Censure

Exclusif/Ministère de la Pêche : Cette lettre qui fait grincer des dents

Pour lutter contre la pêche illicite et non réglementée (INN), la Guinée bénéficie de l’aide des Bailleurs de fonds. Une aide qui serait mal gérée. En tout cas c’est ce que fait croire l’inspecteur des pêches qui, à travers une lettre l’a fait savoir à la Coordinatrice de la Banque Mondiale en Guinée (lettre en fac-similé). C’est justement là le problème aux yeux de certains cadres du ministère qui estiment que l’inspecteur Bangoura aurait dû informer sa hiérarchie ou saisir une autorité compétente pour ‘‘dénoncer’’ la malversation au lieu de saisir le bailleur de fonds qui pourrait mettre fin à l’aide. Au détriment de la Guinée. Ci-dessous la lettre (excusez les fautes).

Conakry, le 18 septembre 2017

A

Madame la Coordinatrice de la Banque Mondiale en Guinée

Objet : Dénonciation

Madame,

En ma qualité de d’inspecteur des pêches et chargé du suivi de transbordements, de débarquements et de la lutte contre la pêche illicite et non réglementée (INN). Par la note de service du 28 septembre/MPA/CAB/2015.

Je viens très respectueusement par la présente auprès de vous, attirer votre attention sur la gestion des fonds que votre institution (PRAO GUINEE) apporte à la guinée dans le secteur de la pêche.

Le projet (PRAO GUINEE) fait effectivement son travail en finançant selon sa feuille de route les missions de surveillances.

Chère madame nous avons le regret de vous informer que le constat par bon nombre d’inspecteurs et de chefs de bases par rapport à la gestion des huit (8) missions accordées par mois au CNSP par le PRAO mais très malheureusement sous l’influence du Secrétaire Général du Ministère de la Pêche et de l’Economie maritime monsieur Alpha Oumar Manet qui collabore avec une équipe restreinte du pool financier et du Directeur par intérim pour détourner cette manne financière dans l’intérêt de leurs ambitions personnelles.

Secundo – les différents financements pour la mise au point des équipements et logistique dénotent une surfacturation. L’exemple éloquent est le carénage des vedettes et achats des équipements de MOUSSAYA et WASSOU.

Tercio : les primes des observateurs terrestres (500.000 fg) sont surfacturées auprès de PRAO. Ce état de fait handicap leur évolution sur le terrain.

C’est à l’issue de tous ces constats que le PRAO à commandité un audite pour voir clair sur la gestion des fonds alloués au CNSP.

Les résultats de cet audit révèlent un déficit de plus d’un milliard de GNF.

Pour la preuve voir le résultat de ces audits avec le coordinateur du PRAO à qui je témoigne du respect à cause de sa sincérité. Je vous avoue ce montant est en deçà de la réalité de ces malversations.

Pour atteindre les objectifs qui me sont assignés, En ma qualité d’inspecteur des pêches et chargé du suivi de transbordements, de débarquements et de la lutte contre la pêche illicite et non réglementée (INN) au CNSP.

Raison pour la quelle j’attire votre attention pour mettre fin à cette gabegie financière qui affecte la réussite des objectifs que s’est fixé le PRAO dans le cadre de la bonne gestion des ressources halieutiques pour la génération présente et future.

Recevez chère Madame, l’expression de ma haute considération.

Bangoura Amadou 

Inspecteur des Pêches

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