Conakry- La population de la ville de Conakry Ă©prouve dâĂ©normes difficultĂ©s pour son dĂ©placement vers les lieux de travail concentrĂ©s en grande partie dans les communes de Matam, abritant le grand marchĂ© de la capitale, et Kaloum, centre administratif du pays, a constatĂ© un reporter de lâAGP.
Les difficultés se situent à plusieurs niveaux, notamment le transport urbain qui, de par son fonctionnement, cause assez de problÚmes aux usagers. Faute de transport public à Conakry.
Le problĂšme de vĂ©hicules se pose. Seuls les particuliers (privĂ©s) assurent le transport sur toute lâĂ©tendue du territoire de la RĂ©publique de GuinĂ©e. Une des consĂ©quences de cet Ă©tat de fait, les passagers sont confrontĂ©s Ă des bousculades et sont souvent victimes de vol au moment des embarquements dans les quelques bus, minibus et taxis Ă Conakry, plus prĂ©cisĂ©ment.
Egalement les interminables embouteillages au niveau des grands carrefours des deux principaux axes routiers de Conakry, lâAutoroute Fidel Castro Ruz et la Route Le Prince. La route du Niger Ă©tant abandonnĂ©e aux caprices des marchands et autres Ă©talagistes du marchĂ© Mbalia communĂ©ment appelĂ© marchĂ© Madina.
Cette situation est gĂ©nĂ©ralement provoquĂ©e par la mauvaise conduite et lâindiscipline des chauffeurs, des Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ© (FDS) surtout, qui crĂ©ent le plus souvent une troisiĂšme ou quatriĂšme ligne, le stationnement fantaisiste des camions (citernes et conteneurs) et autres engins le long des artĂšres.
Autres causes non les moindres, lâĂ©tat dĂ©fectueux des routes et les travaux de reconstruction de certaines routes de la voirie de Conakry, ce, Ă des heures de pointe. Le tout couronnĂ© et entretenu par lâincompĂ©tence et la corruption constatĂ©es chez certains agents de la Police RoutiĂšre.
Allez les matins Ă la rentrĂ©e du pont de Madina sur lâAutoroute Fidel Castro Ruz cĂŽtĂ© AĂ©roport, pour vivre lâĂ©change de billets de banque entre chauffeurs de magbana (minibus) et policiers. Un constat valable pour plusieurs points noirs de Conakry (Carrefour Enta, Rondpoint Matoto, celui de la commune de Matoto, rondpoints Hamdallaye, BambĂ©to, Cosa, Enco5 et Sonfonia).
Un calvaire vĂ©cu tous les jours aux mĂȘmes heures, aux mĂȘmes lieux et de la mĂȘme maniĂšre.
Pour de nombreux observateurs, il existe des pistes de solutions pour réorganiser le secteur du transport urbain et la circulation routiÚre dans la ville de Conakry.
« Il sâagit, entre autres, de lâagrandissement des autoroutes en construisant des Ă©changeurs au niveau des grands carrefours, lâouverture de la Corniche derriĂšre le Camp Almamy Samory TourĂ© (aux heures de pointe), le renforcement des capacitĂ©s opĂ©rationnelles des services de la Police routiĂšre et la sensibilisation des chauffeurs et autres usagers », a-t-on proposĂ©.Â
Avec lâAGP
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