministre a prĂ©cisĂ© que ce projet permettra d’intĂ©grer les modalitĂ©s de formation et d’animation en collectivitĂ©s Ă©ducatives en vue de dĂ©velopper et de promouvoir les activitĂ©s socio-Ă©ducatives extrascolaires dans les conditions appropriĂ©es et sĂ©curisĂ©es en GuinĂ©e.

Il a enfin souhaitĂ© que le prĂ©sent projet de DĂ©cret soit adoptĂ© par le Conseil des Ministres afin d’avoir un outil prĂ©cieux et un cadre de rĂ©fĂ©rence cohĂ©rent pour tous les intervenants dans le secteur de l’animation socio-Ă©ducative en GuinĂ©e.

AU TITRE DE LA COMMUNICATION

Le Ministre du Budget a fait une communication relative Ă  l’Organisation de l’AssemblĂ©e Annuelle des Etablissements Public Ă  caractĂšre Administratif (EPA).
Il a rappelĂ© que cette proposition fait suite Ă  la lettre n°0095 du 7 fĂ©vrier 2017 relative au rappel des conditions d’octroi des subventions que le Ministre avait portĂ© Ă  la connaissance des Ministres sectoriels et des Directeurs GĂ©nĂ©raux des Ă©tablissements publics.

Le Ministre a expliqué que sa communication a pour objet :

– D’informer le Conseil du contexte et de l’opportunitĂ© d’organiser la premiĂšre assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale annuelle des EPA, dans un bref dĂ©lai ;
– De prĂ©senter les objectifs et les rĂ©sultats attendus de cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale ;
– De solliciter l’appui du Conseil pour amĂ©liorer la gouvernance financiĂšre de ces EPA.
Il a rappelĂ© les dispositions du DĂ©cret D/138/PRG/SGG du 20 avril 2016 portant organisation et attributions de son dĂ©partement qui lui permettent, entre autres d’assurer la tutelle financiĂšre des EPA et qui justifient l’organisation de cette assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale.

Selon les dispositions de la loi organique relative aux lois de finances (art. 12), la politique budgĂ©taire englobe dĂ©sormais l’Etat et les organismes publics pour garantir la soutenabilitĂ© des finances publiques et l’équilibre budgĂ©taire et financier Ă  moyen terme. Le dĂ©cret portant rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la gestion budgĂ©taire et la comptabilitĂ© publique prĂ©cise, en ses articles 100 Ă  131, la gestion financiĂšre des EPA.

Le Ministre a indiquĂ© qu’à travers l’organisation annuelle d’une assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des EPA, le MinistĂšre du Budget vise principalement la qualification de la gouvernance et l’amĂ©lioration de l’exercice de la tutelle financiĂšre de ces organismes afin de mieux les prĂ©parer Ă  faire face aux obligations de reddition des comptes auprĂšs de la Cour des comptes conformĂ©ment Ă  l’article 116 de la Constitution et Ă  l’article 76 de la LORF relatifs au contrĂŽle a posteriori des finances publiques.
Les principaux résultats attendus de cette assemblée générale annuelle sont :
– des recommandations pertinentes formulĂ©es sur l’amĂ©lioration de la gouvernance et la gestion des EPA ;
– des rĂ©solutions adoptĂ©es sur les rapports prĂ©sentĂ©s par les directeurs gĂ©nĂ©raux des EPA ;
– un dispositif de suivi des activitĂ©s des EPA mis en place, assorti d’un plan d’action cohĂ©rent.
Dans un souci de transparence budgĂ©taire, le Ministre a sollicitĂ© l’appui et l’implication des ministĂšres sectoriels afin de lui transmettre la liste exhaustive des EPA dont ils assurent la tutelle technique.

