Censure

Un Chinois tué au port de Conakry/ La gendarmerie arrête des présumés auteurs

Dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 janvier, un groupe de personnes a attaqué un navire de pêche chinois qui était stationné au Port autonome de Conakry. Les assaillants ont tué un Chinois qui montait la garde et emporté plusieurs cartons de gants destinés à la société Thiangui pêche. Après plusieurs mois d’enquête, la gendarmerie a pu mettre la main sur quatre des six assaillants. Ils ont été présentés à la presse, ce mardi 2 avril au Haut commandement de la gendarmerie nationale.

« Aussitôt informés, nous avons informé le procureur de la République à Kaloum et rendu compte à nos supérieurs hiérarchiques lesquels nous ont instruit de faire toute la lumière sur la situation. C’est ainsi que nous avons ouvert une enquête autour de la situation, nous avons posé les actes de procédure qui nous ont permis 4 des six présumés auteurs, un a été interpellé à kamsar, Mohamed Soumah alias Don ; Seny a été interpellé à kolaboungni ; le nommé Daouda Camara a été interpellé aussi à kolaboungni ; le quatrième, nommé Dada, a été interpellé à Siguiri. Les intéressés ont été entendus conformément à la procédure », a expliqué l’adjudant-chef, Daouda Touré, commandant de la Brigade de recherche de la gendarmerie maritime et fluviale.

Comment le ressortissant chinois Lan Jin Chun, a été tué ?

‘‘Ils (les assaillants) sont venus, ils ont accosté leur embarcation, trois d’entre eux sont montés à bord du navire, ils ont donné des coups à monsieur Lan avec des objets, ils l’ont ligoté, et ils ont continué à lui donner des coups. Ils ne se sont pas limités là, ils ont posé leurs actes, ils ont fait l’opération en prenant 10 cartons de gants, ils ont pris également des bouteilles de gaz et des raccords », a répondu le commandant de la Brigade de recherche de la gendarmerie maritime.

Il reconnait avoir participé à l’attaque mais nie avoir tué le Chinois

Daouda Camara, un des assaillants, a reconnu avoir participé à l’attaque mais a nié avoir tué le Chinois, même si selon lui, il l’a tapé involontairement. Il se défend d’ailleurs d’être un bandit : « Nous ne sommes ni des brigands, ni des assassins, nous sommes dans l’affaire de la vente du gasoil qu’on vient chercher en mer. »

Cet argument avancé par le prévenu ne convainc pas le commandant de la Brigade de recherche de la gendarmerie maritime. « De toutes les façons, il n’existe pas une plateforme pétrolière en mer, donc il n’existe pas une station en mer qui permette aux gens de partir s’approvisionner et revenir sur la terre ferme. Ce qui reste clair, ce sont des arguments qui ne peuvent pas passer », a répliqué l’adjudant-chef Daouda Touré.

Le navire attaqué

De son côté, le préfet maritime, Colonel N’Famara Dioumandé, a invité toute l’administration du port à se donner les mains afin de trouver les moyens pour renforcer la sécurité dans les eaux territoriales. Pour ces individus, arrêtés, il souhaite qu’ils « soient jugés à la hauteur de leur forfaiture pour que ces actes cessent ».

Les quatre personnes arrêtées ont été différées à la maison centrale de Coronthie pour attendre leur jugement. Quant aux deux autres en fuite, le Haut commandement de la gendarmerie nationale rassure que les recherches sont en cours pour les retrouver.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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