Des propos ethniques récemment tenus par des politiciens guinéens de haut rang ne laissent pas indifférent Dansa Kourouma, président du Conseil National des Organisations de la Société Civile guinéenne (CNOSC-G). Il compte saisir la Cour constitutionnelle à propos.
ââCâest lâune des rares fois que je donne raison au GĂ©nĂ©ral Lansana ContĂ©, qui a bien voulu le bipartisme en GuinĂ©e. Mais ces acteurs politiques nâont pas voulu, chacun a créé un parti sur une base ethnique. A un certain moment, les partis ethniques se sont regroupĂ©s par rĂ©gion. La deuxiĂšme raison, câest la mauvaise foi des acteurs politiques qui ne veulent pas respecter les dispositions constitutionnelles. Sinon la constitution guinĂ©enne est trĂšs claire, elle condamne tout propos appelant Ă la haine, Ă lâethnocentrisme et au rĂ©gionalismeââ, a regrettĂ© Dansa Kourouma.
Avant dâinterpeller ââle prĂ©sident de lâINDH (lâInstitution Nationale des Droits Humains) qui, au nom de la sociĂ©tĂ© civile, a la qualitĂ© de saisir la cour constitutionnelle sur les violations des droits de lâhomme et les propos ethnocentristes qui sont des violations des droits de lâhomme, parce quâil est dit que les GuinĂ©ens naissent Ă©gaux en droit et en devoir. Les partis politiques trouvent les moyens de mettre la diffĂ©rence entre les GuinĂ©ens en mettant une ethnie contre une autreââ.
ParallĂšlement Ă cette dĂ©marche, M. Kourouma fait des propositions. ââLa premiĂšre recommandation, câest de renforcer le cadre juridique pour que lâethnocentrisme comme dâautres dĂ©lits graves soient punis par le code pĂ©nal ; la deuxiĂšme chose, câest de faire de lâĂ©ducation civique un combat de tous les jours. Donc il sâagit de moraliser la vie publique et la meilleure façon de moraliser la vie publique, câest dâappliquer la loiââ, indique-t-il.
Bhoye Barry pour guinee7.com