Au cours des dĂ©bats, l’essentiel des observations a portĂ© sur :

– la nĂ©cessitĂ© d’établir un lien entre la Loi 075 et l’assemblĂ©e annuelle des EPA ;
– l’obligation de doter les EPA de Conseils d’Administration (CA) ;
– la nĂ©cessitĂ© de mettre en place une structure chargĂ©e du suivi des EPA car cette fonction est actuellement assurĂ©e par la Direction du portefeuille de l’Etat ;
– la possibilitĂ© d’organiser des sĂ©ances de vulgarisation et d’appropriation de la loi 075 en faveur des acteurs concernĂ©s.

Au terme des débats, le conseil a invité le ministre à prendre en compte les observations de forme et des questions de gouvernance des EPA soulevées surtout en ce qui concerne le rÎle des ministres dans le fonctionnement des EPA.

Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique a fait une communication relative Ă  la tenue de la 35Ăšme Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’AutoritĂ© du Bassin du Niger (ABN) Ă  Conakry en mars 2017.

Il a informĂ© qu’à l’issue de la 34Ăšme Session Ordinaire du Conseil des Ministres de l’ABN, la 35Ăšme Session de cette instance se tiendra Ă  Conakry, les 30 et 31 mars 2017.

Le Ministre a rappelĂ© que l’acte de Niamey relatif Ă  la navigation et Ă  la coopĂ©ration Ă©conomique entre les Etats membres du bassin du Niger, adoptĂ© en 1963 par les PĂšres fondateurs, a Ă©tĂ© remplacĂ© en 1964 par l’Accord de Niamey relatif Ă  la Commission du Fleuve Niger, Ă  la navigation et aux transports sur le fleuve Niger.

Il a indiquĂ© que l’ABN a pour mission principale de promouvoir la coopĂ©ration entre les Etats et de contribuer Ă  l’amĂ©lioration des conditions de vie des populations du bassin du Niger par la gestion durable des ressources en eau et des Ă©cosystĂšmes associĂ©s.

Le Ministre a prĂ©cisĂ© que le Conseil des Ministres est l’organe de contrĂŽle de l’AutoritĂ© du Bassin du Niger (ABN). Il est composĂ© de Ministres ou de leurs reprĂ©sentants dĂ»ment mandatĂ©s Ă  raison d’une voix par Etat membre. Il assure la prĂ©paration des sessions du sommet des Chefs d’Etat, examine tous les problĂšmes, traite les questions qui lui sont soumises et adresse des recommandations au sommet des Chefs d’Etat.

Il a expliquĂ© que comme indiquĂ© dans sa mission, l’AutoritĂ© du Bassin du Niger (ABN) est engagĂ©e dans un processus de dĂ©veloppement durable et d’amĂ©lioration des conditions de vie des populations du bassin du Niger Ă  travers la mise en Ɠuvre des projets et programmes.

Il a informĂ© que conformĂ©ment Ă  l’Article 17 du rĂšglement intĂ©rieur du Conseil des Ministres de l’ABN, les frais d’organisation des Sessions du Conseil des Ministres et de la ConfĂ©rence au Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sont pris en charge par le pays hĂŽte. La rĂ©union ministĂ©rielle est toujours prĂ©cĂ©dĂ©e de la rĂ©union prĂ©paratoire des experts des Etats membres.

Le Ministre a prĂ©sentĂ© Ă  cet effet, un budget de 678.615.000 GNF nĂ©cessaire Ă  l’organisation de la session prĂ©vue au cours de ce mois de mars 2017.

Il a enfin sollicitĂ© le soutien et l’appui du Gouvernement pour la mise Ă  disposition de cette allocation budgĂ©taire conformĂ©ment au budget Ă©laborĂ© par son dĂ©partement en vue d’honorer nos engagements d’abriter la rĂ©union Ă  Conakry.

Au cours des dĂ©bats, l’observation essentielle a portĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de faire le point sur les avantages qu’apporte cette organisation Ă  la GuinĂ©e et assurer le paiement de la contribution de la GuinĂ©e dans cette organisation sous rĂ©gionale.

