Censure

Dossier du 28 septembre/ Le président de la CG-CPI promet de saisir la Coalition Mondiale basée à New York

Dans une déclaration faite, ce jeudi, par la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CG-CPI), à l’occasion du 21ème anniversaire de la création de la Cour Pénale Internationale (CPI), il a été demandé à cette juridictionnelle internationale de prendre en charge l’affaire du 28 septembre 2009.

Selon Me Hamidou Barry, président de la CG-CPI : « C’est la première fois que nous demandons que la Cour Pénale Internationale prenne en charge l’affaire du 28 septembre 2009. Les raisons, c’est que nous ne voyons plus une volonté politique réelle d’ouvrir un procès juste et équitable des massacres du 28 septembre 2009. Ça, c’est la position de la Coalition Guinéenne et de l’OGDH ».

« Imaginez, dit-il, depuis octobre 2018, on a identifié le cinéma Liberté comme étant le site devant abriter le procès. Quelques mois après, on dit « non, le procès ne peut plus se tenir là, il faut construire un immeuble ». Pour construire un immeuble abritant une telle affaire, des crimes de masse, mais ce n’est pas une simple maison que vous allez construire. L’étude du sol peut prendre 2 mois, l’exécution même du contrat peut faire deux ou trois ans ; c’est pour vous dire qu’il n’y a pas de volonté. S’il y a la capacité, il n’y a pas de volonté ».

« Deuxièmement, nous avons réclamé à cors et à cris le retour de Monsieur Moussa Dadis Camara en Guinée ; il est guéri, il est Guinéen, les victimes sont des Guinéens et les crimes ont été commis en Guinée, en pleine journée… Lorsqu’on a voulu arrêter Toumba, on l’a arrêté et il est à la maison centrale », a ajouté Hamidou Barry.

Plus loin, le président de la CG-CPI a souligné un autre argument fort pour la non-tenue de ce fameux procès, jusqu’à date : « Il y a des personnes qui sont inculpées dans la même affaire et qui occupent de hautes fonctions. Est-ce qu’il y a la volonté ? Pourquoi certains sont en prison il y a plus de 7 ans, d’autres 2 ans et d’autres qui utilisent nos fonds sont dans des villas luxueuses. Est-ce qu’il y a la volonté ? C’est une façon de narguer les victimes et c’est une façon de se moquer de nous en tant que défenseurs des droits de l’homme ».

« C’est la première fois que nous l’affirmons et, je vous le dis solennellement, que la Coalition Guinéenne de la Cour Pénale Internationale va saisir d’abord la Coalition Mondiale basée à New York pour l’affaire du 28 septembre et cette question de constitution (sic) », a-t-il conclu.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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