Censure

La vérité de Isto Keira : « S’il n’y a pas d’amélioration de qualité de production, on ne peut pas exporter la musique guinéenne »

Au cours d’une récente sortie, le secrétaire général du ministère des Sports, de la Culture et du Patrimoine historique s’est prononcé sur la problématique de l’exportation de la musique guinéenne sur la scène internationale. Pour Fodéba Isto Keira, la qualité de la production faite par les artistes en est pour beaucoup dans cette situation.

Après avoir rappelé que « depuis le début des années 2000, nous nous battons pour assurer l’exportation de la musique africaine, parce qu’après 1984, pratiquement tous les pays se sont désengagés et surtout notre pays », cet ancien ministre de la République a fait entendre qu’« aujourd’hui, le problème se pose aussi au niveau de la qualité des productions (…) S’il n’y a pas d’amélioration de qualité de production, on ne peut pas exporter la musique guinéenne ».

« Moi j’avoue aujourd’hui que sincèrement, poursuit-il, j’ai du mal à écouter la musique guinéenne. Je ne vais pas être méchant pour dire qu’il y a un manque d’identité, non… Mais simplement, il n’y a pas beaucoup d’efforts de la part des créateurs. Et ça, je les encourage à améliorer la qualité de leurs productions, parce que si tu n’as pas une bonne qualité de production, ton produit ne peut pas être comestible ».

Selon lui, pour « la plupart des titres des artistes guinéens, le timing dépasse les quatre minutes et pourtant les normes internationales, c’est de trois à trois minutes et trente secondes. Donc, ça ne peut passer dans aucune radio à travers le monde, sauf à la dédicace au Palais du peuple, et après on enterre l’artiste et son œuvre ».

Par ailleurs le secrétaire général du ministère en charge de la culture a exhorté les artistes guinéens à se faire entourer de structures managériales, avant de conseiller également aux managers de faire connaitre leurs artistes : « Faites la biographie, la bibliographie, la discographie, et présentez le press-book de vos artistes. Faites également des CD de promotion, pour les placer en ligne et un peu partout dans les festivals, pour chercher des contacts et avoir des marchés… » a-t-il conseillé.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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