Au terme des débats, le Conseil interministériel a invité le Ministre à se mettre en rapport avec les Ministres des Finances et du Budget pour examiner les possibilités de prise en charge de la rencontre.

Pour la session du 28 mars 2017 :

AU TITRE DES COMMUNICATIONS

La Ministre de l’Economie et des Finances a fait une communication relative au rapport d’audit sur la dette intĂ©rieure et l’état d’avancement des travaux du ComitĂ© d’apurement de la dette intĂ©rieure (CODI).

Elle a indiqué que la communication a pour objectif de :

– Soumettre au Conseil, les conclusions du DĂ©partement sur le processus relatif Ă  l’audit de la dette intĂ©rieure, Ă  l’exclusion des crĂ©ances de la BCRG et des banques commerciales ;
– Informer le Conseil de l’état d’avancement des travaux du CODI mis en place en 2016 pour proposer les modalitĂ©s d’apurement.

La Ministre a rappelĂ© que l’audit de la dette intĂ©rieure a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© par le Gouvernement en 2012, avec pour objectif d’assainir les relations financiĂšres entre l’Etat et le secteur privĂ© afin de procurer Ă  ce dernier, les ressources nĂ©cessaires Ă  son dĂ©veloppement.

Elle a prĂ©cisĂ© que le travail d’audit est confiĂ© au Cabinet C2G Conseil et rĂ©alisĂ© sur financement de l’Agence Française de DĂ©veloppement. Cet audit a portĂ© principalement sur les transactions Ă©conomiques au titre d’acquisition de biens et services et rĂ©alisation de travaux sur la base de contrats ou de simples factures pour le compte de l’Etat en attente de paiement. A ce jour, de nombreux dossiers ont fait l’objet de dĂ©cisions de justice rendues par nos juridictions nationales.

La Ministre a annoncĂ© que sur une dette totale prĂ©-identifiĂ©e par la Direction Nationale de la Dette de GNF 28 149 milliards, l’audit Ă  l’issue de sa mission a ramenĂ© ce montant Ă  GNF 2 194 milliards. L’écart entre le montant initial de dossiers prĂ©-identifiĂ©s et ceux retenus pour l’audit s’explique par :

– Les dossiers non transmis par les structures concernĂ©es (ministĂšres et directions)
– Les erreurs de calculs ;
– Des diffĂ©rences liĂ©es au taux de conversion utilisĂ© entre le franc guinĂ©en et les devises.
Cette dette est concentrĂ©e sur la dette commerciale nĂ©e des marchĂ©s de travaux publics, des fournitures et prestations de services (86% des titres traitĂ©s et 48% en valeur) et la dette rĂ©sultant d’obligations financiĂšres suite Ă  des condamnations judiciaires de l’Etat (8% des titres traitĂ©s et 34% en valeur).

Elle a informĂ© que les deux autres catĂ©gories de dettes les plus importantes sont les dettes relatives Ă  des dĂ©penses engagĂ©es par d’autres entitĂ©s que l’Etat (SOTELGUI, BCRG, Communes, etc. :1% des titres traitĂ©s et 7% en valeur) et le contentieux constituant un risque d’endettement pour l’Etat (2% des titres et 6% en valeur).
Les critÚres essentiels retenus pour apprécier les différents dossiers sont :
‱ le respect des procĂ©dures budgĂ©taires et comptables fixĂ©es par la rĂšglementation financiĂšre ;
‱ l’existence des piĂšces justificatives attestant du service fait et les autres documents prouvant la rĂ©alitĂ© et l’exigibilitĂ© de la dette.
Elle a prĂ©cisĂ© que sur un total d’arriĂ©rĂ©s de 2 193,541 milliards, le travail de validation des titres a Ă©tĂ© chiffrĂ© pour cinq catĂ©gories de dettes (loyer, indemnisation, contentieux, dĂ©cision de justice, autres dettes), Ă  791,684 milliards, soit 36,1%. Le rapport indique que des crĂ©ances invalidĂ©es peuvent ĂȘtre validĂ©es Ă  la suite de rencontres avec les crĂ©anciers et/ou de contrĂŽles effectuĂ©s par l’administration.

