A lâoccasion de la prĂ©sentation du livre « MĂ©moire collective, une histoire plurielle des violences politiques en GuinĂ©e », ce mardi 25 septembre, au Palais du peuple, le ministre de lâUnitĂ© nationale et de la CitoyennetĂ©, Khalifa Gassama Diaby a dĂ©clarĂ© que : « Nous nâavons pas dâavenir en dehors de la nation dĂ©mocratique. »
« Je dis aux GuinĂ©ens, nous pouvons faire ce que nous voulons. Moi je mâen fous des partis politiques avec tout le respect que je leur dois, moi ce nâest ni le RPG, ni lâUFDG, ni lâUFR qui mâintĂ©resse, ce sont les citoyens qui sont dans cette salle-lĂ . Il yâa quelques faits qui sont scandaleux dans notre pays. Je suis le ministre de lâUnitĂ© nationale, je voudrais expliquer ici ma tristesse dâentendre dans notre pays tel est MalinkĂ©, tel est Peulh, tel est Soussou. Nous le savons il y a des villes oĂč ils ont dit telle personne ne peut pas ĂȘtre responsable de cette ville. Et je dis ceci, on peut le faire. Evidement en GuinĂ©e on coupe la tĂȘte du messager et moi jâai plus de tĂȘte », enseigne Gassama Diaby.
Pour lui, « Tant que les MalinkĂ©s pensent quâil faut les MalinkĂ©s pour les protĂ©ger, ils ne sont jamais pas protĂ©gĂ©s, tant que les Peulhs penseront quâil faut un Peulh pour les protĂ©ger, ils ne seront jamais protĂ©gĂ©s, tant que les Soussou ou nos compatriotes Kissi, GuergĂ© ou Toma, âŠcâest Ă la RĂ©publique de protĂ©ger les citoyens guinĂ©ens et notre effort câest lâeffort dâĂ©merger cette RĂ©publique dont on a besoin ».
Constatant la colĂšre dans la salle, le ministre Gassama, a demandĂ© de reprendre la parole pour faire baisser la tension qui Ă©tait vive : « Il faudrait prendre au prĂ©alable certaines prĂ©cautions. Je voudrais rappeler que pour parler de lâhistoire, il y a un certain nombre de prĂ©cautions prĂ©alables et cela a dĂ©jĂ Ă©tĂ© Ă©voquĂ©. Il faut dĂ©-ethniciser le procĂšs du systĂšme. Ce nâest pas le procĂšs dâune communautĂ©, câest le procĂšs dâun systĂšme et je voudrais dâailleurs rappeler quâau-delĂ de lâhistoire y compris aujourdâhui, les systĂšmes ne sont jamais des identitĂ©s, vous le saurez jamais quand vous aurez Ă faire au systĂšme parce que câest une question dâidentitĂ©, câest une question de systĂšme. La deuxiĂšme des choses, lâhistoire nâest pas une religion, ce nâest pas une question de foi. Deux personnes diffĂ©rentes peuvent avoir des regards diffĂ©rents sur lâhistoire. Et je voudrais dire y compris dans les familles, des frĂšres et des sĆurs peuvent avoir des regards diffĂ©rents sur leurs parents. Je voudrais dans cette dĂ©marche de lâhistoire, puisque jâai senti la tension, jâai vu le doyen KantĂ© qui nâĂ©tait pas trĂšs content pour certaines choses. Je voudrais respectueusement lâappeler, premiĂšrement, il faut dans notre pays entendre des choses avec lesquelles on nâest pas dâaccord. DeuxiĂšmement, câest quâil faut donner la parole Ă dâautres avis diffĂ©rents. On a parlĂ© du prĂ©sident Ahmed SĂ©kou TourĂ©, il y a ici certains compagnons de lâindĂ©pendance, je plaide Ă ce quâils puissent prendre la parole pour nous parler du prĂ©sident SĂ©kou Touré », a suggĂ©rĂ© Gassama Diaby.
Bhoye Barry pour guinee7.com
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