Les modalitĂ©s d’apurement proposĂ©es par le rapport portent sur :

– l’apurement pur et simple avec ou sans dĂ©cote ;
– l’apurement des crĂ©ances basĂ© sur le moratoire ;
– l’apurement basĂ© sur la titrisation des crĂ©ances.

La Ministre a indiquĂ© que pour le CODI, les solutions d’apurement des crĂ©ances Ă  mettre en place devront respecter les intĂ©rĂȘts de l’Etat GuinĂ©en et les droits des crĂ©anciers. Pour ce qui concerne l’Etat, il a la double prĂ©occupation d’abord de se dĂ©gager en Ă©teignant au moindre coĂ»t le plus grand nombre de ses dettes et ensuite de relancer l’économie nationale en injectant des liquiditĂ©s dans le circuit Ă©conomique.
Au regard de ce qui prĂ©cĂšde, le CODI suggĂšre comme premiĂšre mesure d’utiliser les crĂ©dits disponibles dans la LFI 2017, Ă  savoir 109,7 milliards pour engager un dĂ©but de paiement des crĂ©anciers de l’Etat.

La Ministre a ensuite informĂ© que des discussions ont Ă©tĂ© initiĂ©es avec les principaux partenaires dans le cadre des nĂ©gociations sur les prochains appuis budgĂ©taires afin de les porter sur l’apurement de la dette intĂ©rieure.

Au cours des débats, les observations essentielles ont porté sur :

– La disparitĂ© entre le montant de la dette prĂ©-identifiĂ©e et le montant net Ă  rembourser dĂ©clarĂ© par la mission l’audit ;
– le traitement juridique rĂ©servĂ© Ă  la partie non auditĂ©e ;
– La dĂ©finition de l’encrage, la mission et le rĂŽle de l’agent judiciaire de l’Etat ;
– La nĂ©cessitĂ© de ressortir les crĂ©ances rejetĂ©es, de clarifier les notions de bonification d’intĂ©rĂȘt et de dĂ©cote ;
– La nĂ©cessitĂ© de mettre en place des mesures pour Ă©viter l’accumulation de la dette intĂ©rieure.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil des Ministres apporte son soutien Ă  Madame la Ministre et recommande la poursuite des travaux par le comitĂ© d’apurement de la dette intĂ©rieure.

La Ministre des Travaux Publics a fait une communication relative au Processus de crĂ©ation de l’Agence RoutiĂšre en RĂ©publique de GuinĂ©e.

Elle a indiquĂ© que le motif de la crĂ©ation de l’Agence RoutiĂšre en GuinĂ©e est d’amĂ©liorer sensiblement l’état des routes Ă  travers des investissements importants pour l’entretien routier et la remise Ă  niveau du rĂ©seau pour amĂ©liorer la performance du secteur routier.

La Ministre a expliquĂ© qu’à l’instar de la plupart des pays de la Sous-rĂ©gion, les mesures et actions prioritaires porteraient sur entre autres le recours Ă  la formule d’agence routiĂšre couplĂ©e au Fonds d’Entretien Routier de 2Ăšme gĂ©nĂ©ration.

Elle a dĂ©clarĂ© que l’appui Ă  la crĂ©ation de cette agence a Ă©tĂ© inscrit parmi les 59 activitĂ©s de l’Assistance Technique mise Ă  la disposition du son DĂ©partement sur financement de l’Union EuropĂ©enne.

Elle a indiqué que les résultats attendus des missions sont entre autres :

– Proposer les schĂ©mas possibles de cadre institutionnel et juridique pour l’agence routiĂšre ;
– Conseiller le Gouvernement vers le choix du schĂ©ma le mieux adaptĂ© au contexte GuinĂ©en ;
– Proposer les schĂ©mas possibles de cadres organiques ;
– PrĂ©parer les TDR pour l’élaboration du manuel de procĂ©dure de l’agence routiĂšre ;
– PrĂ©parer les TDR pour la mise en place d’une Assistance Technique pour encadrer le dĂ©marrage des activitĂ©s de l’agence.

La Ministre a également indiqué que trois étapes sont à suivre pour atteindre les résultats attendus :

 La dĂ©termination de la stratĂ©gie d’approche ;
 L’étude approfondie du systĂšme actuel et le mise en place institutionnelle et organisationnelle de la rĂ©forme ; et
 La mise en cohĂ©rence du systĂšme et l’élaboration du programme de crĂ©ation de l’agence.

Elle a prĂ©cisĂ© que le rapport des experts doit proposer Ă  l’administration trois options de crĂ©ation d’une agence routiĂšre. Par ailleurs, l’administration devra se prononcer sur l’option Ă  retenir pour l’agence routiĂšre de la RĂ©publique de GuinĂ©e. Cette dĂ©cision doit ĂȘtre prise avant la deuxiĂšme phase de la mission des experts prĂ©vue au plus tard en avril 2017.

En vue d’éclairer la dĂ©cision de l’Administration, le DĂ©partement envisage un voyage d’études sur le Mali, le SĂ©nĂ©gal ou la Tanzanie pour permettre aux cadres de rencontrer les responsables de l’AGEROUTE, FER, PME et BET en mars 2017 avec l’appui financier du Fonds EuropĂ©en de DĂ©veloppement (FED).

Au terme des dĂ©bats, le Conseil des Ministres invite Madame la Ministre Ă  attendre les recommandations et propositions finales du rapport des experts avant la mise en place de l’Agence.

Le Ministre du Budget a fait communication relative à la mise en place des vignettes pour l’identification des contribuables fiscaux.

Il a portĂ© sa communication sur les efforts du DĂ©partement en cours dans les domaines de la sĂ©curisation des recettes fiscales, la protection des contribuables et l’établissement d’une base de donnĂ©es des contribuables Ă  la Direction Nationale des ImpĂŽts.

Le Ministre a proposĂ© l’introduction de vignettes fiscales destinĂ©es aux contribuables en contrepartie du paiement de leurs impĂŽts. Cette procĂ©dure facilitera le contrĂŽle fiscal et incitera au paiement de l’impĂŽt.

Il a indiquĂ© que les trois premiers mois d’expĂ©rimentation porteront exclusivement sur la Taxe Professionnelle Unique (TPU), un impĂŽt annuel et local rĂ©sultant de la fusion de plusieurs impĂŽts et taxes (patente, impĂŽt sur les BIC, impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s, impĂŽt minimum forfaitaire).

Il est acquittĂ© par les personnes physiques et morales exerçant Ă  titre habituel des activitĂ©s commerciales, industrielles ou artisanales et qui rĂ©alisent un chiffre d’affaire annuel infĂ©rieur Ă  150 millions de franc guinĂ©en.

Le dispositif sera par la suite Ă©tendu Ă  d’autres types d’impĂŽts.

Le Ministre a révélé que les personnes ciblées sont les assujettis exerçant leurs activités dans les cinq (5) communes de Conakry estimées en 2016, à environ 7500 contribuables pour un montant de 1,5 milliards GNF. Les paiements seront effectués dans les guichets bancaires installés dans les centres des impÎts des communes et du gouvernorat. Les vignettes seront délivrées contre présentation du reçu de versement suite au paiement.

Le Ministre a informĂ© qu’à la confection des vignettes, une base de donnĂ©es sera créée et alimentĂ©e par un agent fiscal, avec un identifiant national et un identifiant communal Ă©tablis de façon sĂ©quentielle pour chaque vignette produite. Le bĂ©nĂ©ficiaire est ainsi nommĂ©ment identifiĂ©.

Il a dĂ©clarĂ© que la rĂ©ussite de la mise en place de ce dispositif nĂ©cessite au prĂ©alable une bonne communication Ă  l’endroit des contribuables, une formation des agents du DĂ©partement, un Ă©quipement des centres des impĂŽts en moyens techniques et informatiques.

Le Ministre a enfin indiquĂ© que les spĂ©cifications techniques de la vignette garantiront les Ă©lĂ©ments de sĂ©curitĂ© et de contrĂŽle, son impermĂ©abilitĂ© et sa capacitĂ© d’adhĂ©rence Ă  tout support matĂ©riel.

Au terme des dĂ©bats, le Conseil interministĂ©riel a encouragĂ© le Ministre et l’a autorisĂ© Ă  poursuivre la rĂ©forme entreprise.

A l’issue des dĂ©bats sur les diffĂ©rentes questions soulevĂ©es, le Conseil a dĂ©cidĂ© ce qui suit :

1. Le Conseil InterministĂ©riel dĂ©cide la mise en place d’une Commission interministĂ©rielle comprenant les ministres en charge de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement, de la PĂȘche et de la SantĂ©, pour un examen approfondi du projet de DĂ©cret avant sa soumission Ă  une prochaine session du Conseil.

2. Le Conseil adopte le DĂ©cret fixant les conditions de CrĂ©ation, d’Organisation, de Fonctionnement et de ContrĂŽle des Centres d’Accueil de Collectifs d’Enfants et de Jeunes. Le Conseil invite le Ministre de la Jeunesse Ă  mettre en place un mĂ©canisme de gestion et de contrĂŽle des fonds qui seront collectĂ©s par lesdits centres.

3. Le Conseil autorise le Ministre du Budget à poursuivre la réforme entreprise pour la collecte de la Taxe Professionnelle Unique. Le Conseil invite le Ministre à procéder à une large information sur les modalités du partenariat avec des banques privées dans le cadre de la collecte de cette taxe.

AU TITRE DES DIVERS

La Ministre des Travaux Publics a informĂ© le Conseil de l’incident survenu Ă  Coyah le dimanche 12 mars 2017 entre l’Entreprise Chinoise HĂ©nan –Chine et une partie de la population. Elle a aussi Ă©voquĂ© la problĂ©matique de l’accĂšs Ă  la dĂ©charge de la miniĂšre qui doit ĂȘtre faite en bĂ©ton avant la saison des pluies.

Le Conseil a été informé que les ministres-parrains effectueront des missions de sensibilisation dans les préfectures à compter du 15 avril.

Le Ministre des Mines et de la GĂ©ologie a informĂ© le Conseil que dans le cadre de la mise en Ɠuvre de son plan d’action, l’Association des Pays Africains Producteurs de Diamants (ADPA) tiendra sa 5Ăšme session du Conseil des ministres Ă  Conakry, les 4 et 5 Avril 2017.

Le Ministre en charge de la SĂ©curitĂ© a informĂ© le Conseil de la sortie de la premiĂšre promotion de l’Ecole Nationale de la Police, le mercredi 29 mars 2017.

La Ministre de l’Environnement, des Eaux et ForĂȘts a informĂ© le Conseil de la tenue de l’atelier de validation du rapport du COP22 et le partage des objectifs du COP23, le vendredi 31 mars 2017.

Le Ministre des Postes, des TĂ©lĂ©communications et de l’Economie NumĂ©rique a informĂ© que son dĂ©partement organise en collaboration avec l’APIP, la 2Ăšme Ă©dition de la semaine nationale de l’entreprenariat dans le numĂ©rique, du 19 au 22 avril 2017.

Le Conseil des Ministres
Transmis par la Cellule de Communication du Gouvernement